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Le dialogue constructif

Publié le 03/02/2024

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« Sujet n°3 – Khôlle de Philosophie – 20/12 – Qu’est-ce qui permet à un dialogue d’être constructif ? Appréciation : Introductio n L’origine étymologique grecque du mot « dialogue » se réfère à un concept traduisible par « suivre une pensée », « dialogos » en grec ancien, composé des mots « dia » signifiant « à travers » et « logos » signifiant « parole », « discours » ou « raisonnement ».

En philosophie, le dialogue est souvent utilisé comme une méthode d’exploration et de clarification des concepts et des arguments.

Dans le Banquet de Platon, les personnages sont invités à dialoguer sur le Dieu de l’Amour : Éros.

Chacun des personnages apporte une contribution au dialogue en partageant ses propres expériences et connaissances sur le sujet (ex : Socrate qui rapporte les paroles de Diotime).

Platon définit ainsi le dialogue comme une méthode d’investigation philosophique qui consiste en un échange oral entre plusieurs personnes (comme c’est le cas dans le Banquet) dans le but d’affiner ses connaissances et de progresser vers la vérité en mettant en évidence les contradictions et en analysant les différents points de vue.

Plus tard, un autre philosophe, Martin Buber (1878-1965) évoquera le dialogue comme un moyen d’entrer en communication plutôt qu’une tentative de rechercher une conclusion ou d’exprimer des points de vue.

Dans le sens commun, on dit souvent qu’une discussion franche permet d’aplanir les conflits et de les dépasser : plutôt que d’en venir aux mains mieux vaut se mettre autour d’une table et de s’expliquer. Partie 1 : L’absence de dialogue A) Le rejet du dialogue L’esprit humain est naturellement peu enclin à la remise en question.

Quand il trouve quelque chose juste, il n’en démord pas, il s’accroche, il croit détenir la vérité.

Voici donc un des versants sombres de l’individualisme.

Sous couvert d’autonomie et de liberté, il conduit bien souvent à un infantile repli sur soi dans un espace hermétique, peu accueillant, où personne n’est autorisé à rien venir troubler.

Dialoguer n’exclut pas d’échapper aux rapports de force et de domination, aux aptitudes intellectuelles qui peuvent opposer les personnes. B) La mauvaise expression de la pensée Platon n’eut de cesse d’opposer la rhétorique, fausse sagesse ou sophistique, à la philosophie qui, elle, se refuse à sacrifier aux apparences de la vérité pour dire tout et son contraire, ce qui est condamnable, même si c’est rentable.

De là est née l’idée qu’un sophisme est un raisonnement fallacieux et trompeur mais qui n’apparaît pas tel.

Il a tous les traits de la vérité, sauf un, celui qui compte : il est erroné.

Le sophiste est l’antithèse du philosophe, Transition : Mais suffit-il simplement d’accepter le dialogue et d’exprimer correctement sa pensée pour rendre ce dernier constructif ? Partie 2 : Dialoguer, c’est être ouvert à l’autre et chercher à le comprendre, lui et son point de vue. A) L’écoute est un élément clé d’un dialogue constructif Dans le Banquet, les personnages réunis pour fêter la victoire à un concours de tragédie du poète Agathon (vers 416 avant J-C) sont invités à exprimer leurs points de vue et leurs expériences chacun leur tour sur le dieu de l’Amour, Éros, tandis que les autres écoutent attentivement et respectueusement.

L’écoute est en effet, un élément clé d’un dialogue.... »

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