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Le passionné est-il l'esclave de sa passion ?

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Il s'agit de savoir si les passions sont un phénomène qui s'oppose à la liberté. Le passionné est-il impuissant devant sa passion ? Ou bien peut-il en un sens échapper à leur emprise? Mais alors comment ? Quel est l'enjeu ? La responsabilité de l'homme (car si on répond oui, alors, la plupart du temps, nous pouvons prendre la passion pour excuse : "ce n'est pas ma faute, si j'ai mal agi (= tué par exemple), j'avais trop bu; j'étais jaloux (aveuglé par la passion ...). Il faut donc analyser le phénomène passionnel : mettre en évidence le caractère passif, subi, de celles-ci. On ne choisit pas d'avoir des passions! (cf. l'amour). Tu analyses le caractère involontaire, inconscient, irrationnel. Donc : aboutir à dire qu'elles s'opposent à la liberté et à la maîtrise de soi. Et que donc, il semble que nous soyons esclaves de nos passions. Mais il faudra montrer alors les problèmes éthiques que cela pose. Cf. conduites d'excuse, l'homme, plus responsable de rien, bref, plus de morale. Il faut donc que nous ne soyons pas esclaves de nos passions. A nous de nous entraîner à agir de telle sorte que nous évitions le caractère extrême de certaines passions. Mais cela semble supposer que les passions ont un côté conscient : comment sinon pourrions-nous exercer sur elles une quelconque influence ? Descartes a su montrer qu'on peut se "déshabituer" des passions, cf. Traité des passions de l'âme.

« Approche problématique Les passions traduisent une relation de l‘esprit au corps.

L'homme les subit et traditionnellement il se est soumis à celles ci car la passion a une tendance dominatrice qui force l'homme à capter toutes sa concentration sur elle.

Cependant la passion traduit en même temps un pouvoir de l'homme exprimer ses sensations, tout ce que le corps peut ressentir sensiblement, elle est un moteur créateur de l'artiste.

De plus cette ambivalence de la passion se trouve entre l'action et la passivité, Passion vient du terme pati en latin qui signifie souffrir, supporter, la passion nous renvoie à) cette idée de passivité de l'âme, l'homme subit ses passions, pour Hume, il en est affecté.

Les passions sont elles donc des diktats du corps sur l'esprit? Lorsque nos passions nous assaillent, sommes nous alors sous la domination de nos esprits animaux chez Descartes.

L'homme n'est il donc qu'un être vivant soumis à sa nature animale? Si les passions sont un influx nerveux qui relie notre corps à notre esprit et qu'elles nous accaparent l'esprit jusqu'à le rendre passif, ne sommes nous pas esclaves de nos passions? Si l'homme était entièrement voué à ses passions, sa passivité de l'âme le rendrait totalement animal.

La raison n'étant pas liée au corps, elle est la seule à pouvoir permettre à l'homme de dominer parfois ses passions, à recouvrir la maîtrise de soi.

Dans la tradition antique la passion est une maladie de l'âme qui ne peut être guérie que par la sagesse, sagesse qui s'applique rationnellement grâce à la volonté.

L'homme est donc en tant qu'être de raison le seul à pouvoir dominer sa nature animale qui le rend esclave de ses passions.

Cependant, il doit exister un juste équilibre car les passions ne nous rendent pas forcément esclaves, mais il s'agit de leur excès.

L'homme doit apprendre à dominer ses passions par la raison, il s'agit de prendre le dessus sur les passions en apprenant à les connaître pour Spinoza.

Les passions font partie de nous, elles peuvent nous dominer si nous nous laissons submerger sans les rationaliser; la sagesse humaine se trouverait dans la capacité pour l'homme à savoir lui même dominer ses passions, cette capacité issue de la liberté du sujet Descartes la nomme générosité . Introduction Il y a d'abord une équivocité du terme « passion ».

Elle désigne en premier lieu les phénomènes passifs de l'âme.

Un sujet est en ce sens affecté par quelque chose.

La passion a aussi un caractère actif et constitue une des forces vives du comportement humain.

En ce sens la passion envahit tout le sujet.

Et cette envahissement caractérise en l'homme le fait d'être aveuglé par ce qui le fait se mouvoir de telle ou telle manière.

Et ce qui détermine le caractère aveugle d'une passion, c'est que le sujet peut tout à fait rechercher quelque chose sans avoir d'objet réel.

Ainsi, le sujet a une idée abstraite de ce qu'il veut, mais il n'a pas l'objet concret censé satisfaire sa passion.

L'homme peut-il déterminer l'origine de ses passions et des mouvements qu'elle entraîne, ou bien restera-t-il toujours ignorant ou esclave des affects qui conduisent ses actions ? I.

Reconnaître les passions et en être maître a.

On retrouve ce sens ancien pour lequel la passion consiste à subir une action.

Et le fait de subir amoindrit en l'homme sa possibilité d'être maître de lui-même.

D'où l'idée, que l'on retrouve déjà chez les Stoïciens, selon laquelle la passion est néfaste pour l'individu, dans la mesure où elle va à l'encontre de la quête du bonheur, de la sérénité de l'âme.

Ainsi Epictète fera la distinction dans son Manuel (écrit par un de ses disciples, Arien) entre « ce qui dépend de nous » et « ce qui ne dépend pas de nous ».

Et ce qui ne dépend pas de nous (la mort d'un proche, la maladie etc.) doit être mis à l'écart, et ce pour ne pas perturber ou freiner l'homme qui est en quête de lui-même. b.

La passion désigne aussi chez les cartésiens des états affectifs (plaisirs, douleurs, émotions) qui encombrent l'âme puisque celle-ci est étroitement liée au corps.

Mais Descartes dira que ses affections « sont toujours bonnes de leur nature » puisqu'elles ont une fonction naturelle qui est de « disposer l'âme à vouloir les choses que la nature nous dicte utiles et à persister en cette volonté » (Traité des passions, art.

52).

Mais la passion ne sera vraiment exaltée qu'avec le romantisme, puisqu'elle permet d'élever l'âme.

Le sage comme l'homme du quotidien sont tous deux également exposés aux passions.

Et vivre avec ses passions peut mener à des actions.. »

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