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l'égalité et la fraternité sont-elles nécessaires a la liberté ?

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« Discussion : Un tel énoncé évoque évidemment par la réunion de trois concepts connus la Révolution française.

« Le gouvernement est institué pour garantir à l'homme la jouissance de ses droits naturels et imprescriptibles.

Ces droits sont l'égalité, la liberté, la sûreté, la propriété.

» Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, 24 juin 1793. Mais le mot de liberté est le premier mot de la devise républicaine, elle ne semble pas découler comme ici des deux autres.

La Déclaration des droits de l'homme de 1795 la définit ainsi : « La liberté consiste à pouvoir faire ce qui ne nuit pas aux droits d'autrui ».

« Vivre libre ou mourir » fut une grande devise républicaine.

Deuxième terme de la devise de la République, le mot Égalité signifie que la loi est la même pour tous, que les distinctions de naissance ou de condition sont abolies et que chacun est tenu à mesure de ses moyens de contribuer aux dépenses de l'État. Troisième élément, la Fraternité est ainsi définie dans la Déclaration des droits et devoirs du citoyen (1795) : « Ne faites pas à autrui ce que vous ne voudriez pas qu'on vous fît ; faites constamment aux autres le bien que vous voudriez en recevoir ». Suggestion de plan : I.

Inégalité condition de la liberté Le concept de liberté, ici invoqué, est problématique car on ne sait pas où la liberté commence ni où elle se finit. Car si elle commence dans une relation avec l'autre c'est aussi là qu'elle s'y achève. Dans un certain sens, on pourrait dire que l'inégalité des uns assure la liberté des autres.

Car plus la fortune de quelques-uns est élevée et plus celle des autres est minime.

Par exemple toute la richesse du Roi ne tenait qu'à la pauvreté des paysans.

Par conséquent le Roi était libre non pas, malgré l'esclavage de ses sujets, mais, grâce à cet asservissement.

La révolution et plus tard la république mettront bien souvent en cause les principes affichés. L'inégalité devient presque condition nécessaire à la liberté.

Sous le gouvernement de Maximilien de Robespierre, la liberté fut réservée à ceux qui étaient au pouvoir : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté » fut la devise de la Terreur.

On comprend donc que dans son principe généreux la liberté n'a jamais reposé sur une véritable égalité des citoyens.

La fraternité n'a elle aussi été le plus souvent qu'un voeu pieux. La fraternité et l'égalité sont étroitement liées car celui qui n'est pas juste avec son semblable ne le considère donc pas en tant que tel, ainsi là où il existe de l'inégalité il n'y a pas non plus de fraternité.

Car personne n'accepterait de voir souffrir son « frère ». II.

Inégalité aliénation de la liberté Mais celui qui accepte de vivre dans cette inégalité pour son propre privilège est-il réellement libre ? Car si l'on pense à la dialectique du maître et de l'esclave d'Hegel on s'aperçoit que le maître a besoin de l'esclave pour exercer son pouvoir, car sans lui, sa place disparaît.

Et s'il a besoin de l'esclave pour assurer son pouvoir donc sa liberté c'est qu'il n'est pas libre lui-même.

Il y a donc dépendance de cette relation, dépendance de l'inégalité qu'il a instaurée.

Évidemment il faut ici faire la distinction entre deux expressions de la liberté : la liberté légale, dont le principe est institutionnel, et la liberté naturelle qui est, de droit, imprescriptible pour toute créature humaine.

La liberté suppose la confiance mutuelle ; or, il ne saurait y avoir confiance entre gens mus par le sentiment exclusif de la personnalité ; ne pouvant se satisfaire qu'aux dépens d'autrui, ils sont sans cesse en garde les uns contre les autres.

Toujours dans la crainte de perdre ce qu'ils appellent leurs droits, la domination est la condition même de leur existence ; c'est pourquoi ils dresseront toujours des embûches à la liberté, et l'étoufferont aussi longtemps qu'ils le pourront.. »

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