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Le rationalisme est-il notre seule source de connaissance ?

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« Introduction : L'école se définit d'abord comme le lieu de l'enseignement, et le moyen démocratique d'accès à la connaissance et au savoir.

Considérer que l'école est là pour développer l'esprit critique, c'est considérer qu'elle n'est pas simplement là pour transmettre des connaissances mais pour instruire, élever la raison : c'est à ce titre que l'on parle d'élève.

Mais si la fonction de l'école est d'enseigner, son rôle est aussi d'éduquer.

Eduquer consiste à apprendre ce qu'il faut faire et ce qu'il faut penser, tandis qu'instruire pourrait permettre de former l'esprit critique.

Comment l'éducation peut-elle être alors conciliable avec l'instruction et le développement d'un sens critique ? L'un ne risque-t-il pas de se faire au détriment de l'autre ? [Les hommes ont vécu pendant des siècles sans école.

L'éducation et la formation peuvent s'acquérir dans d'autres lieux.

L'école est un instrument de domination sociale et ne sert qu'à couler les individus dans le même moule.] On s'est longtemps passé de l'école L'école obligatoire est une invention récente.

Pendant des siècles, la plupart des hommes s'en sont passé. L'éducation était dévolue à la famille.

On apprenait un métier sur le tas, en suivant les leçons d'un maître. L'école proprement dite était réservée aux hommes d'église et à quelques aristocrates privilégiés. L'école nuit à l'épanouissement de l'individu Pour Rousseau, et pour beaucoup de pédagogues modernes, l'éducation ne doit pas se faire de manière contraignante, en faisant ingurgiter aux élèves un savoir imposé.

Il faut au contraire laisser les enfants apprendre par eux-mêmes, expérimenter, prendre des leçons de la nature.

Nietzsche fait aussi l'éloge d'un apprentissage libre et créateur, affranchi de la soumission aux maîtres. L'école est un instrument de contrainte Les contestataires de mai-68 rejettent l'école comme un instrument de domination de la classe dominante.

Pour Pierre Bourdieu, elle ne sert qu'à reproduire la culture des élites et les structures hiérarchiques de la société.

Les étudiants contestataires réclament une école autogérée, sans le système d'examens qui symbolise le pouvoir des maîtres.

Ivan Illich en vient même à considérer une «société sans école», dans laquelle chacun se formerait librement. - Il serait faux donc de croire qu'aujourd'hui tout le monde a les mêmes chances de réussir.

Le système qui a été mis en place crée une sorte de hiérarchisation.

Elle sanctionne et hiérarchise les élèves puisque toute une classe d'âge prend part à une même compétition scolaire. Dubet a ainsi montré qu'en ouvrant l'école et en hétérogénéisant les élèves, les problèmes sociaux envahissaient l'école et que cette dernière ne pouvait pas faire autrement que de prendre en compte les problèmes de chômages, problèmes sociaux, familiaux,… - Pour ceux qui veulent continuer dans le supérieur, il faut pouvoir avoir l'argent de se loger, de payer les frais d'inscriptions.

Beaucoup d'étudiants sont obligés de travailler à côté de leurs cours pour pouvoir assurer leurs frais financiers.

Or, une étude récente a prouvé que les étudiants qui étaient obligés de travailler réussissaient beaucoup moins bien leurs examens que les autres. -De plus, si le niveau des diplômes augmente, il semble que les écarts entre les catégories restent les mêmes. Pour Boudon, les familles dépensent pour les études en fonction des coûts qu'elles peuvent supporter et du niveau que l'on peut espérer être avantageux.

Les catégories défavorisées ont plus à perdre dans des études longues et préfèrent investir dans des études courtes qui mèneront plus vite à un travail. - Enfin, Bourdieu a démontré que la culture scolaire et la culture convergeaient.

Il faut alors avoir accès à une certaine culture pour être avantagé scolairement. L'école est d'abord transmission du savoir : elle fait autorité et ne supporte pas la critique.. »

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