Aide en Philo

L'humanisme dans l'espèce humaine Antelme

Publié le 28/04/2022

Extrait du document

humanisme

« Robert Antelme; L’espèce humaine: L’humanisme de l’homme se caractérise ici par sa résistance à la tentative de “déshumanisation” du régime d’hitler.

Effectivement, lors de la seconde guerre mondiale on parle d'"extermination" du peuple juif, c'est-à-dire son massacre.

Par massacre on entend détruire physiquement mais avant cela, le camp de concentration consiste en un massacre de l’âme.

Ôter leur humanité aux juifs, voilà le but de ce qu’on appelle “la solution finale”. En effet, le régime d’hitler cherche à “déshumaniser” les juifs :en les faisant mourir de faim dans des camps, il arrivent au point où il faut avoir le “courage” de manger un morceau de pain d’une traite sans le découper en petit morceaux pour avoir l’impression d’en avoir plus; les obligeant ainsi à se mettre au service des S.S pour avoir un minimum de confort “si vous voulez bouffer, c’est facile: allez lécher le cul aux kapos; lavez leurs mouchoirs et tout et tout”.

Ici on leur fait comprendre que pour vivre "décemment'' il faut qu’ils soient assujettis. Aussi, Robert Antelme explique que les camps leur font perdre ce qu’ils ont de singulier “il est impossible ici de réaliser rien de cette singularité, on pourrait quelquefois se croire hors vie”: tout est fait pour qu’ils ne soient plus que des choses, ils sont traités à la chaîne comme si ils étaient tous les mêmes, ils sont différenciés par des numéros, à part cela ils sont simplement des juifs, tous les même. De plus, en dépit qu’ils ne leur offrent pas une existence digne, leur mort ne l'est pas non plus: aucune sépulture n’est faite pour les morts, la mort ne doit pas “laisser de trace”, ils ne doivent laisser aucune trace.

Or c’est leur ôter tout caractère humain Toute cette humiliation leur fait perdre leur dignité, leur fait perdre ce sentiment d’être humains et c’est bien le but des nazis: que les juifs ne se sentent plus que des choses, car ils ne sont pour eux pas dignes d’être des hommes. Mais la résistance dans cette situation est la preuve d’un humanisme considérable.

Robert Antelme nous montre que l’homme est irréductible, qu’il est robuste et qu’aucune tentative d'oppression ne lui fera appartenir à autre chose qu'à l'espèce humaine.

Ils cherchent à lutter contre la tentative de perte de leur singularité entamée par les S.S “pour ne pas se laisser recouvrir par l’anonymat”, pour continuer d’exister. Ils tentent pour beaucoup, de ne pas s'abaisser à ce que l’on attend d’eux, c’est à dire se conformer : “il n’a jamais voulu et ne voudra jamais faire le moindre trafic avec un kapo pour bouffer”; “vous vouliez qu'il vole, il n’a pas volé[...] vous vouliez qu’il rit pour se faire bien voir quand un meister foutait des coups à un copain, il ne l’a pas fait”. Ils essayent de rester dignes, et de ne pas suivre le chemin qui leur est tracé vers la médiocrité et c’est ça la preuve d’humanisme dont ils font part.

Alors qu’ils sont dans des conditions pires que déplorables, des conditions dans lesquelles nul homme ne mérite de vivre, ils tentent de rester humains.

De cette manière Antelme montre qu’il y a une dimension humaniste de cette horreur que sont les camps: effectivement “ici se sont montrés des héros”; des “saints”. A l’inverse, ceux qui souhaitent déshumaniser des hommes pour leur différence, on peut se demander si ce ne sont pas eux que la nature à priver d’humanité.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles