l'éloquence est-elle un usage pervers de la parole ?
Extrait du document
«
Analyse.
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Notre sujet nous questionne ici sur ce qu'est l'éloquence.
Se définit-elle comme bénéfique ou mauvaise à
l'homme ? Certes, notre question est plutôt d'un aspect négatif : nous nous demandons d'abord si elle est un
usage pervers de la parole.
Aussi, nous devrons d'abord définir quels sont les usages de la parole.
Pour ce faire, nous pourrons nous
aider de Thomas Hobbes, qui définit quatre usages de la parole dans son ouvrage, le Léviathan.
Alors, nous pourrons voir, selon la définition que l'on en fait, si l'éloquence se détermine comme un usage
pervers ou non.
Et justement, nous pouvons dés à présent étudier ce que l'on entend par le terme
d'éloquence.
o
L'éloquence se définit premièrement comme un don de la parole, une facilité à bien s'exprimer.
L'éloquence et donc, avant tout, la bonne élocution, celle qui se fait comprendre.
o Mais l'éloquence traduit aussi, parce qu'il y a don pour bien s'exprimer, comme étant un art.
Art de
toucher et de persuader par le discours.
En cela, l'éloquence est nécessaire à la rhétorique, mais
aussi à l'emphase, voir même à la grandiloquence.
D'après cette doub nb le définition, nous pouvons voir que si l'éloquence n'est rien d'autre en soi qu'une
facilité à parler, elle devient rapidement en art visant la persuasion.
Si maintenant nous rentrons dans ce qu'est un usage de al parole, opposé à un usage pervers, nous
comprenons où se situe le problème.
o Le premier usage de la parole est de connaitre et faire connaitre.
Il s'agit donc d'avoir les meilleurs
définitions possibles pour que chacun, celui qui parle et celui qui entend, puisse comprendre et
reconnaître la même chose.
o Or, l'usage pervers de la parole revient à convaincre, c'est-à-dire à faire porter un jugement sur la
chose.
Mais en plus, un usage pervers peut aussi consister en un mensonge, faire passer pour vrai
quelque chose qui ne l'est pas.
Dans ces conditions, nous comprenons pourquoi l'éloquence peut être un usage pervers de la parole.
Car
si l'on est écouté et apprécié comme orateur, ce qui sortira de notre ouche aura la valeur d'une vérité,
même, s'il s'agit d'un mensonge.
ET la tromperie est bien un usage pervers de la parole.
Problématisation.
Nous sommes souvent avide d'entendre les discours les plus éloquents, qu'il s'agisse de politique ou non.
L'éloquence
est un talent qui permet souvent aux orateurs de faire aisément passer leurs idées.
Mais est-ce là un bon usage de
la parole ? L'éloquence n'est elle pas un usage pervers de la parole ? Mais tout d'abord, quels sont les bons usages
de la parole ? Ensuite, quels sont ceux que l'on peut considérer comme pervers ? Enfin, où se situe alors
l'éloquence ?
Proposition de plan.
1.
Quels sont les bons usages de la parole ?
·
L'éloquence est un usage facile de la parole.
Mais nous sommes en droit de nous demander si cet
usage est bon ou pervers.
Pour ce faire, nous devrons tout d'abord définir ce qu'est un bon usage de
la parole.
« Les usages spécifiques de la parole sont les suivants :
premièrement fixer ce que la réflexion nous a permis de discerner
être la cause d'une chose quelconque [...] ; deuxièmement,
montrer aux autres le savoir que nous avons atteint [...] ;
troisièmement, faire savoir notre volonté aux autres [...] ;
Quatrièmement, procurer de la joie et de la satisfaction, à soimême et aux autres.
» Hobbes, Léviathan.
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Selon Hobbes, les usages de la parole sont clairement définit.
Ce qui nous attire immédiatement ici, c'est la netteté avec laquelle
Hobbes désigne ce que doivent être les choses.
On comprend que
plus ce que l'on dira sera clair, meilleur l'usage sera.
Et en ce sens, il apparaît que l'éloquence peut être un atout
pour l'homme dans son usage des mots.
En effet, celui qui
s'exprime clairement parviendra d'autant mieux, non seulement à
fixer sa réflexion, mais surtout à montrer aux autres ce que l'on
sait, et donc leur transmettre aussi.
Quand à faire savoir notre volonté, il est sûr qu'une personne
éloquente peut y parvenir sans contraintes.
L'éloquence est une faculté à bien parler.
C'est-à-dire, à bien
se faire comprendre.
Et il apparaît que es usages de la parole
décrits ici par Hobbes ne peuvent trouver meilleure application
qu'avec une personne éloquente.
Mais si l'éloquence peut s'avérer être un outil utile à celui qui veut parler, tout simplement, il
apparaît qu'un tel don peut ne pas se contenter de tels usages..
»
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