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L'histoire, est-ce du passé ?

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« Analyse du sujet: Pour comprendre le sujet, il faut commencer par différencier deux sens du mot "histoire". Dans un premier sens, l'histoire est une succession de faits et d'événements passés irréductible à une juxtaposition spatiale.

On se représente souvent l'histoire par une ligne, la représentation spatiale du passé est symptomatique d'une difficulté de penser le temps sans l'espace. D'autre part, l'histoire est aussi la matière qui étudie le déroulement passé c'est-à-dire qui cherche à restituer par le récit le mouvement de l'histoire. Il est important de préciser, afin d'éviter toute confusion, de quelle histoire on parle.

Nous entendrons par histoire le premier sens, c'est-à-dire l'histoire en dehors de la façon dont un historien la saisit. Le passé est, par essence, ce qui n'est plus.

Mais, que l'on conçoive l'histoire comme un enregistrement des faits passés ou un processus, car dans la seconde approche le passé lui-même n'est pas figé.

Le travail de l'historien est, à partir des faits, de faire ressurgir le passé dans sa temporalité.

Or, le présent actuel est en perpétuel changement, il est en cours, en processus, il est donc un moment de l'histoire. Dire que l'histoire est du passé peut signifier que nous sommes à un moment donné de l'histoire sortis de l'histoire. Cela peut connoter également un certaine attitude face à l'histoire consistant en un rejet de l'histoire dans un passé lointain, quelque chose qui ne nous concerne plus. Problématisation: Le sujet interroge donc le rapport entre l'histoire comme succession temporelle et la façon de s'y rapporter par l'histoire c'est-à-dire par la collecte de faits d'une part et d'autre part par la mise en récit.

L'histoire dans un sens comme dans l'autre peut-elle être légitimement renvoyée à un passé? Faire de l'histoire du passé n'est-ce pas avoir vis-à-vis du passé comme du présent une certaine relation? Proposition de Plan: 1.

L'étude de l'histoire ne peut porter que sur le passé, l'histoire sur le présent en devenir. a) L'étude historique est toujours en retard sur l'histoire.

Alors que l'histoire se produit actuellement, l'histoire du passé n'étant plus en train de se faire, l'historien ne peut porter son attention que sur des faits passés.

Se porter sur le futur, ce n'est pas faire de l'histoire mais prédire, une connaissance de l'histoire passée peut améliorer une prédiction, comme l'expérience améliore notre anticipation de l'avenir immédiat mais une prédiction ne sera pas de l'histoire. b) L'historien a besoin d'informations, de faits.

C'est pourquoi l'enregistrement des faits passés est nécessaire et insuffisant pour l'étude de l'histoire.

Il est nécessaire car il est le matériau premier de l'historien.

Mais, comme nous venons de le voir, l'histoire étant un processus qui se fait au présent, ce que manque l'histoire comme enregistrement du passé c'est le présent du passé.

L'historien doit donc considérer le passé comme un présent antérieur. c) De là, naît un premier décalage entre les deux définitions de l'histoire, alors que l'histoire se fait actuellement, l'historien étudie l'histoire du passé.

Le risque est de considérer l'histoire par rapport au présent en voyant dans le présent sa destination, son sens et son but.

Le présent éclaire l'histoire du passé comme l'histoire du passé éclaire le futur, c'est-à-dire avec le même risque de détournement, de falsification du moteur de l'histoire. 2.

L'histoire est du passé.. »

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