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LE POSITIVISME : AUGUSTE COMTE

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Auguste Comte est un polytechnicien. Pendant plusieurs années, il sert de secrétaire à Saint-Simon, dont il devient le disciple; puis il élabore un système original. De 1831 à 1842, il professe un Cours de philosophie positive, publié en six volumes. La passion violente que lui inspire Clotilde de Vaux bouleverse son existence et oriente sa pensée vers une sorte de mysticisme • dans son Système de politique positive (1854), il prétend instituer une « religion de l'Humanité ».

Auguste Comte est le fondateur du positivisme. Selon lui, la pensée humaine est passée par trois « états » : l'état théologique, l'état métaphysique et l'état positif, dont l'ère s'ouvre avec le me siècle. Les préoccupations religieuses et les recherches métaphysiques ont fait leur temps; il faut désormais se tourner vers l'étude positive des faits, la seule satisfaisante pour l'homme moderne. Dans l'état positif, l'esprit humain renonce à chercher l'origine et la destination de l'univers, pour s'attacher uniquement à découvrir les lois effectives des phénomènes.

La doctrine d'Auguste Comte se propage rapidement. Claude Bernard, Marcelin Berthelot, Pasteur, se réclameront, à leur tour, dans leurs recherches, de la méthode positiviste. La science tend à devenir une foi nouvelle; et les préoccupations d'ordre scientifique gagneront bientôt les écrivains.

« Auguste Comte .....

Auguste Comte vers 1855. Son système philosophique est fondé sur une réflexion historique selon laquelle l'esprit humain, dans chaque civilisation, comme dans chaque individu, passe du stade théologique au stade métaphysique pour enfin s'élever au stade positif. Père du positivisme, l'un des grands systèmes de pensée du XIX' siècle, Auguste Comte a cherché à conjuguer l'objectivité scientifique avec la subjectivité de l'homme. Il fut en même temps le fondateur d'une religion universelle, conçue comme une construction scientifique. es termes «positivisme >>, «philosophie positive » ou «esprit positif», intimement liés aux travaux, mais aussi à la vie privée d'Auguste Comte, prêtent souvent à confusion, quand ils n'ouvrent pas la voie à des con tresens.

Ils ont pourtant été définis avec précision par le philosophe.

Ainsi , pour Comte, positif signifie avant tout relatif, mais aussi réel, utile, certain, précis, organique, par opposition à absolu, chimérique, vague, indécis, négatif. La philosophie selon Comte est l'organisation de ce que l'on sait (positivement, donc) et non de ce que l'on ignore; elle ne propose pas une morale politique, mais un examen de la société. Un projet qu'Auguste Comte a résumé dans une formule sur laquelle il ne reviendra jamais: «Tout est relatif, voilà la seule chose absolue.'' L Les deux bâtiments de l'École polytechnique, où le jeune Auguste ' Comte fut admis à l'âge de 16 ans. Fondée en 1794 sous le nom d'École centrale des travaux publics, l'École polytechnique reçut cette appellation de la Convention en 1795.

Sa devise, inscrite sur son drapeau depuis 1804, est • Pour la patrie, les sciences et la gloire ". «Vivre au grand jour>> Il est bien difficile de tracer une frontière entre la vie privée et l'œuvre d'Auguste Comte.

En vertu de sa maxime, «Vivre au grand jour ••, le phi losophe s'est en effet inlassablement attaché à ins- truire ses contemporains, mais aussi la postérité, de tous les moments de sa vie privée, dans le souci de donner aux différents événements de son existence une interprétation positiviste. Auguste Comte naît à Montpellier en 1798 dans une famille qu'il qualifiera lui-même par la suite q'«éminemment catholique_ et monarchique».

Elève brillant, il est admis à l'Ecole polytechnique à seize ans, mais la prestigieuse institution est bientôt fermée par le gouvernement royal en raison d'une agitation républicaine, dont le futur philosophe est l'un des protagonistes. Le jeune Comte donne alors des leçons de mathématiques et devient, en 1817, le secrétaire et l'ami de Claude Henri de Rouvroy, comte de Saint-Simon (1760-1825).

Il restera au service du célèbre socialiste utopique jusqu 'en 1824.

Au cours de cette période, il rédige Séparation gêné- rate entre les opinions et les désirs (1819), qui annonce le projet qu'il s'est assigné: «réorganiser la société >>.

Le jeune homme, guidé depuis son adolescence par ce qu'il confesse volontiers être sa double nature, à la fois une vocation de mathématicien et une mission de réformateur social, affiche encore plus clairement son ambition dans son Plan des travaux scientifiques nécessaires pour réorganiser la société ( 1822).. »

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