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L'histoire est-elle la résurrection du passé ?

Extrait du document

« Commenter cette pensée de Michelet : « L'histoire est la résurrection du passé ». I.

Diverses manières de concevoir et d'écrire l'histoire.

Conception de Michelet : évocation intégrale du passé; le faire revivre dans son exacte et nette réalité, avec son mouvement propre et captivant... II.

Conditions nécessaires pour réaliser cette conception : 1° Conditions scientifiques : documentation exacte, sens critique, etc. 2° Conditions artistiques : Mais les matériaux ne suffisent pas; il faut l'imagination et la sensibilité pour les animer; il faut la vision du poète pour retrouver sous ces débris ce qui fut humain, ce qui vécut, ce qui palpita, ce qui souffrit; il faut sa puissance créatrice pour les rapprocher, les unir, les organiser, en un mot, pour les animer et les faire revivre (exemples). III.

Cependant la représentation du passé ne peut être une résurrection intégrale et sûre : a) Insuffisance des documents, surtout quand il s'agit des origines. b) Lacunes inévitables, même pour les époques les mieux connues. c) Influences subjectives presque inévitables (esprit de parti, patriotisme mal compris, préjugés, esprit de système, tempérament de l'écrivain...) pour la détermination et l'interprétation des causes soit particulières, soit générales...

Exemple de Michelet lui-même. Conclusion : L'idéal de l'histoire serait en effet une résurrection intégrale du passé; en fait, cette résurrection ne sera jamais sur bien des points qu'approximative. Ce que vous savez des oeuvres historiques, des qualités qu'elles exigent dans l'exposé autant que des recherches qu'elles imposent, vous paraît-il justifier ce jugement célèbre : « l'Histoire est une résurrection objective du passé » ? LES GRANDES LIGNES DU PLAN Décomposons la citation, en nous aidant, pour son interprétation, des indications que nous fournissent les termes du sujet.

« Une résurrection » : cela concerne évidemment « les qualités de l'exposé », l'art de rendre vivante, présente devant les yeux du lecteur, l'image des temps écoulés et de faire ainsi de nous « les contemporains des siècles antérieurs ».

« Objective » : cela a trait aux recherches des documents sur lesquels s'appuie l'historien, à la critique de ces documents qu'il s'agit de confronter pour dégager la part de vérité que contient chacun d'eux ; à l'organisation impartiale de ces documents.

L'historien ne doit se laisser guider ni par des idées préconçues ni par des sympathies qui fausseraient la juste perspective. Deux grandes parties donc que, naturellement, nous aborderons dans l'ordre qui correspond aux stades successifs du travail de l'historien : I.

Objectivité de l'Histoire.

— II.

L'Histoire, oeuvre vivante.

— Les sous-parties du premier point se dégagent aisément du commentaire qui précède : a) Recherche des sources, b) Organisation des éléments fournis par les sources.

Pour la IIe partie, vous découvrirez vous-même les subdivisions en classant vos exemples. Introduction L'Histoire est peut-être, de tous les genres littéraires, celui qui réclame, de la part de ceux qui s'y adonnent, le plus de qualités diverses.

Car l'historien doit d'abord s'attacher à réunir sur les sujets qu'il se propose de traiter, la documentation la plus solide et la plus minutieuse.

Il lui faut ensuite organiser ces éléments d'une manière qui rende compte avec impartialité de ce qu'il a pris à tâche de décrire.

Il lui faut enfin faire renaître à nos yeux ces époques. »

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