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Les vérités sont-elles relatives ?

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« Lorsqu'on dit d'une chose ou d'un jugement qu'il est relatif, on signifie simplement qu'il est en relation, qu'il dépend d'une situation ou de la personne qui le prononce.

Ainsi, dire que la vérité est relative, c'est souligner d'abord qu'elle dépend des individus.

Parce que chaque individu à a un rapport particulier au réel qui l'entoure, il ne pourrait y avoir que des vérités relatives.

Mais dans ces conditions, comment peut-on encore parler de vérité ? Le propre de la vérité n'est-il pas d'être universel ? Il s'agit alors de se demander comment, un individu peut alors atteindre une vérité qui n'est pas seulement relative à lui.

Dans ces conditions, peut-on considérer que la vérité n'est pas relative mais absolue ? Vous pouvez donc commencer par montrer que c'est toujours en tant qu'individu particulier que nous prononçons nos jugements.

Ainsi, lorsque je dis qu'il fait chaud ou qu'il fait froid, c'est à partir de mes sensations particulières que je le dis et il se pourrait bien que mon voisin prononce un jugement bien différent.

C'est ce que montre Protagoras lorsqu'il dit que « l'homme est mesure de toutes choses ».

Il souligne alors que la vérité est relative à celui qui porte un jugement et à ses sensations.

Sur ce point, vous pouvez vous reporter au commentaire de cette citation indiquée plus bas.

Vous pouvez également vous reporter aux analyses des sceptiques qui montrent que nous n'avons pas accès à l'être.

Ici, vous pouvez vous reporter aux analyses de Pyrrhon par exemple.

Il constate ainsi que les doctrines des sages ne cessent de se contredire.

Certains tel Platon affirment que la sensation est source d'erreur, d'autres comme les stoïciens et les épicuriens affirment que la sensation est vraie. Face à ces contradictions doctrinales il faut éviter tout dogmatisme : nos sensations ne sont ni vraies ni fausses, toute perception est relative à la fois au sens et au sensible.

Il est donc vain de prétendre se prononcer sur l'essence des choses et sur ce qu'elles pourraient être en soi.

Les choses sont également indifférentes, instables et indéterminées, et parce que les choses sont indifférentes, tout individu doit s'efforcer de parvenir lui-même à l'indifférence.

Dès lors, nous pourrons connaître l'aphasie (nous n'affirmerons rien) puis l'ataraxie (l'absence de trouble).

Ainsi, parce que tout est relatif, nous ne pouvons rien dire quant à l'objet en soi et nous ne pouvons que suspendre notre jugement, cesser d'imaginer et éviter que toute sensation se transforme en croyance.

Dès lors, faut-il dire qu'aucune vérité n'est possible ? En effet, ces deux approches ne conduisent-elles pas à nier l'idée même de vérité ? Vous pouvez alors montrer que ce n'est pas en tant qu'individu ayant des sensations que nous prononçons des jugements vrais.

Ici, vous pouvez reprendre la critique que Socrate fait à Protagoras.

De même, si le scepticisme s'impose comme une négation de toute position théorique prétendant énoncer une vérité sur le monde ou les choses.

Néanmoins, en prônant ainsi un doute radical, le sceptique ne peut-il pas être conduit à douter de sa propre philosophie ? C'est alors qu'il faut vous demander comment, en tant que sujet, nous pouvons énoncer des jugements vrais qui sont universels.

Mais dire que la vérité n'est pas relative à chacun conduit-il nécessairement à dire que la vérité est absolue ? Ici, vous pouvez penser aux analyses de Kant, par exemple, dans la critique de la raison pure lorsqu'il montre que nous n'avons pas accès aux choses en elles-mêmes, mais aux choses au travers des formes a priori de la sensibilité et des catégories c'est-à-dire au travers des structures de notre esprit.

Vous pouvez alors, par exemple, montrer que l'affirmation selon laquelle la vérité est universelle ne conduit pas nécessairement à dire qu'elle est absolue.

Vous pouvez aussi, comme autre piste penser aux analyses de Comte lorsqu'il dit que « tout est relatif, voilà la seule chose absolue ».

il ne s'agit pas alors de nier la vérité, ni de nier la science, mais de souligner que la science et l'esprit humain ne peuvent saisir que des relations entre des phénomènes et non parvenir à une connaissance absolue des principes.

Vous pouvez remarquer, en suivant ces différentes pistes, que c'est en fonction du sens que vous donnerez au terme d'absolu que vous pourrez répondre à la question posée.

Il est donc nécessaire, à chaque fois, de bien préciser le sens que vous lui donnez. [Il y a autant de vérités que de moeurs.

Le vrai n'est jamais absolu et définitif, mais évolue avec le progrès des connaissances.

Les théories scientifiques peuvent être vraies et relatives.] Scepticisme et relativisme Le scepticisme est défini par Lalande comme : « La doctrine d'après laquelle l'esprit humain ne peut atteindre avec certitude aucune vérité ».

L'esprit se déclare incapable d'affirmer ou de nier quoi que ce soit. le scepticisme absolu des pyrrhoniens et de leurs disciples n'est pas un point de départ mais une conclusion –la conclusion d'échec- au terme de l'aventure du savoir. Enésidème avait groupé les arguments sous dix titres ou « tropes que Sexus Empiricus réduisit à cinq.

Il faut connaître ces arguments qu'on retrouve chez Montaigne, chez Pascal et chez Anatole France. (a) La contradiction des opinions. Les sophistes grecs frappés par la contradiction des opinions des philosophes (par exemple : Héraclite disait que le réel n'est que changement, alors que Parménide niait le changement) aboutissent à la conclusion pessimiste que la vérité (qui devrait être universelle) est inaccessible.

Les sceptiques ont été parfois de. »

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