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L'homme est-il naturellement méchant ?

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« "L'homme est un loup pour l'homme".

Cette lycanthropie, reprise par Hobbes, indique une relation conflictuelle entre les hommes et qui débouche sur la guerre et la violence.

Cette guerre est la conséquence d'une vie sociale traversée par l'imagination, les ambitions ou plus simplement la peur de mourir qui fait que chacun va prendre les devants pour asservir tous les autres.

Les désirs humains sont donc en conflit permanent, voilà pourquoi Hobbes pense que l'homme est naturellement méchant.

Pourtant, il faut se demander si la société est un état naturel ou s'il n'est pas déjà une évolution par rapport à un état originel dans lequel on ne trouverait ni violence ni conflit.

Dès lors c'est peut-être la société qui rend l'homme méchant, mais l'homme n'est peut être pas méchant par nature, il le devient.

D'où la mise en place du politique et de l'Etat pour assurer la paix. [L'état de nature est un état de guerre de chacun contre tous.

L'homme est un loup pour l'homme.

Homo homini lupus.] Dans l'état de nature, la seule loi est la force Dans l'état de nature, le droit de chacun est mesuré par sa puissance réelle.

Chacun a très exactement autant de droit qu'il a de force, et tout le monde ne pense qu'à sa conservation et à son intérêt personnel. L'homme n'a aucun instinct social, il est associable et violent par nature. La condition naturelle des hommes se caractérise par une ambiguïté, voire une contradiction.

La félicité cache une misère, car la liberté apparente de pouvoir jouir de tous les biens conduit à un état de guerre de chacun contre chacun.

Cette misère n'est pas la conséquence de la nature imparfaite d'une créature, d'un défaut dans la nature de l'homme, mais bien celle de sa condition naturelle.

C'est le mécanisme des passions qui va produire le manque et conduire à la guerre: voulant étendre son désir de posséder, chaque homme rencontre nécessairement le désir d'un autre. Hobbes dépeindra cet état de nature comme la guerre de tous contre tous. Hobbes veut être le Galilée de la science politique, par l'application des principes de la physique à la société.

Il ne considère que les forces en présence, portées par les individus.

L'état de nature – fiction théorique et non description historique – représente l'état des forces individuelles en l'absence de tout pouvoir politique. Dans cet état, chaque individu poursuit sa conservation, poussé par trois passions fondamentales : la peur de la mort violente, la soif de pouvoir et la défiance à l'égard d'autrui (possible agresseur).

Pour assurer sa sécurité, chacun dispose d'un droit illimité sur toutes choses et tout homme.

C'est le droit de nature. Tout est permis, jusqu'au meurtre.

L'état de nature, c'est la guerre. Mais tous y sont égaux, car la force est instable : celui qui domine aujourd'hui peut être surpassé demain par une alliance ou par une ruse. Rien n'est sûr, la crainte est générale. L'homme, par nature, cherche à surpasser tous ses semblables L'homme ne cherche pas seulement la satisfaction de ses besoins matériels, mais surtout les joies de la vanité.

Le plus grand plaisir de l'homme est l'opinion flatteuse qu'il peut avoir de sa propre puissance.

Sans un pouvoir fort qui commande leur obéissance, les hommes s'entredéchirent ou cherchent à se réduire mutuellement en esclavage. L'homme est méchant par orgueil La plus grande souffrance est d'être méprisé.

Aussi, l'offensé cherche-t-il à se venger, mais, remarque Hobbes, il ne désire pas d'ordinaire la mort de l'adversaire.

Il veut sa captivité et sa souffrance, voire sa torture, afin de pouvoir lire, dans son regard effrayé et soumis, la reconnaissance de sa propre supériorité. [Les hommes sont naturellement égaux, ce qui veut dire qu'ils ont les mêmes désirs, les mêmes droits aux mêmes choses et les mêmes moyens d'y parvenir.

C'est pourquoi l'égalité se transforme en rivalité.]. »

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