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Le travail est-il un droit ?

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« VOCABULAIRE: DROIT: a° Un droit: liberté d'accomplir une action (droit de vote); possibilité d'y prétendre ou de l'exiger (droit au travail, droit de grève). b° Le droit: ce qui est légitime ou légal, ce qui devrait être, opposé au fait, ce qui est. c° Ce qui est permis par des règles non écrites (droit naturel) ou par des règles dûment codifiées (droit positif). Le droit positif est l'ensemble des règles qui régissent les rapports entre les hommes dans une société donnée.

Le droit naturel est l'ensemble des prérogatives que tout homme est en droit de revendiquer, du fait même de son appartenance à l'espèce humaine (droit au respect). TRAVAIL: Du latin populaire tripalium, «machine à trois pieux » destinée à immobiliser les chevaux pour les ferrer, d'où « instrument de torture ». Toute activité visant à la production d'une oeuvre utile.

Spécialement, ensemble des activités accomplies par l'homme pour produire des biens et des services en contrepartie desquels il est rémunéré. • Le travail est souvent associe a la peine et a la souffrance.

Dans la Bible d'ailleurs, Dieu punit le premier péché en chassant Adam du jardin d'Eden et en l'obligeant à cultiver désormais une terre stérile : « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ».

• Pour Marx, le travail humain contribue à transformer l'homme tout autant que la nature.

En effet, contrairement à l'animal, qui agit par pur instinct, l'homme détermine dans sa conscience le but qu'il veut atteindre avant de le réaliser.

« Ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte, écrit Marx, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche.

» • Le travail salarié constitue, selon Nietzsche, « la meilleure des polices » : « il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance ». Problématique: Parler d'un droit au travail ne prend pas en compte les exigences économiques qui le rendent possible.

Il s'agit en réalité du droit de disposer des moyens matériels nécessaires à l'existence et à l'épanouissement de l'individu.

Il y aurait aussi le droit d'avoir un travail conçu de façon épanouissante.

Si on définit par travail cette activité qui consiste à nier la nature, alors on voit que le travail est un droit au sens où il nous permet de tirer parti de la terre afin de survivre.

Nous avons droit au travail puisqu'il nous faut sauvegarder notre vie et que la nature nous commande de tout faire pour que cette sauvegarde soit assurée.

Ici le droit renvoie à une prérogative que je peux réclamer, comme quelque chose qui m'est dû.

Mais pourtant l'affirmation de ce droit pose problème puisque si j'ai droit au travail, je n'ai pas forcément le droit de travailler.

Par exemple, il y a des gens qui n'ont pas le droit de travailler car ils n'ont pas de papiers ou encore qui n'ont pas l'âge requis.

Vous devez donc distinguer le droit à du droit de.

Or si j'ai droit à un travail, mon droit de travailler devient secondaire et subordonné.

Donc je peux dire qu'il n'est pas acceptable de ne pas avoir un travail puisque c'est un droit que je peux revendiquer.

Mais si je le revendique, c'est que j'estime que travailler me permet de me réaliser comme être humain, de sorte que travailler devient presque un devoir pour moi. [Tout homme doit pouvoir, par son activité, non seulement assurer sa subsistance et celle de sa famille, mais encore s'élever à la conscience de soi grâce à l'action libératrice du travail.] L'humanité s'affirme par le travail Le travail fait passer l'homme de l'animalité à l'humanité.

C'est dans le travail seul que se révèle l'intelligence humaine.

Je peux certes considérer que le travail m'est imposé, mais il me procure tout de même une maîtrise des choses.

Par le travail l'homme façonne la nature à son image, il lui donne son empreinte, la marque de sa supériorité sur elle. Le travail se présente de prime abord comme un acte qui se passe entre l'homme et la nature.

Dans le « Capital », Marx montre comment, dans cet acte, l'homme joue à l'égard de la nature le rôle d'une puissance naturelle.

Pour s'assimiler les matières « en leur donnant une forme utile à la vie », l'homme use des forces dont son corps est doué : bras et jambes, tête et mains.

Par là il s'agit comme tous les êtres vivants.

Cette activité purement naturelle ne peut être définie comme un travail. En fait, le travail humain se différencie d'abord de la simple transformation naturelle ou encore de la prise de possession de moyens de subsistance tout trouvés (la cueillette des fruits par exemple) par l'utilisation de l'outil.. »

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