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Le Dieu parié - Les pensées de Pascal ?

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Nous pouvons poser la félicité de l'homme avec Dieu. Mais l'homme toujours en proie aux diverses contradictions chercher à échapper à sa condition mortelle par le divertissement, l'imagination est un autre moyen de fuir sa condition humaine. Le divertissement est un aspect de la nature humaine qui ne cesse de fasciner Pascal, avec les divertissements, nous pouvons mettre en avant la facilité avec laquelle l'homme efface la souffrance et le mal de sa condition. Pour se rendre heureux, l'homme s'avise de n'y pas penser. Nous entendons par divertissement, les jeux et la pensée religieuse qui voudraient apaiser l'homme et l'installer en toute quiétude en ce monde, en lui faisant rechercher la perfection, contre la pensée jésuite. Il ne doit pas être dans le souci des serviteurs de Dieu de participer à l'assoupissement, l'apaisement du mal en l'homme. Il faut être pauvre en divertissement pour vivre l'absence de Dieu comme absence. Le second moyen pour échapper à notre condition est l'imagination. Elle est complice de l'amour propre, elle fait déjà office de divertissement, de refuge car elle permet de composer un personnage idéal. Il en va de même pour le divertissement, tout ce qui empêche l'homme de penser lui-même entre dans la catégorie des divertissements au sens pascalien du terme. Car penser à soi, c'est regarder le tragique de sa propre condition. Tout divertissement est une illusion, c'est-à-dire, relève de l'imagination. On croit oublier dans le moment la réalité. A ce point de la réflexion, nous arrivons à la section III des « Pensées », le pari et la liberté, nous intitulerons notre étude, le dieu parié.

« Introduction Nous pouvons poser la félicité de l'homme avec Dieu.

Mais l'homme toujours en proie aux diverses contradictions chercher à échapper à sa condition mortelle par le divertissement, l'imagination est un autre moyen de fuir sa condition humaine.

Le divertissement est un aspect de la nature humaine qui ne cesse de fasciner Pascal, avec les divertissements, nous pouvons mettre en avant la facilité avec laquelle l'homme efface la souffrance et le mal de sa condition.

Pour se rendre heureux, l'homme s'avise de n'y pas penser.

Nous entendons par divertissement, les jeux et la pensée religieuse qui voudraient apaiser l'homme et l'installer en toute quiétude en ce monde, en lui faisant rechercher la perfection, contre la pensée jésuite.

Il ne doit pas être dans le souci des serviteurs de Dieu de participer à l'assoupissement, l'apaisement du mal en l'homme.

Il faut être pauvre en divertissement pour vivre l'absence de Dieu comme absence.

Le second moyen pour échapper à notre condition est l'imagination.

Elle est complice de l'amour propre, elle fait déjà office de divertissement, de refuge car elle permet de composer un personnage idéal.

Il en va de même pour le divertissement, tout ce qui empêche l'homme de penser lui-même entre dans la catégorie des divertissements au sens pascalien du terme.

Car penser à soi, c'est regarder le tragique de sa propre condition.

Tout divertissement est une illusion, c'est-à-dire, relève de l'imagination.

On croit oublier dans le moment la réalité.

A ce point de la réflexion, nous arrivons à la section III des « Pensées », le pari et la liberté, nous intitulerons notre étude, le dieu parié. Le dieu parié La théologie de conversion inclut le risque vécu par lequel j'entre en relation avec ma situation d'être jeté au monde par l'acte d'amour qui m'a créé libre; le visage du hasard est celui du risque que je n'ai même pas choisi.

Je m'appréhende immédiatement comme un être risqué, la représentation est dramatique.

Dans ce déjà là, je m'appréhende comme un être risqué.

Dans le concept du pari, je rejoins mon essence d'être risqué, je mets en œuvre ce qui me fonde, ma liberté.

Le chemin spirituel culmine, dans son visage pathétique, lorsque le moi se fond avec le risque qui le mit au monde et à partir duquel un retour amoureux vers le père est possible.

Je réponds librement à mon essence d'être risqué dans la conversion.

Le pari n'est pas un argument apologétique, il est plutôt la transcription logique d'une expérience spirituelle essentielle.

C'est en collant à son essence d'être risqué que l'homme répond à la plénitude en répondant à l'appel lancé par « je ».

« Quitte tout et suis moi ».

Il faut renoncer aux divertissements.

Toute la dialectique pascalienne nous tourne vers le monde qui est un rien qui s'anéantit face à l'éternel, l'éternité.

Le parallélisme de l'horizon psychologique et mystique auquel Pascal et Dostoïevski sont sensibles nous conduit à l'expérience du jeu.

Dans l'expérience spirituelle, il y a une mise qui se définit ainsi, c'est un bien possédé dont on peut jouir, que l'on expose à l'anéantissement, afin de trouver plus qui n'était lui-même.

Dans l'acte de miser, il y a une dépossession acceptée, afin qu'il y ait une multiplication de ce bien risqué.

Ce qui est misé, c'est soi même dans son attachement aux biens de ce monde.

Si ce moi mondain s'expose ainsi à son propre anéantissement, c'est qu'il espère resurgir, sublimé, ressuscité, baignant enfin dans la lumière de la certitude.

Pascal utilise le vocabulaire et les concepts du jeu pour décrire le moment pathétique de l'itinéraire spirituel, celui du renoncement et de la mort à soi même le pari, c'est la conversion elle-même, vécu à l'intérieur de l'ordre de la raison.

Ce qui est misé, c'est l'ensemble des divertissements grâce auxquels ma vie est déchue de la présence divine qui se continue en possible.

Miser c'est vivre l'anéantissement de ce que l'on possédait, c'est le pari existentiel.

Le renoncement au monde n'est peut être pas en lui-même un idéal dans lequel s'installe le parfait chrétien, il est un effort qui veut équilibrer la tentation immédiate et incessante, celle qui pousse la conscience à se fondre avec la terre, la concupiscence, autant celle-ci est spontanée, autant le renoncement exige la volonté.

C'est dans cet entre deux que le chrétien vit l'imitation de Jésus Christ.

Il y a correspondance entre le vécu humain et la parole chrétienne.

La conversion est l'acte libre, je me fais violence a moi-même.

Se convertir, c'est vouloir ne pas oublier, c'est avoir conscience dans la chute de l'oubli.

Ne pas oublier son état relève de la puissance de l'homme, si l'on glorifie sa pauvreté, c'est qu'on en a fait son orgueil.

Ainsi, la dialectique de Pascal ne se veut pas démonstrative de l'existence de Dieu, elle veut montrer que les forces rationnelles ne peuvent conclure, le témoignage de l'athée qui proclame que Dieu n'existe pas est la preuve de la justesse de la parole chrétienne.

C'était une perversion de celleci que de prétendre pouvoir accéder à Dieu par son propre effort rationnel.

C'était le ramener au rang d'idéologie; là où le témoignage athée devient absurde et extravagant, c'est lorsqu'il se glorifie du néant.

Une telle attitude est faible sur le plan rationnel, car elle se contredit.

L'homme qui découvre sa faiblesse ne peut plus conclure valablement sur l'existence ou l'inexistence de Dieu.

Son attitude est extravagante sur le plan psychologique car comment peut on se réjouir de sa mort absolue, et de son moi anéanti.

Donc la première et intuitive relation de l'homme au monde est marquée par le néant, un désir de dépassement de ce néant.

c'est à la fois l'absence et le désir de la présence de Dieu qui fondent notre présence au monde.

Don Juan devient pour Pascal non pas celui qui vit Dieu, mais celui qui le manifeste.. »

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