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Le bonheur est-il un objectif de l’État ?

Publié le 10/04/2022

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« Vendredi 21 Avril 2017 Exposé de Grands enjeux contemporains Le Bonheur 1 La question du bonheur semble inhérente à la nature humaine.

Cette affirmation naît du constat que l'homme a depuis toujours cherché à accroître son bien-être, la qualité de sa vie.

Il y a bien entendu des distinctions de taille à opérer pour faire valoir cette observation. La première est que la nature de ce bien-être peut diverger grandement lorsque l'on change de cadre culturel, temporel ou géographique.

Il ne semble pas y avoir de définition universelle du bien-être, mais de nombreuses approches différentes qui varient en fonction des normes sociales, des personnalités, etc...

En revanche on peut affirmer que tout comme les animaux, nous recherchons constamment le bien-être.

Un individu peut par exemple décider d'échanger un plaisir ou une jouissance immédiate contre un bien-être futur plus grand, ou renoncer à un bien-être d'ordre matériel pour un autre disposant d'une certaine valeur morale à ses yeux.

La deuxième distinction est que la recherche du bien-être n'est pas forcément consciemment reliée chez tout individu au concept de bonheur.

Nous allons définir celui-ci comme un état de plénitude ou de satisfaction durable dans le temps.

Le bien-être, s'il est assez stable et durable, tend vers le bonheur.

Un individu peut chercher le bien-être sans forcément l'avoir consciemment formulé comme tel.

Il est cependant enrichissant de se questionner sur la place du bonheur dans nos vies et dans les choix que nous faisons, qu'ils soient collectifs ou individuels.

L'une des initiatives collectives les plus manifestes est l'organisation de la société à travers la mise en place d'un édifice étatique.

Ce mode de gouvernance collective est extrêmement répandu.

L'immense majorité de la population mondiale dépend plus ou moins étroitement d'un État et ce dernier occupe une place considérable dans nos existences.

Dans le cadre démocratique, les citoyens régulent et font quotidiennement des choix, souvent à travers des représentants, qui altèrent leur façon de vivre au sens large.

Il est tout naturel de se demander dans quelle perspective l’État mène ses politiques, et vers quelle fin tend l'organisation de la société à travers lui. Le bonheur est-il un objectif de l’État ? Intuitivement il semble que l’État se veut le garant d'une multitude de droits et d'opportunités qui favorisent la qualité de vie des individus ainsi que leur propension à atteindre le bonheur. L'organisation collective et la gestion des conflits que l’État permet de mettre en place est sans aucun doute fondamentalement bénéfique à l'homme qui chasse progressivement la violence de son quotidien.

L’État permet en quelque sorte de mettre de l'huile dans les rouages de la société.

De plus, de nombreuses mesures semblent avoir pour but direct d'augmenter la satisfaction ou la qualité de vie de la population, comme par exemple celles concernant la santé publique ou encore l'éducation.

Après tout, la déclaration d'indépendance des Etats-Unis stipule clairement que tout homme a le droit de prétendre au bonheur et de le poursuivre.

La construction étatique semble donc conciliable avec une certaine ambition au bonheur. Il serait en revanche naïf de percevoir ce dernier comme l'enjeu unique de la politique menée par l’État. Enfin l'organisation de l’État en fonction du bien-être de la population soulève la question de la mesure de ce dernier.

Quelle relation peut-on établir entre l'information collectée par les autorités publiques et leurs agissements concrets ? Quels sont les manques actuels dans la perception que nous avons du bonheur à l'échelle étatique ?. »

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