Le yoga

« Le yoga En Occident, le yoga est considéré comme une forme d'exercice physique, aux effets bienfaisants sur le corps et la santé.

C'est une vue un peu restrictive de ce qui est, en réalité, un enseignement infiniment plus large qui vise à libérer l'âme par la pratique de disciplines psychiques et corporelles. Les maux de tête provoqués par des tensions dans le cou et les épaules, les maux de dos dus à une posture défectueuse, une tension élevée induite par le stress, tels sont quelques-uns des problèmes de santé, fréquents en Occident pour lesquels des séances régulières de yoga sont réputées être bénéfiques. Mais le yoga est loin de se réduire à un ensemble d'exercices physiques qui conservent au corps sa souplesse et sa santé.

Il constitue depuis au moins 5000 ans une part importante de la philosophie hindoue et un mode de vie pour de nombreux peuples d'Extrême-Orient. Les origines du yoga Le yoga est une forme d'illumination spirituelle dont on prétend qu'il fut initialement révélé aux hommes sages lorsqu'ils s'exerçaient à la méditation.

Personne ne sait à quand remonte la pratique du yoga en Extrême-Orient, mais des sceaux en terre cuite, datant de 3000 ans av.

J.-C., exhumés lors de fouilles archéologiques dans la vallée de l'Indus, au Pakistan, figurent des personnages dans des postures yogiques.

Les textes hindous de la période védique (1200 à 300 av.

J.-C.

environ) sont les premiers écrits à faire référence au yoga.

Il s'agit de quatre recueils de chants sacrés, connus sous le nom de Veda, dont le quatrième et dernier, les Upanishads, contient l'essentiel de l'enseignement du yoga, à savoir que la pratique d'un certain nombre de disciplines mentales et physiques spécifiques conduit à l'illumination et permet au principe intime de chaque individu ( atman ou jiva , l'âme), de s'unir à l'Être suprême ou Dieu (Brahma).

Dans la langue indienne classique, le sanskrit, le mot yoga signifie "alliance" ou "union".

C'est vers l'an 200 av.

J.-C.

que le guru indien (maître spirituel ou guide) Patanjali formalise et codifie le yoga dans une série de quatre ouvrages, les Yoga Sutras . Il existe différentes formes de yoga, dont le karma yoga qui repose sur la répétition de mots ou de phrases (les mantras) pour fixer l'esprit et le raja yoga qui se propose de convertir l'énergie physique et psychique en énergie spirituelle.

Le yoga couramment enseigné et pratiqué en Occident est une branche du raja yoga, le hatha yoga, le "yoga de la force" qui fut introduit dans nos pays par différents maîtres indiens, dont Swami Vishnu Devananda et B.K.

Iyengar. Le hatha yoga On désigne sous le nom de hatha yoga une série de postures du corps, les asanas ; des exercices respiratoires spéciaux, le pranayama ; et enfin la méditation.

Ces disciplines ont, dit-on, été conçues en réponse aux deux questions essentielles posées par les premiers yogis - "comment échapper à la douleur ?" et "comment transcender la mort ?" .

Ces sages ont découvert que la douleur pouvait être contrôlée grâce aux asanas, les émotions maîtrisées grâce au pranayama, et qu'une fois le corps transcendé, l'âme, qui est éternelle, pouvait être rejointe par la méditation. Des millions d'Occidentaux pratiquent aujourd'hui le hatha yoga.

Maintes affirmations circulent à propos des bienfaits du yoga pour ceux qui vivent dans nos sociétés.

Non seulement il maintient le tonus et la souplesse du corps, mais il contribue aussi à prévenir un certain nombre de maladies et de désordres fonctionnels, y compris l'asthme, l'arthrite, la bronchite et les troubles cardiaques.

Il permet en outre de se distraire brièvement des contraintes et des pressions de la vie quotidienne, en favorisant la détente ou la relaxation du corps et de l'esprit. Les asanas Les asanas sont une série de postures corporelles qui entretiennent la souplesse des articulations et font travailler les muscles grâce à des extensions et à des torsions lentes.

Les asanas ont également pour effet de masser les organes internes et les glandes.

Chaque posture doit être maintenue pendant au moins trente secondes, là où des yogis ont la capacité de se figer dans certaines postures plusieurs heures durant.

La pratique des asanas doit aller de pair avec une discipline de la respiration tandis que l'esprit tend, autant que possible, à se vider de toute pensée. Il existe des postures debout, assises ou inversées, comme celle où l'on repose sur la tête et sur les épaules.

L'une des plus fameuses est celle du lotus, une posture assise où la plante de chaque pied repose sur la cuisse opposée.

C'est la position de prédilection pour la méditation. Le pranayama Le pranayama est décrit par les yogis comme la science de la maîtrise du souffle : c'est une technique qui enseigne à respirer correctement, c'est-à-dire à utiliser la totalité de la capacité d'inspiration et d'expiration des poumons, ce que nous ne faisons pas de manière instinctive.

La clé de cette méthode respiratoire est d'inspirer profondément par le nez et de dilater progressivement les poumons de bas en haut, en gonflant d'abord l'abdomen puis la poitrine.

On retient ensuite son souffle le plus longtemps possible avant d'expirer avec lenteur par la bouche.

Cette manière de respirer, disent les adeptes, stimule le flux de l'énergie vitale, appelée prana, dans tout le corps. Il existe toute une variété d'exercices respiratoires spécifiques, chacun visant à induire un état mental particulier, tel que la relaxation ou la joie.

Mais ces exercices ne doivent en aucun cas être pratiqués par des néophytes sans l'aide d'un guru parce qu'il est difficile d'en contrôler les effets. La méditation Le but de la méditation est d'apaiser l'esprit en le fixant sur un point donné de manière à interrompre toute activité mentale et à réaliser la paix intérieure.

Certains adeptes méditent en concentrant leur attention sur un objet donné ou sur une image de l'esprit, par exemple celle d'une jolie fleur.

Au début, l'esprit se laisse distraire par l'irruption de pensées liées au quotidien, mais avec le temps, il lui devient de plus en plus facile de les repousser et de prolonger l'état de concentration.

Selon les anciens textes védiques, la concentration conduit l'esprit à transcender le corps et à se fondre dans l'Esprit universel.. »