Aide en Philo

HG: Le liens entre les politiques et les syndicats

Publié le 17/05/2022

Extrait du document

« Le liens entre les politiques et les syndicats Dans cet article, nous nous concentrons sur le rôle des syndicats dans le champ politique et sur leurs relations avec les gouvernements et les partis politiques. Dans une bonne partie de l’Europe, les syndicats ont souffert parallèlement de la détérioration du nombre de leurs affiliés, des résultats de la négociation collective et d’une perte d’influence politique.

Quelles sont les relations causales entre ces différents indices de déclin ? Dans la plupart des pays européens, « l’action politique est utilisée à des degrés et suivant des formes variés, en partie comme un substitut mais plus généralement comme un complément… de la négociation économique » .

Les syndicats qui définissent leur fonction prioritairement en termes de négociation avec les employeurs sont cependant « obligés de chercher des moyens d’influencer la politique publique » .

Et, si les syndicats sont inévitablement des acteurs à la fois économiques et politiques, la relation entre ces deux rôles est complexe et contradictoire, la priorité assignée à chacun variant suivant les pays et les époques. Quatre facteurs semblent d’une importance particulière pour expliquer ces différences de comportements : l’idéologie, les structures d’opportunité , la capacité organisationnelle et les défis contextuels. Dans beaucoup de pays européens, le syndicalisme est issu du mouvement émergent de la classe ouvrière, dans lequel la révolte politique orientée vers des transformations radicales a forgé l’identité et l’action syndicales.

Les syndicats étaient des « écoles de guerre », selon Engels : leur but était de défier le capitalisme, pas de rechercher des réformes modestes en son sein.

Là où les premiers syndicats étaient plus modérés, chrétiens- ou sociaux-démocrates (ou là où ceux-ci ont supplanté des tendances plus radicales), le but restait le changement et l’amélioration de la société, parallèlement à la plus prosaïque négociation collective.

Les idéologies héritées de la période de formation des syndicats se sont montrées résistantes, forgeant des identités qui ne pouvaient être aisément altérées.

Cela est le plus évident dans la réorientation des (anciens) syndicats communistes du sud de l’Europe : la priorité renforcée accordée à la négociation collective par la Confederazione generale italiana del lavoro à partir des années 1970, les Comisiones obreras une décennie plus tard, et plus récemment par la Confédération générale du travail (CGT), a dans chaque cas provoqué des résistances importantes de la part des plus traditionnalistes (qui ont souvent accusé les dirigeants d’avoir trahi les principes sur lesquels leurs syndicats étaient fondés). La persévérance dans l’autodéfinition politique a une base matérielle.

Elle reflète en partie des structures d’opportunité.

Dans la plupart des pays, les premiers syndicats faisaient l’objet d’une répression gouvernementale systématique et l’Etat était inévitablement un objectif pour l’action. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles