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Le travail aliène-t-il l'être humain ?

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« Termes du sujet: ÊTRE: Du latin esse, « être ». 1) Verbe : exister, se trouver là.

En logique, copule exprimant la relation qui unit le prédicat au sujet (exemple : l'homme est mortel).

2) Nom : ce qui est, l'étant.

3) Le fait d'être (par opposition à ce qui est, l'étant).

4) Ce qu'est une chose, son essence (exemple : l'être de l'homme).

5) Avec une majuscule (l'Être), l'être absolu, l'être parfait, Dieu. HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ».

Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. TRAVAIL: Du latin populaire tripalium, «machine à trois pieux » destinée à immobiliser les chevaux pour les ferrer, d'où « instrument de torture ». Toute activité visant à la production d'une oeuvre utile.

Spécialement, ensemble des activités accomplies par l'homme pour produire des biens et des services en contrepartie desquels il est rémunéré. • Le travail est souvent associe a la peine et a la souffrance.

Dans la Bible d'ailleurs, Dieu punit le premier péché en chassant Adam du jardin d'Eden et en l'obligeant à cultiver désormais une terre stérile : « Tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ».

• Pour Marx, le travail humain contribue à transformer l'homme tout autant que la nature.

En effet, contrairement à l'animal, qui agit par pur instinct, l'homme détermine dans sa conscience le but qu'il veut atteindre avant de le réaliser.

« Ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte, écrit Marx, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche.

» • Le travail salarié constitue, selon Nietzsche, « la meilleure des polices » : « il tient chacun en bride et s'entend à entraver puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance ». Aliénation Du latin alienus, « étranger », de alius, « autre ».

En droit, désigne le fait de donner ou de vendre.

C'est le sens qu'utilise Rousseau dans Le Contrat social. Pour Hegel, Feuerbach et Marx, l'aliénation est le processus par lequel un individu est dépossédé de ce qui le constitue au profit d'un autre, ce qui entraîne un asservissement. LA SPÉCIFICITÉ DU TRAVAIL HUMAIN La nature, marâtre envers l'homme. a) Pour pourvoir à sa subsistance, l'homme est bien moins armé par la nature que la plupart des autres animaux.

Il n'a ni griffes pour chasser, ni crocs pour se défendre, ni toison pour se protéger du froid : sa simple survie est déjà un problème. b) Le mythe d'un paradis perdu, d'un état dans lequel le travail n'était pas nécessaire (âge d'or du Politique de Platon, Eden de l'Ancien Testament), évoque par contraste cette dure nécessité. Travail humain et « travail » animal. a) Le travail humain implique la conscience d'un projet.

« Une araignée fait des opérations qui ressemblent à celles du tisserand, et l'abeille confond par la structure de ses cellules de cire l'habileté de plus d'un architecte.

Mais ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte, c est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche » (K.

Marx, Le Capital, 1867). b) Ainsi, alors que le travail humain est régi par la conscience du but à atteindre, le « travail » animal est instinctif et n'est pas perfectible. • Instinctif: Bergson (dans L'Évolution créatrice, 1907) définit la conscience comme la « différence arithmétique entre l'activité réelle et l'activité virtuelle ».

Dans l'instinct, poursuit-il, « la représentation est bouchée par l'action ».

Au lieu que, chez l'animal intelligent (= chez l'homme), l'existence d'un déficit entre ce qui est donné naturellement et ce qui est nécessaire à la survie favorise l'invention des moyens de survivre. • Non perfectible : La perfectibilité de l'homme (sa faculté de se perfectionner) est liée à la nature même du travail humain.

« Les hommes deviennent plus habiles en trouvant mille adresses nouvelles, au lieu quel les cerfs ou les lièvres de ce temps ne sont pas plus rusés que ceux du temps passé » (Leibniz, Nouveaux essais sur l'entendement humain, 1703).

L'animal ne progresse pas.

Les castors d'aujourd'hui ne bâtissent pas avec plus d'art que les premiers castors, et l'abeille ne perfectionne pas la cellule qu'elle habite. Les deux caractéristiques qui définissent en premier lieu le travail, c'est qu'il est à la fois pénible et inévitable, qu'il est une triste nécessité.

Tout au plus peut-on parfois parler d'un plaisir ou d'une joie dans le travail, mais il semble souvent que les deux éléments restent étrangers l'un à l'autre, et que la joie dans le travail ne soit pas toujours une joie du travail, mais uniquement la satisfaction liée à ce qu'il procure.

Comment articuler ce qui relève des nécessités de la survie et la poursuite du bonheur, le minimum et le maximum ? On peut par ailleurs hésiter sur ce qui est travail et ce qui ne l'est pas.

Ces hésitations, si elles ne signalent pas seulement une pensée prise au piège des mots, posent le problème de l'unité de ce concept.

Les différents sens du mot « travail » : effort, accomplissement ou obligation, recouvrent-ils une activité unique ou n'y a-t-il là qu'une simple homonymie ? Que l'on doive travailler, c'est une réalité qui n'a pas nécessairement une signification morale, puisque cette. »

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