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L'homme est-il prisonnier de son passé ?

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« Définition des termes du sujet: Prisonnier: celui qui a perdu sa liberté; celui qui ne peut agir à sa guise parce qu'il est enfermé, entravé, empêché par quelque chose. PASSÉ: Dimension du temps écoulé dans son irréductible irréversibilité.

D'ordre biologique, pulsionnel, social, historique ou psychologique, le passé pèse sur l'homme dans le sens du déterminisme, mais, il structure aussi activement la personnalité sans laquelle la liberté serait impossible ou illusoire.

La liberté qui peut d'ailleurs s'exercer à l'égard du passé lui-même, dans la mesure où le sens accordé au passé reste du choix de l'individu (cf.

Sartre). Par sa nature même, la connaissance du passé humain reste, selon les cas, occultée, aléatoire, partielle, subjective, soumise au moment social; elle laisse ainsi souvent une marge d'indétermination propice aux illusions et à l'action de l'imaginaire. HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ».

Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. ANALYSE DU SUJET • Homme. Ce terme peut désigner : — Tout être humain «en général» (Exemple : «L'homme est un animal politique»). — N'importe quel homme considéré en son être «singulier». — L'humanité considérée «dans son ensemble».

(Exemple : L'homme progresse-t-il ?) Il y aura sans doute lieu de distinguer lors de la rédaction de la dissertation ces trois acceptions. • Prisonnier. Être prisonnier c'est être privé de sa «liberté», à tout le moins d'une partie de sa liberté (ou de certaines de ses libertés) selon des modalités ou des «degrés» qui peuvent être divers. Il n'est pas inutile de remarquer que la métaphore du prisonnier n'équivaut pas à celles de la marque ou de la tache (être «marqué par son passé» par exemple) ou à celles de l'accablement ou du poids (le «poids du passé» par exemple). Il faut donc faire attention à ne pas s'écarter du (ou des) sens de «prisonnier» si l'on se propose vraiment de traiter le sujet précis donné. • Passé Dans une certaine mesure ce que l'on va devoir ici entendre par passé va dépendre des diverses acceptions du terme homme que ion va employer et distinguer. Passé de l'humanité (l'Histoire), passé individuel, relations possibles entre ces deux passés ? A partir de là on peut d'ores et déjà se poser une série de u est ions (sans préjuger de leur importance et de leur exhausivité en ce qui concerne le traitement même du sujet : la reherche doit se poursuivre après l'analyse de l'énoncé et avant la rédaction de la dissertation) : le Passé de l'Humanité est-il un ? En quel(s) sens peut-on dire que le passé est présent sans quoi le sujet n'aurait lui-même aucun sens) ? En quel(s) eus peut-on dire que l'homme est prisonnier de son passé ? Cette question est-elle identique à la suivante : «L'homme )eut-il se libérer de son passé ? » ...

Si elle n'est pas identique l'est-elle pourtant pas contenue en quelque manière, implicitement, «dans» la question précédente ?... Un homme qui a une mémoire absolue est un homme qui ne peut plus vivre au présent ni anticiper le futur : il est en quelque sorte "trop plein" de passé (voir Funes ou la mémoire de Borges, dans le recueil intitulé Fictions).

Mais un homme sans passé peut-il se définir dans le présent ? Selon Bergson, c'est par le passé que le présent acquiert une certaine consistance.

Sans mémoire, il n'y a pas de présence de la conscience.

N'est-ce pas le passé qui fait ce que nous sommes (problème des racines, de la généalogie, de l'identité, de l'amnésie) ? La question posée par le sujet suppose de s'interroger sur l'action, et donc plus précisément sur la liberté : être prisonnier du passé, c'est penser que notre liberté est entravée par lui.

Peut-être est-elle au contraire enrichie par lui, car la liberté n'est pas celle de l'acte spontané, irréfléchi, irrationnel, mais une lente maturation de soi, une lente capacité à savoir dire oui/non ? Qu'est- ce que le poids du passé par rapport à l'inconscient ? Est-ce que l'existence de l'inconscient (lié au refoulement de notre passé) suppose une absence de liberté ? Introduction. Sommes-nous esclaves de notre passé, c'est-à-dire de la dimension du temps écoulé, envisagé dans son irréversibilité irréductible ? Voici un intitulé qui nous questionne sur notre rapport à ce qui fut nôtre, sur la relation à ce qui n'est plus et semble ainsi s'imposer à nous.

On remarquera que la question surgit de la définition même du. »

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