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l'homme est-il prisonnier de son langage ?

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« Analyse du sujet · Eléments de définition ® Langage = du latin lingua, à la fois organe de la parole, langue et langue parlée, langage.

Faculté, parfois qualifiée de symbolique, de constituer et d'utiliser une langue quelle qu'elle soit.

Le langage est donc avant tout une faculté.

Faculté qui se matérialise dans différentes langues particulières.

En cela, le langage semble être une faculté proprement humaine. Au sens large du terme, est un langage tout un système de communication, tout ce qui permet la transmission d'un message ; non pas seulement tel geste ou cri isolés, mais qui constitue un ensemble organisé par des règles : ce sont surtout les langues qui sont le système dominant.

Au sens restreint, le langage désigne ce mode de communication verbale qui prend forme dans une parole.

On peut définir une langue comme le système des oppositions et des règles qui permettent de produire un sens en associant et en combinant des sons entre eux. ® Etre prisonnier de = n'avoir aucune autonomie par rapport à quelque chose.

Se sentir soumis à lui. ® l'homme = Dans les temps modernes, l'homme désigne l'être qui vit de signes, mais aussi de la connaissance (Descartes), qui maîtrise la nature, le sujet donneur de sens (Sartre), un être moral, responsable de l'humanité. · Angles d'analyse ® La question peut s'entendre selon deux dimensions fondamentales.

En effet, on doit se demander d'une façon générale si le langage empêche le sujet d'être pleinement lui-même en ce qui le contraint et l'englue dans des conventions linguistiques strictes.

Mais c'est aussi le problème de l'autonomie de la pensée par rapport au langage qui est ici mise à la question. ® L'homme, doit-il, pour « exister » de manière générale, passer obligatoirement par la médiation du langage pour s'exprimer et entrer dans le monde ? De la même manière, la structure de notre pensée se réduit-elle à ce que les structures de sa langue lui permettent ? ® Etre prisonnier signifie bien entretenir un rapport d'absolue dépendance quant à la nécessité du langage.

L'homme ne peut-il pas exister objectivement dans le monde et pour les autres qu'à partir du moment où il passe par la médiation du langage ? ® Prenons le cas de la pensée = Chercher le mot juste, ce n'est pas tant chercher le mot qui exprimerait notre pensée que chercher à former, en la formulant, une pensée qui ne serait, sans cela, qu'un sentiment confus, de sorte qu'on peut dire, avec Hegel que « c'est dans les mots que nous pensons.

» (Encyclopédie, §462 Add) Mais si la pensée est, ainsi, inséparable du langage, est-ce qu'elle est également inséparable de la langue que nous parlons ? Si nous pensons le monde à travers la langue que nous parlons, la pluralité des langues n'implique-t-elle pas une pluralité des mondes, et l'impossibilité pour l'humanité de partager un monde réellement commun ? Notre pensée est-elle donc prisonnière de la langue que nous parlons ? ® Notre pensée est-elle, sous toutes ses formes, et quels que soient ses efforts, prisonnière du langage ? Prendre conscience de cette limite, n'est-ce pas déjà, en un sens, la dépasser et s'en libérer ? Problématique Il s'agit de se demander si l'homme, dans son existence matérielle comme intellectuelle, peut se passer de la médiation du langage ou si bien au contraire celui-ci structure de part en part notre rapport au monde.

Il s'agira alors de voir à quelle condition le langage peut-être, à l'inverse, un instrument de libération.

En quoi sommes-nous soumis au langage et à ses structures ? N'est-il pas tout autant un moyen de libération ? A quelle condition peut-il l'être ? Plan I- Le langage comme instrument d'objectivation · · Le langage est avant tout le moyen par lequel nous entrons dans le monde et il nous permet de rentrer en communication avec les autres.

En cela, on voit difficilement comment il ne pourrait pas jouer une fonction libératrice en cela qu'il permet à une conscience de devenir conscience de soi, conscience du monde et des autres. Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique ® « Posséder le Je dans sa représentation : ce pouvoir élève l'homme infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants sur la terre.

Par là, il est une personne ; et grâce à l'unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne.

» Quand l'enfant finit, tardivement, par dire « je », alors qu' « auparavant il ne faisait que se sentir ; maintenant il se pense.

». »

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