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L'État doit-il se fonder sur la liberté, l'égalité et la fraternité ?

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« Définition des termes du sujet: ÉGALITÉ: * En mathématique, rapport entre deux grandeurs équivalentes. * En politique, Principe selon lequel tous les citoyens ont, les mêmes droits et les mêmes obligations. * Égalité juridique: principe selon lequel les mêmes lois s'appliquent à tous. * Égalité des chances: principe selon lequel non seulement tous doivent avoir les mêmes droits, mais encore réellement les mêmes possibilités de les faire valoir. ÉTAT: 1) Avec une minuscule, manière d'être, disposition (un état d'esprit). 2) Avec une majuscule, un ensemble d'individus soumis à une même autorité politique, ou plus précisément cette autorité politique elle-même.

L'État c'est le gouvernement et l'ensemble des structures par lesquelles il manifeste son autorité. 3) État de droit: tout État qui s'applique à respecter la personne et à garantir les libertés individuelles. 4) Raison d'État: motif d'intérêt public invoqué par l'État pour justifier une action contraire à la loi ou à la morale. LIBERTÉ: Ce mot, en philosophie a trois sens : 1° Libre arbitre.

Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucun d'eux. 2° Liberté de spontanéité.

S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans être contraint par une force extérieure. 3° Liberté du sage.

État de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison. La devise qui est celle de l'État français doit être questionnée non pas seulement de manière factuelle et historique mais en relation avec la notion même d'État : certes, cette devise n'est pas celle de tous les États, mais en quoi peut-elle être celle d'un État ? Elle met côte à côte trois notions.

Que signifie chacune de ces trois notions ? Pourquoi rassembler ces trois notions ? L'État doit-il respecter la liberté, l'égalité, la fraternité ? Et si oui au nom de quelle nécessité ? Doit-il même les rendre possibles ? Pourquoi ? Peut-on rassembler ces trois notions ? Ne peuventelles pas être contradictoires entre elles, ou en tout cas, leur juxtaposition ne pose-t-elle pas problème ? Si la fraternité implique que l'État intervienne dans la société pour aider les plus pauvres, cela ne remet-il pas en cause l'égalité puisque tout le monde ne bénéficie pas de ce traitement ? Ou cela a-t-il justement pour but de rétablir l'égalité ? Pour que l'État soit conforme à ce qu'il doit être, pour qu'il soit légitime, on exige de lui qu'il respecte les droits de l'homme, c'est-à-dire qu'il garantisse aux individus certains droits ou certaines libertés.

Mais, si l'État se bornait à garantir ces libertés ou droits, il se réduirait à quelques institutions comme la police et la justice.

Or, il ne semble pas que ces institutions soient à elles seules capables de fonder la légitimité de l'État : précisément, le gouvernement, c'est-à-dire l'exécutif, est une des institutions fondamentales de l'État.

Mais, si tel est le cas, alors il faut reconnaître que pour être légitime, l'État ne doit pas seulement garantir les libertés, mais tout au contraire les limiter, les orienter, les gouverner afin de contraindre les individus à se conduire en vue de réaliser des buts politiques, des buts qui sont appelés d'intérêt général. Mais alors, quel est au juste le rôle de l'Etat : garantir les libertés individuelles ou les soumettre à la poursuite de fins politiques? Avec Kant, nous pouvons soutenir que le rôle du gouvernement ou de l'État est bien de garantir les libertés individuelles sous peine de cesser d'être acceptable par les individus.

Pourquoi? Pour deux raisons.

D'abord parce que comme le dit Kant, les individus ont besoin de libertés pour pouvoir être heureux, même si ces libertés doivent nécessairement être limitées.

On ne peut pas en effet en avoir qui pourraient porter préjudice aux autres et qui permettraient aux autres de me nuire.

Mais aussi, indépendamment du bonheur, parce qu'il appartient à l'homme de disposer d'un certains nombre de droits dont il ne peut être privé sans être nié en tant qu'homme, à savoir les droits qui se trouvent exposés dans la déclaration universelle des droits de l'homme.

Ce n'est plus ici une question de bonheur, mais de dignité et d'humanité. C'est du reste avec ce critère du respect des droits de l'homme que nous apprécions le caractère libéral ou oppresseur d'un État, d'un régime politique, donc sa légitimité.

Un État qui prive tout le monde de certains droits jugés fondamentaux n'est pas tenu pour légitime.

On estime qu'il ne remplit pas sa fonction comme il le devrait. Mais peut-on en rester là? Suffit-il pour dire d'un État qu'il est légitime qu'il respecte et fasse respecter les libertés individuelles? Il semble que non parce que si tel était le cas, l'État devrait par exemple laisser librement se développer toutes les inégalités, devrait ne jamais s'occuper de la santé, de la scolarisation, de la formation, de la situation économique ...

des individus sur lesquels il étend son pouvoir et qui par ailleurs forment ensemble une. »

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