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Le travail est-il pour l'individu le moyen de devenir une personne?

Extrait du document

« Analyse. · · · · · · Nous avons ici trois termes, distincts, qu'il nous faut dans un premier temps définir. o Le travail.

C'est l'activité destinée à transformer certaines ressources matérielles ou symboliques en vue de satisfaire des besoins, qu'ils soient individuels ou collectifs.

Le travail, outil crée par l'homme pour son usage propre, doit donc permettre à l'homme de s'affranchir des aléas de la nature. o L'individu.

C'est l'être formant un tout indivisible et séparé de tous les autres être.

En d'autres termes, l'individu est la racine corporelle de ce qu'est chaque homme. o La personne.

C terme désigne l'individu humain en tant qu'il a un rôle dans le monde.

C'est la conscience, l'aspect moral de l'individu.

La personne est digne de respect, elle n'a pas de valeur.

La personne est donc celui qui est capable de choix, qui possède une volonté et une conscience de soi. Il y a donc une relation entre individu et personne.

La personne, c'est l'individu plus la conscience et la volonté.

Alors, est-ce le travail qui est à l'origine de cette évolution de l'individu ? Car le travail, tel que nous l'avons décrit semble correspondre à un critère de volonté.

Cependant, nous savons aussi que le travail peut ne pas être ce qu'il doit être.

Autrement dit, le travail peut être une aliénation de l'homme faisant disparaître à la fois l'individu et l'homme. Car le travail, tel qu'il peut se concevoir de façon moderne, s'avère être une marchandisation de l'homme. Or, la personne n'a pas de valeur, elle ne peut être une marchandise. On comprend donc mieux pourquoi notre question pose problème.

Le travail, selon l'usage que l'on en fait, peut s'avérer être l'opposé e ce qu'est la personne.

De plus, notre question porte aussi sur le fait que le travail puisse être le moyen de passer de l'individu à la personne.

C'est-à-dire qu'il nous faut rechercher si le travail est le seul moyen, ou s'il peut en exister d'autres. En somme, nous devrons comprendre la position que le travail adopte dans le passage de l'individu à la personne, et s'il permet ou à l'inverse empêche cette évolution. Problématisation. Le travail est sensé aidé l'homme à sortir de sa condition naturelle en répondant a ses besoins sans attendre que la nature puisse y pourvoir.

Par le travail, l'homme tend donc à acquérir de la liberté.

Il prend conscience de ce qu'il est, il se donne à lui-même un respect.

Il s'intègre aussi dans un tout, semblant sortir de l'individualisme.

Mais, pour autant, le travail est-il pour l'individu le moyen de devenir une personne ? Après tout, le travail ne fait-il pas de l'homme une valeur marchande, ce qui s'oppose à l'idée même de personne ? Mais, malgré ce risque, le travail ne reste-t-il pas le moyen que l'individu a de se transcender pour devenir la personne ? Comment comprendre l'intervention du travail dans l'évolution de l'individu ? Proposition de plan. 1. Le travail aliène.

S'il ne l'individualise plus, il collectivise, en fait une simple marchandise. · Le problème du travail, c'est qu'il a pour but autre chose que ce qu'il vise de nos jours.

C'est-àdire que le travail, s'il a pour origine une libération de l'homme vis-à-vis de la nature, tend à positionner l'homme dans une situation de simple marchandise. « En quoi consiste l'aliénation du travail? D'abord dans le fait que le travail est extérieur à l'ouvrier, c'est-à-dire qu'il n'appartient pas à son essence, que donc, dans son travail, celui-ci ne s'affirme pas mais se nie, ne se sent pas à l'aise, mais malheureux, ne déploie pas une libre activité physique et intellectuelle, mais mortifie son corps et ruine son esprit.

» Marx, Manuscrits de 1844. · · · · Selon Marx, l'aliénation par le travail conduit à une dévalorisation du soi pour l'individu.

C'est-à-dire que l'individu devient un outil du travail, une partie échangeable et remplaçable des chaines de production. Le travail n'e permet pas alors à l'individu de devenir une personne, c'est-à-dire un être doué de conscience de ce qu'il est, qui soit digne de respect, mais à l'inverse, il devient une valeur marchande, au même titre que les objets produits. On comprend ici le problème posé par Marx : si le travail est dissocié de l'individu, il ne peut permettre à se dernier d'évoluer vers la personne.

A l'inverse, le travail devient une contrainte pour l'homme, réduisant celui-ci à l'état d'objet. Ce qu'il faut donc pouvoir éviter, c'est cette aliénation du travail.

Rendre à ce dernier sa visée première, qui consiste en une libération de l'homme vis-à-vis de la nature. C'est dans la phase initiale de sa pensée que Marx écrit : « Ce qui est animal devient humain, ce qui est humain devient animal ». Ce qui est humain, c'est le travail.

Or, dans les « Manuscrits de 1844 », encore marqués par l'influence de Hegel, si le travail est principiellement formateur, sa forme contemporaine (le travail à la chaîne) devient aliénante, abêtissante, inhumaine.

En clair, le travail de vient animal. Les « Manuscrits » appartiennent à la phase initiale de la pensée du jeune Marx.

Notre auteur n'y est pas encore en possession des principales. »

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