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LEs principes politiques- Benjamin constant

Publié le 19/03/2023

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« LEs principes politiques- Benjamin constant Benjamin Constant de son vrai nom Benjamin constant de Rebecque est un essayiste,auteur.

né le 25 octobre 1767 à Lausanne.

Il s’est exercé dans la littérature et a donné naissance à des œuvres emblématiques telles que Adolph, journaux intimes Mais avant d’être un écrivain, il est avant tout un homme politique franco-suisse.

Il est reconnu comme un auteur libéral, considéré comme l’un des principaux fondateurs du libéralisme, surnommé “le général des libéraux''.

Il défend farouchement la primauté des libertés, ce qui la poussera à soutenir le coup d'État du 18 brumaire en an VIII.

En 1800 il devient le chef de l’opposition libérale.

Il connaît des disparités avec le régime instauré par Napoléon Bonaparte ce qui le conduit à s’exiler mais il finit par se rallier à ce dernier durant la période des cents jours où il écrira l’acte additionnel.

Mais Benjamin constant est retenu aujourd’hui c’est notamment grâce à son discours en 1819 à Athénée royal, la liberté des anciens comparée à celle des modernes où il met en exergue deux types d’appréciation de la liberté. La liberté considérée comme un tout dans un groupe et la liberté perçue individuellement. Les prémices de ce discours sont retrouvés dans son ouvrage principe politique applicable à tous les gouvernements représentatifs et particulièrement à la constitution actuelle de la France.

Constant entreprend son écriture en 1806 mais il ne sera publié qu’après la chute de Napoléon Bonaparte en mai 1815.

Principe politique est un ouvrage alliant philosophie et analyses théorique et pratique politique.

Dans son ouvrage il aborde les questions relatives à la liberté, la représentativité dans la société et les trajectoires des régimes car benjamin constant a assisté à la révolution, le directoire,la terreur, l’empire etc..

Il devient député en 1819 sous la restauration jusqu’à sa mort le 8 décembre 1830 à Paris. Principe politique est un ouvrage subdivisé en 20 chapitres où l’auteur mentionne différents sujets que nous allons aborder sous différentes thématiques à travers les chapitres.

Ainsi dans un premier temps l’autorité puis dans son second temps la séparation des pouvoirs et leur organisation.

Dans un troisième temps la notion de responsabilité et pour finir la religion.

Certaines thématiques sont abordées tout au long du livre ou en parallèle avec d’autres chapitres.

Dans le chapitre 1 intitulé la souveraineté du peuple l’auteur expose la perception du pouvoir comme une entité illimitée par les hommes.

Il prévient des dangers de cette perception du pouvoir.

Car on a transféré le pouvoir dans différents organes, la monarchie, l'aristocratie, la démocratie, les systèmes représentatifs etc..

Certaines actions sont légalisées et légitimées car elles émanent de l'assentiment de la majorité et ainsi la tyrannie, le despotisme transcendent au détriment des libertés individuelles.

Dans les chapitres 2,3,4,5 et 6 intitulés la nature du pouvoir royal, le droit de dissoudre une assemblée représentative, l’assemblée héréditaire et l’élection des assemblées représentatives.

Benjamin constant met en exergue les différents pouvoirs.

Et comment les pouvoirs sont conçus.

Il expose 5 pouvoirs, le pouvoir royal neutre et qui permet une cohésion des différents pouvoirs entre eux.

Ce pouvoir ne peut agir à la place d’autres pouvoirs et ne peut être néfaste car il ne comporte que des avantages.

Le pouvoir exécutif est le ressort des ministres, ce pouvoir permet de prendre des actions indépendamment de la volonté du roi.

Ainsi une indépendance est assurée.

Mais le ministre peut être renvoyé par le roi, un avantage royal.

Le pouvoir judiciaire est du ressort des tribunaux mais le roi peut intervenir grâce à son pouvoir neutre pour réparer une injustice comme avec la grâce royale.

Le pouvoir législatif , le pouvoir représentatif de la durée est accordé à l’assemblée héréditaire.

Cette chambre ne peut pas être dissoute par le roi ni par aucun autre pouvoir.

Elle défend la monarchie.

Elle crée une filiation entre le peuple et le trône pour une société plus unie.

Le pouvoir de l’opinion est attribué à l’assemblée élective. Cette assemblée peut se révéler dangereuse quand elle a un fort pouvoir.

Une forte assemblée dans un pays conduit à la suppression des libertés.

> Il faut donc borner le pouvoir des représentants pour éviter la tyrannie des lois délibérées aux intérêts privés.

Ainsi le roi à le droit de les dissoudre.

Et instaurer des élections directes.

Tandis que dans les chapitres 9, 10,11,13 et 14 intitulés de la responsabilité des ministres, de la déclaration que les ministres ont perdu la confiance publique, la responsabilité des agents inférieurs, du droit de la guerre et de la paix et l’organisation de la force armée accentuent la notion de la responsabilité et les conséquences de la responsabilité et les limites du pouvoirs des ministres et l’implications des autorités.

Le ministre est responsable et sa fonction ne le protège pas d’un abus ou d’un emploi excessif de son pouvoir, des actes illégaux sur la paix ou des attentats contres les libertés etc..

Cette notion de responsabilité est accrue dans le chapitre suivant avec l'obéissance et les limites de cette obéissance ! L’obéissance passive ou active.

Jusqu’à quel point les individus se soumettent aux lois? Quand est-ce que l'obéissance devient un crime? il est difficile d’y répondre car il est impossible de tout prévoir.

Dans le chapitre XII droit de la guerre et de la paix renvoie à la consécration de la responsabilité du ministre à déclarer une guerre.

Les décisions prises par le ministre et la médiation entre les assemblées représentatives notamment sur le choix des forces armées.

D’où la nécessité d’interdire certaines armes.

Mais l’armée est perçue comme une menace pour les régimes car elle peut détourner un pays.

Dans le chapitre 17 intitulé liberté religieuse il évoque les dangers de l’intolérance et la religion d'État car elle divise les citoyens.

Et même la tolérance est mise à l’épreuve et conduit à des divisions. Dans son premier chapitre nommé la souveraineté du peuple, benjamin constant définit la souveraineté comme l’expression de la volonté générale qui s’oppose à la volonté particulière.

Une expression que l’on peut associer à la théorie de Alexis tocqueville dans son ouvrage, la tyrannie de la majorité.

Où les divergences politiques entre la majorité et la minorité créent un rapport de domination.

Constant dans son ouvrage montre illustre bien l’idée de la majorité associée à la légitimité.Le pouvoir légitime émane de la volonté générale contrairement au pouvoir illégitime obtenu par la force.

Une opposition cruciale dans ce chapitre car c’est elle consolide la légitimité du pouvoir et son autorité.

“donner le droit de vie ou de mort à une société toute entière”.

Cet extrait est marqué par sa période historique, benjamin constant a assisté à la terreur et à son despotisme sur la société, car la révolution a rapidement été détournée par les montagnards ! Ce qui est intéressant c’est que constant nous montre que la majorité donne un fort assentiment de légitimité et de légalité au pouvoir considéré comme illimité.

L’appréciation du pouvoir comme illimité a longtemps façonné le pouvoir.

On retrouve cette pensée chez des auteurs tels que jean bodin, économiste,philosophe jurisconsulte du 16 siècle qui expose la souveraineté dès son temps comme étant illimitée dans son livre 6 de la république chapitre VIII l’auteur promeut la souveraineté comme étant une puissance absolue et perpétuelle.

Cette perception du pouvoir est ancrée dans les rouages du système d’où la difficulté de s’en débarrasser. Constant lutte contre cette perception du pouvoir illimité.

Un pouvoir illimité mène à l'absolutisme.

Un pouvoir limité permet de garantir les droits même ceux de la minorité sous le joug de la souveraineté de la majorité.

Benjamin expose une conception néfaste du pouvoir représenté comme un objet de perversion de l’homme.

L’homme ne serait donc pas mauvais mais plutôt l'amas de pouvoir qu’il possède Ainsi l’auteur met en évidence les excès du pouvoir.

Un renouveau car longtemps l'homme était perçu comme mal et cette citation du philosophe Hobbes le montre bien.

Ou encore sa philosophie du contractualisme où les individus quittent l'état de nature caractérisé comme la guerre du tous contre tous pour la sécurité.

Le contractualisme est critiqué par l’auteur pour hobbes pour sa force coercitive et pour Rousseau philosophe génois des lumières pour son idéalisme.

extrait du contrat social.

Nous pouvons le souligner avec le manque de représentativité dans les sociétés ou encore les inégalités structurelles.

Le pouvoir ne se donne pas à tous.

Le problème reste donc le même.

Le pouvoir perçu somme illimité est transporté ailleurs entre les mains d’un corps à un autre sans vraiment remédier au problème.

Comme avec le contratualisme de hobbes où le pouvoir est entre les mains d’une personne ou rousseau dans tout un peuple. Montesquieu dans l’esprit des lois livre 6 définit la liberté non pas comme étant la capacité de faire tout ce que l'on veut mais plutôt de respecter les lois.

D’où la nécessité d’organiser le pouvoir. Dans un second temps l’organisation et la maîtrise du pouvoir.

Dans son chapitre 2 intitulé de la nature royale du pouvoir dans une monarchie constitutionnelle.

La constitution est un frein.... »

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