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L'égalité des droits est-elle une condition de la liberté ?

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« Termes du sujet: CONDITION (n.

f.) 1.

— Dans la proposition « si A alors B », A est condition de B ; se dit aussi du premier terme d'une relation causale réelle (les conditions d'un phénomène).

2.

— Condition nécessaire et suffisante : A est condition nécessaire et suffisante de B, si quand A on a toujours B et sans A jamais B. 3.

— Manière d'être, situation (la condition humaine), situation sociale. 4.

— Conditionné : a) Qui dépend d'une condition.

b) Qui a subi un conditionnement.

5.

— Conditionnement : processus par lequel un comportement en vient à être déterminé par des conditions données ; modification d'un comportement par établissement de réflexes conditionnés (cf.

réflexe).

6.

— Conditionnel : qui dépend d'une condition ; pour QUINE, nom de l'implication matérielle. ÉGALITÉ: * En mathématique, rapport entre deux grandeurs équivalentes. * En politique, Principe selon lequel tous les citoyens ont, les mêmes droits et les mêmes obligations. * Égalité juridique: principe selon lequel les mêmes lois s'appliquent à tous. * Égalité des chances: principe selon lequel non seulement tous doivent avoir les mêmes droits, mais encore réellement les mêmes possibilités de les faire valoir. LIBERTÉ: Ce mot, en philosophie a trois sens : 1° Libre arbitre.

Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucun d'eux. 2° Liberté de spontanéité.

S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans être contraint par une force extérieure. 3° Liberté du sage.

État de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison. DROIT: a° Un droit: liberté d'accomplir une action (droit de vote); possibilité d'y prétendre ou de l'exiger (droit au travail, droit de grève). b° Le droit: ce qui est légitime ou légal, ce qui devrait être, opposé au fait, ce qui est. c° Ce qui est permis par des règles non écrites (droit naturel) ou par des règles dûment codifiées (droit positif). Le droit positif est l'ensemble des règles qui régissent les rapports entre les hommes dans une société donnée.

Le droit naturel est l'ensemble des prérogatives que tout homme est en droit de revendiquer, du fait même de son appartenance à l'espèce humaine (droit au respect). [Introduction] La loi civile est en droit la même pour tous.

Car chacun accepte de se démettre de ses droits particuliers (faire justice soi-même, par exemple) afin de préserver sa tranquillité et sa propriété.

Et le pacte ne vaut que s'il est accepté par chacun, de la même façon. Dans les faits, cependant, bon nombre de citoyens revendiquent l'égalité des droits.

On parle d'une « justice à deux vitesses », de « loi sur la parité » ou encore de la nécessaire égalisation des statuts des homosexuels et des hétérosexuels.

Comme si cette égalisation était une condition de la pleine liberté morale et civile des individus concernés. Le rapport entre l'égalité des droits et la liberté se présente ainsi sous la forme d'un paradoxe.

On comprend bien la nécessité de protéger les plus défavorisés par des lois : réserver des places pour les personnes handicapées, aider les familles dans le besoin à se loger, etc.

Mais la passion de l'égalité en elle-même ne risque-t-elle pas de masquer la volonté hégémonique d'une certaine catégorie d'hommes, désireux de dominer les autres ? La question est complexe.

Elle requiert que l'on se demande comment concilier l'égalité des droits et la préservation des différences.

Comment parvenir à un juste rapport d'égalité, qui ne masque aucun asservissement des uns au profit des autres et conditionne, donc, une liberté authentique ? [I.

L'égalité des droits désigne la condition absolue de la liberté] [1.

Le pacte social annule les inégalités naturelles] L'égalité des droits de tout citoyen devant la loi est une condition absolue de la liberté civile.

Car c'est pour sortir des inégalités naturelles (la force, la couleur de peau, l'âge...) que les individus s'associent en un pacte social censé préserver leur tranquillité et leur propriété.

Et « s'il restait quelques droits aux particuliers [...] chacun, étant en quelque point son propre juge, prétendrait bientôt l'être en tous ; l'état de nature subsisterait, et l'association deviendrait nécessairement tyrannique ou vaine » (Rousseau, Du contrat social, II, 4).

Chacun acquiert le même droit que celui qu'il cède à son voisin : « [...] chacun se donnant tout entier, la condition est égale pour tous ; la condition étant égale pour tous, nul n'a intérêt à la rendre onéreuse aux autres » (idem). [2.

L'égalité des droits comme fondement de la justice] L'égalité des droits constitue ainsi le principe de la justice, symbolisé par les plateaux d'une balance en parfait équilibre.

Car la justice compense les faiblesses des uns pour les protéger des puissants : « Le juge s'efforce de rétablir l'égalité ; car lorsque quelqu'un a été frappé et que l'autre a porté les coups, lorsque l'un tue et que l'autre meurt, le dommage éprouvé d'une part et l'action produite de l'autre n'ont entre eux aucun rapport d'égalité et le. »

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