Aide en Philo

Le moi est-il ce qui se cache ou ce qui se manifeste ?

Extrait du document

« Analyse du sujet : Le soi n'est-il pas certain d'une seule chose, de son existence: le "je suis, j'existe" de Descartes n'est-il pas le fondement ? Mais si la vie correspond au soi s'éprouvant lui-même, comment concevoir le verbe vivre, qui ne serait alors qu'une expérience de soi fermée sur soi ? Il nous faut distinguer l'existence et l'essence, et par là, voir que la conscience de soi n'est pas connaissance de soi (ainsi que l'affirme Kant). D'ailleurs, c'est bien là le sens de la philosophie : se connaître soi-même. Rappelons-nous ici l'injonction Socratique qui invite l'homme à se connaître lui-même avant de chercher présomptueusement à connaître l'univers.

Ne sous-entend-il pas ici que l'homme est une énigme pour lui-même ? A la lumière de ces interrogations, nous pouvons explorer le sujet : le moi est-il se qui se cache ou ce qui se manifeste ? Proposition de plan : I ] Le moi est ce qui se cache : je suis un étranger pour moi-même Distinguer conscience de soi et connaissance de soi : la conscience de soi n'est pas connaissance de soi, le soi se dérobe au regard. Cf Kant Lorsque je cherche à me connaître je me trouve face à un obstacle majeur : je ne peux pas être extérieur à moimême, je ne peux donc pas m'observer objectivement.

Ainsi, une connaissance de soi au sens strict n'est pas possible. Cf : « La conscience suppose une séparation de moi d'avec moi.

» (ALAIN, Histoire de mes pensées.) Au sens freudien du terme, le moi « n'est pas maître en nos actes sont dictés pas la partie inconsciente de notre Cf Freud : «Le Surmoi est une instance découverte par parmi d'autres, et qui consiste à surveiller et à juger les censure.» sa propre maison », c'est-à-dire que la majeure partie de être. nous, la conscience une fonction que nous lui attribuons actes et les intentions du Moi et à exercer une activité de « La recherche psychologique [...] se propose de montrer au moi qu'il n'est seulement pas maître dans sa propre maison ».

Freud, Introduction à la psychanalyse, 1917. Transition : Malgré ces observations, nous disons « je » au quotidien, nous sommes certains d'être un moi déterminé.

Notre moi est donc ce qui se manifeste, bien qu'il se manifeste sous un aspect énigmatique II ] Le moi est ce qui se manifeste : je suis, j'existe, j'en ai la certitude La théorie de l'inconscient freudienne n'est pas suffisante car chacun de nous dit « moi », il ne faut donc pas se réfugier derrière l'inconscient comme derrière une excuse à tous nos actes. Cf : « Il faut éviter [...] de croire que l'inconscient est un autre Moi ; un Moi qui a ses préjugés, ses passions et ses ruses; une sorte de mauvais ange, diabolique conseiller.

Contre quoi il faut comprendre qu'il n'y a point de pensées en nous sinon par l'unique sujet, Je; cette remarque est d'ordre moral.

» Alain, Éléments de philosophie, 1941 le soi, comme présence à soi, se manifeste à lui même, s'éprouve soi même.

J'ia quotidiennement conscience d'être moi et pas un autre, je me ressens comme unique car ici, à cet endroit et à ce moment là, personne d'autre n'est à ma place que moi.

Le moi se manifeste en moi de manière énigmatique et dans le monde de manière évidente. Cf : «L'autre n'est pas une simple duplication du moi parce qu'il ne coïncide jamais avec moi, parce qu'il est là-bas alors que je suis ici» Husserl Transition : Si vivre consiste à se manifester soi-même à soi, nous serions dans une tautologie au sein de laquelle le monde n'aurait pas sa place.

Il faut considérer le moi, aussi énigmatique qu'il soit, comme le moyen par lequel nous percevons le monde. III ] La manifestation du moi permet au monde de se manifester. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles