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Le travail humain est-il facteur de détérioration ou d'épanouissement ?

Extrait du document

Le travail a acquis de nos jours une valeur fondamentale et constitue d’ailleurs un problème très présent. La fonction sociale est rattachée au travail et il s’agit pour tous d’avoir accès à l’emploi. Il n’en a pas toujours été ainsi. Le travail se définit généralement comme une activité orientée vers une fin autre qu'elle même à la différence du jeu qui comporte sa finalité en lui-même. On considère le travail comme ce qui est utile socialement. En ce sens, le terme renvoie aussi bien au labeur de celui qui cultive un champ, l’effort de l’écolier, l’activité salariée ou encore les tâches ménagères. On joue juste pour le plaisir que l’on a en jouant, en pratiquant un sport, lexicalement, le terme « travail » ne concerne que les activités que l’on ne fait pas rien que pour elles-mêmes. Ainsi, nous ne travaillons simplement pour le travail. Mais même dans cette valorisation du travail, ce dernier n’est pas conçu de manière très positive. En effet, le travail a plutôt un aspect négatif pour la plupart des gens. Ainsi, Alain affirmait que le « propre du travail, c’est d’être forcé ». Il est vrai que nous travaillons généralement pour le salaire, pour assouvir nos besoins mais nous rêvons tous du jour où un gain considérable pourrait nous enlever l’obligation de travailler. L’origine du mot semble corroborer cette thèse. Il semble que le terme « travail » vienne du latin tripalium qui désigne dans l’antiquité un instrument de contrainte, au moyen duquel on attachait le bétail. Le travail est donc vécu comme une torture. L’argent est depuis le développement industriel le véritable but de travail et Nietzsche écrivait déjà à son époque, dans le Gai savoir que « dans les pays de la civilisation, presque tous les hommes se ressemblent maintenant en ceci qu'ils cherchent du travail à cause du salaire. » Il s’agit ici de s’interroger sur les conséquences du travail. Le sujet pose en effet la question de la détérioration ou de l’épanouissement. La détérioration renvoie à l’acte de mettre en mauvais état, accompagné d’une idée de rendre inutilisable. On peut se demander en effet si le travail n’a pas des effets néfastes autant sur la santé physique que sur l’esprit du travailleur. Le travail ne détériore-t-il pas la nature de l’homme, sa liberté et sa raison ? L’idée d’épanouissement renvoie à un développement plein et harmonieux. Ne pourrait-on pas alors penser que le travail permet aux facultés humaines de se développer ? Ne ressentons-nous pas le plaisir d’un travail bien fait, d’une véritable réalisation de nous-mêmes ? Comment alors permettre à tous de s’épanouir dans leur travail ?

  • I Le travail diminue la liberté et les forces de l’individu

 

1.      Le travail affaiblit le corps  

2.      Le travail met an danger l’essence pensante de l’homme  

3.      L’ouvrier ne comprend plus le sens de ses actions  

  • II Le travail peut être formateur et épanouissant

 

1.      Le travail permet à l’homme de trouver son humanité et de la développer  

2.      Le travail développe les facultés humaines et lui donnent l’autonomie  

3.      Le travail augmente la puissance d’action de l’homme  

 

  • III Pour que le travail soit épanouissant, il est nécessaire de repenser ces conditions

 

1.      L’épanouissement est lié à une activité qui correspond à notre nature  

2.      Chacun doit pouvoir trouver le métier qu’il lui convient  

3. Pour que le travail soit épanouissant, il faut le repenser  

« Le travail a acquis de nos jours une valeur fondamentale et constitue d'ailleurs un problème très présent.

La fonction sociale est rattachée au travail et il s'agit pour tous d'avoir accès à l'emploi.

Il n'en a pas toujours été ainsi.

Le travail se définit généralement comme une activité orientée vers une fin autre qu'elle même à la différence du jeu qui comporte sa finalité en lui-même.

On considère le travail comme ce qui est utile socialement.

En ce sens, le terme renvoie aussi bien au labeur de celui qui cultive un champ, l'effort de l'écolier, l'activité salariée ou encore les tâches ménagères.

On joue juste pour le plaisir que l'on a en jouant, en pratiquant un sport, lexicalement, le terme « travail » ne concerne que les activités que l'on ne fait pas rien que pour elles-mêmes.

Ainsi, nous ne travaillons simplement pour le travail.

Mais même dans cette valorisation du travail, ce dernier n'est pas conçu de manière très positive.

En effet, le travail a plutôt un aspect négatif pour la plupart des gens.

Ainsi, Alain affirmait que le « propre du travail, c'est d'être forcé ».

Il est vrai que nous travaillons généralement pour le salaire, pour assouvir nos besoins mais nous rêvons tous du jour où un gain considérable pourrait nous enlever l'obligation de travailler.

L'origine du mot semble corroborer cette thèse.

Il semble que le terme « travail » vienne du latin tripalium qui désigne dans l'antiquité un instrument de contrainte, au moyen duquel on attachait le bétail.

Le travail est donc vécu comme une torture.

L'argent est depuis le développement industriel le véritable but de travail et Nietzsche écrivait déjà à son époque, dans le Gai savoir que « dans les pays de la civilisation, presque tous les hommes se ressemblent maintenant en ceci qu'ils cherchent du travail à cause du salaire.

» Il s'agit ici de s'interroger sur les conséquences du travail.

Le sujet pose en effet la question de la détérioration ou de l'épanouissement.

La détérioration renvoie à l'acte de mettre en mauvais état, accompagné d'une idée de rendre inutilisable.

On peut se demander en effet si le travail n'a pas des effets néfastes autant sur la santé physique que sur l'esprit du travailleur.

Le travail ne détériore-t-il pas la nature de l'homme, sa liberté et sa raison ? L'idée d'épanouissement renvoie à un développement plein et harmonieux.

Ne pourrait-on pas alors penser que le travail permet aux facultés humaines de se développer ? Ne ressentons-nous pas le plaisir d'un travail bien fait, d'une véritable réalisation de nous-mêmes ? Comment alors permettre à tous de s'épanouir dans leur travail ? II Le travail diminue la liberté et les forces de l'individu 1. Le travail affaiblit le corps Le travail dans la Bible relève d'une punition divine.

En effet, Adam ayant touché à l'arbre de la connaissance, se voit renvoyé par Dieu du jardin d'Eden et ce dernier lui dit : « tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ».

Le travail est d'emblée représenter comme un labeur qui épuise les forces physiques de l'individu.

Le corps est le premier outil de l'homme et c'est donc lui qui semble en premier souffrir du travail.

De même, Alain en affirmant que le propre du travail, c'est d'être forcé insiste sur la fatigue qu'entraîne tout travail. Dans les sociétés modernes, le lien au corps s'est affermi.

En effet, les techniques de production notamment dans les usines, s'appuient directement sur un formatage du corps aux techniques de productivité.

Michel Foucault dans Surveiller et punir montre comment le corps est investi de forces et perd peu à peu sa gestuelle naturelle pour en acquérir une autre, qui est dictée par la discipline industrielle.

si l'homme travaille toujours pour subvenir à ses besoins, Les techniques de travail visent donc toujours plus de productivité, en soumettant l'ouvrier à des tâches répétitives et "parcellisées".

On peut donc dire que le travail est aliénant pour le corps, puisque celui-ci se vide de sa substance, au profit de l'efficacité et donc de la production. Simondon dans Du mode d'existence des objets techniques opposait de manière fondamentale le progrès du XVIIIe siècle et du XIXe siècle.

Le progrès était centré sur l'individu et sur les techniques de production.

L'humain était encore au centre du progrès qui portait sur ses gestes, ses postures.

Il écrit ainsi « Le progrès du XVIIIe siècle est un progrès ressenti par l'individu dans la force, la rapidité et la précision de ses gestes.

Celui du XIXe siècle ne peut plus être éprouvé par l'individu, […] L'individu devient seulement le spectateur des résultats du fonctionnement des machines.

» Celui du XIX n'est plus centré sur l'individu parce que la place est occupée par les machines.

Dès lors, l'individu ne fait plus que suivre le rythme imposée par les machines.

La plasticité de son corps est ainsi attaquée par les rythmes imposés.

Hannah Arendt écrit dans La condition de l'homme moderne : « cela signifie bien que pendant toute la durée du travail à la machine, le processus mécanique remplace le rythme du corps humain.

L'outil le plus raffiné reste au service de la main qu'il ne peut ni guider ni remplacer.

La machine la plus primitive guide le travail corporel.

» Leroi-Gourhan met alors en avant les dangers de cette répétition dans les gestes.

Leroi-Gourhan, auteur de l'ouvrage Le geste et la main, affirme que cet organe, pouvant remplir à la base de multiples fonctions, tend à régresser.

Selon lui, par le développement technique, l'homme n'a plus à s'en servir et à ne plus penser ses possibilités : « ne pas avoir à penser avec ses dix doigts équivaut à manquer d'une partie de sa pensée normalement, phylogénétiquement humaine » En obligeant les hommes à faire toujours le même type de travail et de mouvement, on réduit les capacités de son corps et donc sa puissance d'action dans la vie quotidienne.

D'ailleurs ces dernières années ont vu l'émergence des maladies reconnues professionnelles, qui sont en majorité des troubles musculo-squelettiques, c'est-à-dire des problèmes d'articulation dus à la répétition des gestes. 2. Le travail met an danger l'essence pensante de l'homme Mais, il n'y a pas qu'un impact sur le corps.

Nous reconnaissons tous que le travail peut avoir un impact sur la vie même de notre esprit.

Premièrement, le travail aujourd'hui est un sujet de stress.

Il ne s'agit pas de s'épanouir mais bien pour une grande partie du travail, de produire toujours plus et de faire gagner plus d'argent. Le travail semble donc bien capable de transformer l'homme, de changer sa nature.

Non seulement, elle façonne son corps, le fait devenir autre et rigide mais plus important, elle affecte sa nature pensante, elle réduit la pensée et la. »

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