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Les trois blessures infligées à l'homme

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« A.

L'illusion du géocentrisme • Pourtant, au cours de l'histoire, cette supériorité que l'homme s'attribue si volontiers a été mise en question par des découvertes décisives.

Dans un texte de 1917 intitulé « Une difficulté de la psychanalyse », Freud dit que l'humanité s'est vue infliger – dans l'image qu'elle avait d'elle-même – trois graves blessures. La première blessure, antérieure même à la fière proclamation cartésienne du cogito, s'est produite au xvie siècle avec les travaux de Copernic.

La terre où l'homme, « roi de la création », avait établi son empire n'est plus le centre du monde : elle est une simple planète qui Chapitre 43 L'anthropologie tourne autour du soleil ; elle n'est qu'un grain de poussière perdu dans l'immensité cosmique.

L'amour-propre humain éprouve alors, dit Freud, sa première humiliation, « l'humiliation cosmologique ». B.

L'homme, cousin du singe Au XIXe siècle, la découverte de Darwin comble le fossé que l'homme avait cru pouvoir creuser entre humanité et animalité.

L'homme, issu des lentes mutations accompagnant la succession des espèces vivantes, n'est plus qu'un « animal évolué ».

Il y a loin du roi de la création, fait par Dieu à son image, à ce cousin du singe, à cet « arrièrepetit-neveu de la limace » dont parlait Jean Rostand ! Nos prédécesseurs immédiats, dont l'homme de Neandertal, avec sa face projetée en avant, ses mâchoires proéminentes et son absence de menton, nous rappellent avec une évidence irrécusable nos origines animales.

Telle fut, dit Freud, la seconde humiliation du narcissisme humain, « l'humiliation biologique ».. »

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