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L'histoire stagne-t-elle ?

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« Analyse du sujet : Histoire : individuelle ou collective.

Le discours historique est spécifique.

Il relate des actions humaines, des faits sociaux et politiques, des événements concernant la vie de l'humanité, d'une société, des rapports entre plusieurs sociétés, etc.

ce récit s'organise de manière chronologique.

De plus, l'histoire cherche à dire le vrai à propos du passé (souci d'objectivité).

En ce sens, le terme « histoire » vient du grec historia qui signifie « enquête », et qui désigne la recherche de l'historien essayant de constituer une connaissance du passé. Outre la science du passé, l'histoire peut aussi désigner le devenir historique. · Stagner : Ce verbe exprime une certaine inertie, l'absence de progrès ou d'activité. Problématique : Avec ce sujet, on s'interroge sur l'existence éventuelle d'un sens de l'histoire.

Penser que l'histoire stagne, c'est penser qu'aucune impulsion vers le bien ou vers le mal ne l'entraîne.

C'est donc penser une certaine permanence historique où le bien et le mal s'équilibrent et se compensent, de façon à ce que l'on ne perçoivent aucun mouvement décisif vers l'une ou vers l'autre de ces tendances.

Dire de l'histoire qu'elle stagne, c'est donc lui refuser toute possibilité de progression, qu'il s'agisse d'un perfectionnement ou encore d'une aggravation.

De ce point de vue, la situation historique est immuable et ne peut se développer vers une quelconque finalité concernant l'humanité.

C'est là que l'on peut se demander s'il y a un sens à l'histoire.

Y a t-il une finalité historique ? Peut-on parler d'un devenir historique ? Peut-on discerner un mouvement historique? Peut-on envisager le déclin de l'histoire ? Ou encore, est-il possible d'appréhender l'histoire de l'humanité comme un progrès, c'est-à-dire sous le signe de l'amélioration ? Proposition de plan : 1-Apparemment l'histoire stagne : Tout d'abord, face à la permanence et à la succession des guerres, on peut constater qu'il n'y a pas de progrès possible pour l'histoire de l'humanité. En effet, quels que soient les efforts menés par les hommes pour maîtriser et dominer leurs passions violentes et destructrices, la condition humaine n'évolue pas et on ne peut que constater la stagnation de l'histoire et l'absence de tout progrès, de tout mouvement vers un perfectionnement de l'humanité. Par ailleurs, comme le montre Claude Lévi-Strauss dans Race et histoire, l'histoire est rarement cumulative, ce qui signifie que les événements ne s'ajoutent pas obligatoirement les uns aux autres de façon à constituer un tout logique et faisant sens. « Le progrès [… :]n'est ni nécessaire, ni continu ; il procède par sauts, par bonds, ou, comme diraient les biologistes par mutations.

Ces sauts et ces bonds ne consistent pas à aller toujours plus loin dans la même direction ; ils s'accompagnent de changements d'orientation […] L'humanité en progrès ne ressemble guère à un personnage gravissant un escalier, ajoutant par chacun de ses mouvements une marche nouvelle à toutes celles dont la conquête lui est acquise ; elle évoque plutôt le joueur dont la chance est répartie sur plusieurs dés […]amenant autant de comptes différents.

Ce que l'on gagne sur l'un, on est toujours exposé à le perdre sur l'autre, et c'est seulement de temps en temps que l'histoire est cumulative, c'est-à-dire que les comptes s'additionnent pour former une combinaison favorable ». Pour Marx, l'histoire se répète et cette répétition n'est pas le signe d'une évolution : « tous les grands événements et personnages historiques se répètent toujours deux fois […]la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce ». Ainsi, on peut dire de l'histoire qu'elle stagne car les événements historiques sont désordonnés, ils n'obéissent à aucune logique particulière, l'homme ne semble pas retenir de leçon de son passé, et s'il y a progrès c'est plutôt du au hasard des événements. Cependant, face au constat de l'apparente irrationalité de la conduite humaine doit on nécessairement refuser à l'histoire toute possibilité d'évolution ? L'histoire humaine est-elle réellement condamnée à stagner dans une lutte menée à armes égales entre le bien et le mal sans que jamais l'un ou l'autre ne puisse l'emporter ? Ne peut-on pas trouver un sens caché à l'histoire ? 2- Le déterminisme historique : L'histoire est le fruit des actions humaines.

Malgré la contingence et le désordre apparent de l'histoire, il existe un déterminisme historique. Le postulat du progrès par Kant : Cf.

Idée d'une histoire universelle d'un point de vue cosmopolitique. Il formule l'hypothèse du devenir historique à travers la notion de téléologie.

Selon lui le progrès n'est pas une réalité, il faut séparer le fait de la croyance : il ne s'agit pas de constater maintenant l'existence d'un progrès de l'humanité.

Il s'agit de croire en sa possibilité afin de donner un sens à l'histoire.

Il s'agit donc d'une exigence morale, d'une hypothèse qu'il est nécessaire pour le sujet moral de postuler afin de ne pas désespérer de l'homme.

Ainsi, pour Kant, il existe un plan de la nature, qui pousse l'homme à développer ses qualités.. »

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