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L'état social chez Hobbes

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« Thème 504 L'état social chez Hobbes Thème 505 Rôle du souverain chez Hobbes L'état social : pour toutes ces raisons, les hommes décident de trouver une façon raisonnable de vivre ensemble, sous peine de destruction et ainsi s'explique la création de l'État.

La société n'est pas naturelle, l'homme n'est pas naturellement sociable, il ne recherche la compagnie des autres que par intérêt : la société politique est l'oeuvre artificielle d'un pacte volontaire, d'un calcul; tous les hommes sont égaux par nature, ils vont renoncer à l'exercice de leur puissance et donner à l'un d'entre eux tout pouvoir pour organiser les règles de la vie sociale avec un seul impératif : assurer la sécurité — en échange, chacun renonce à sa liberté naturelle. • Rôle du souverain : il est d'abord le pouvoir suprême reconnu par tous qui décide de la loi : est juste ce qu'elle ordonne, injuste ce qu'elle interdit ; pouvoir absolu puisqu'il peut changer la loi et qu'il n'y est pas assujetti.

Pour lui, un seul impératif : assurer la sécurité et la prospérité de ses sujets qui lui doivent une obéissance totale.

Ayant renoncé, au profit du souverain, à leur liberté, les hommes renoncent aussi à leur jugement personnel : il n'est pas question de contester la loi au nom d'une quelconque autorité spirituelle.

Le souverain est d'ailleurs aussi le chef de l'Eglise.

Si le souverain n'assure plus ce pour quoi il a été choisi, les sujets sont alors déliés de leur obéissance à son égard et libres, par conséquent, de choisir un autre souverain.

Le pouvoir absolu est donc légitime tant que et autant qu'il assure la paix civile. D'une part il y a véritable divinisation du souverain, mais d'autre part nulle mystique : le souverain n'a pas pour fonction de changer la nature humaine, son rôle est purement utilitaire. Hobbes appelle ce souverain Léviathan : c'est l'indomptable et terrifiant dragon biblique dont parle le Livre de Job ; aucune puissance sur terre ne peut lui être comparée. HOBBES (Thomas).

Né à Malmesbury en 1588, mort à Hardwick en 1679. Il fit ses études à Oxford et devint précepteur du jeune comte de Devonshire qui, plus tard, devait lui confier aussi l'éducation de son propre fils.

Il fit deux longs voyages en Europe, vécut à Paris de 1640 à 1651, y fréquenta le P. Mersenne, puis rentra en Angleterre.

La Chambre des Communes exigea qu'il ne publiât plus aucun livre, après avoir vivement attaqué Léviathan en 1667.

La fin de la vie de Hobbes fut occupée par des controverses avec les mathématiciens.

— L'oeuvre de Hobbes est une théorie et une apologie fort logiques du despotisme.

Toutes les substances sont corporelles et la vie est mouvement.

Le désir, fondement du monde animal, est égoïste et guidé par l'intérêt.

Il n'y a ni amour ni accord possible entre les hommes ; ceux-ci sont naturellement insociables et méchants. L'état de nature, c'est la guerre de tous contre tous.

Mai les hommes, qui considèrent que la paix est le plus grand des biens, confèrent tous leurs droits à un seul souverain.

Ils remplacent l'ordre mécaniste naturel par un ordre mécaniste artificiel, qui leur convient mieux : c'est l'État.

Le salut de l'État s'identifie avec le salut du souverain.

La souveraineté absolue d'un seul homme crée un déséquilibre qui assure la stabilité.

Le souverain établit les lois et définit la justice, se plaçant ainsi au-dessus d'elles.

Le bien et le mal dépendent de ses décisions ; la vraie religion est celle qu'il autorise. Ainsi, les hommes sont libres et heureux, puisqu'ils peuvent agir à leur gré dans le cadre des lois.

Le souverain absolu n'est pas un tyran arbitraire le tyran est l'esclave de ses passions, alors que le souverain en est délivré par le caractère absolu de son pouvoir.

Car les passions résultent de la finitude humaine.

En somme, le pouvoir du souverain est légitime parce qu'absolu.

La pensée de Hobbes a eu une influence incontestable sur Hegel.. »

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