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Le travail est-il une malédiction ?

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« Approche problématique La culture judéo-chrétienne fait du travail une malédiction divine, nous sommes condamnés à travailler pour expier le péché originel.

Le travail possède une connotation négative, il a pour origine « tripalium » qui signifie torture, ainsi pourquoi l'homme s'inflige t il une telle souffrance? Aujourd'hui nous ne pourrions imaginer notre survie en société sans travail.

D'après Bergson, la fourmi qui possèderait une lueur d'intelligence cesserait immédiatement de travailler.

Si le travail est un produit de la société, ne pouvons nous pas revenir à un état de nature qui nous permette de nous libérer de ces chaînes? Le travail est l'exercice humain par lequel l'homme s'accomplit en tant qu'être productif au sein de la société mais également afin de pouvoir s'assurer une survie financière.

Pour Marx c'est à travers le travail que l'homme s'accomplit.

Il « gagne sa vie » dans tous les sens du terme.

Il connote souvent des notions de douleurs, de sérieux contrairement au jeu.

De nos jours la question du temps de travail est souvent remise en cause, le réduire pour permettre à l'individu de mieux s'épanouir dans le loisir c'est toucher à la production nécessaire à l'entretien de la collectivité.

Pourrait on pour autant nier sa nécessité? Le travail est il seulement une contrainte pour l'homme, aujourd'hui n'y voyons nous qu'une nécessité pesante à notre survie? Le terme de torture au travail est il toujours d'actualité ou pouvons nous le tourner à notre avantage? PLAN I L'homme est condamné à travailler A- Le travail est avant tout une activité rémunératrice, il permet de satisfaire aux besoins de la société.

Le travail est donc un moteur social, c'est grâce à une activité organisée que l'homme peut faire avancer la société en se nourrissant des produits du travail.

Cependant face à la recrudescence de la diversité des métiers, on comprend que le travail n'a pas comme seuls but de satisfaire aux besoins élémentaires "Le travail est donc une marchandise que son possesseur, le salarié, vend au capital.

Pourquoi le vend-il? Pour vivre." Marx "Mais ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche.

Le résultat auquel le travail aboutit préexiste idéalement dans l'imagination du travailleur." Marx, Le Capital B- Le travail est un contrat que l'homme conclue avec la société, ce n'est qu'au sein de la communauté que le travail est reconnu, le travail est donc le propre de l'homme.

Or les animaux aussi doivent exercer une activité pour survivre, pouvons nous parler d'une malédiction à leur égard? Certes non.

Dans ce cas quelles qualités le travail humain possède t il? "La valeur journalière ou hebdomadaire de la force de travail est tout à fait différente de l'exercice journalier ou hebdomadaire de cette force tout comme la nourriture dont un cheval a besoin et le temps qu'il peut porter son cavalier sont deux choses tout à fait distinctes." Marx II Le travail affranchit l'homme de la nature A- Parler du travail comme d'une malédiction c'est faire peser le poids du labeur comme si l'homme ne l'avait pas choisi.

Sommes nous forcés de travailler? Par delà la question alimentaire, et face à la multiplicité des emplois n'y trouvons nous pas une certaine satisfaction? Weber Gaspiller son temps est donc le premier, en principe le plus grave, de tous les péchés.

Notre vie ne dure qu'un moment, infiniment bref et précieux, qui devra « confirmer " [...] notre propre élection.

Passer son temps en société, le perdre en « vains bavardages dans le luxe, voire en dormant plus qu'il n'est nécessaire à la santé - six à huit heures au plus -, est passible d'une condamnation morale absolue.

[...] Le temps est précieux, infiniment, car chaque heure perdue est soustraite au travail qui concourt à la gloire divine.

Aussi la contemplation inactive, en elle-même dénuée de valeur, est-elle directement répréhensible lorsqu'elle survient aux dépens de la besogne quotidienne.

Car elle plaît moins à Dieu que l'accomplissement pratique de sa volonté dans un métier [Beruf*].

Le dimanche n'est-il pas là d'ailleurs pour la contemplation ? Selon Baxter [ndé: Richard Baxter, XVIIe siècle] ce sont toujours ceux qui lambinent à l'ouvrage qui manquent du temps à consacrer à Dieu au moment opportun.

Bref, l'oeuvre capitale de Baxter est imprégnée d'une prédication incessante, presque passionnée parfois, en faveur d'un labeur dur et continu, que celui-ci soit manuel ou intellectuel.

Deux thèmes se conjuguent ici.

En premier lieu, le travail a dès longtemps fait ses preuves en tant que moyen ascétique, et l'Église d'Occident l'a toujours fort prisé. Cela en opposition marquée non seulement avec l'Orient, mais avec presque toutes les règles monastiques du monde entier.

En particulier, le travail est le remède spécifique à employer à titre préventif contre toutes ces tentations que le puritanisme a réunies sous le terme d'unclean life (vie dissolue) et dont le rôle n'est pas mince.

La continence du puritain diffère dans son degré, non dans son principe fondamental, de la chasteté monastique ; en fait, par suite de la conception puritaine de la vie conjugale, sa conséquence pratique revêt beaucoup plus d'importance.

Les relations sexuelles ne sont permises dans le mariage qu'à titre de moyen voulu par Dieu pour accroître sa gloire, selon le commandement : « Croissez et multipliez Contre toutes les tentations sexuelles aussi bien que contre les. »

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