L'éducation encyclopédique chez Aristote
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Thème 498
L'éducation encyclopédique chez Aristote
La conséquence logique de cette confiance d'Aristote dans l'existence d'une
raison des choses, c'est le projet conçu, pour la première fois, de procéder à
une classification de toutes les connaissances.
L'ordre des sciences sera calqué
sur la manière dont se réalise l'éducation des hommes.
Or les progrès se font
moins par stades que par cycles; il s'agit moins d'une accumulation que d'une
amélioration, le mouvement est semblable à celui d'une vrille.
Les sciences « poétiques » ont pour objet l'activité humaine la plus naïve, celle
qui s'exerce « au dehors » et dont l'intérêt réside tout entier dans le résultat :
l'art ou la technique.
Je fabrique les choses que je trouve utiles ou belles (ou les
deux) délibérément et non pas au hasard comme agirait la nature.
Mais nous savons aussi que nos actes ont une valeur propre, indépendante de la
valeur de leurs effets.
C'est que la nature sociale ou politique de ce que nous
faisons, donc de ce que nous sommes, s'impose à nous : il faut des sciences «
pratiques » qui étudient ce fond commun qui qualifie notre situation.
Enfin il faut réserver un sort particulier aux plus désintéressées des actions
humaines, celles dont la recherche de la vérité est l'unique mobile.
Mais si les
sciences théoriques ou "théorétiques" sont les plus nobles, ce sont aussi les plus
inutiles.
On voit comment Aristote s'oppose ici aussi à ce qu'il croit être le défaut de son
maître Platon : un parti pris « excessif » en faveur de la spéculation, «
dédaigneuse de la vie du monde ».
Le titre donné à ]'l'oeuvre logique d'Aristote
(Organon : instrument) est à cet égard significatif.
La distinction du fond et de la forme des discours, qui, dans les
temps modernes fonde la constitution de la logique formelle, paraît aux yeux d'Aristote moins importante que l'unité
profonde du discours et de son objet.
La valeur des sciences ne doit pas, pour Aristote, recouvrir celle des individus
qui s'y appliquent..
»
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