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L'appareil psychique

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« Définition des termes du sujet: INCONSCIENT Du préfixe privatif in- et de -conscient, d'où « qui n'est pas conscient ». a) Adjectif : ce qui est dépourvu de conscience.

b) Ce qu'on ressent ou perçoit sans en prendre conscience (cf.

les « petites perceptions » de Leibniz).

Nom : chez Freud, l'inconscient est fait de tous les contenus psychiques (pulsions, désirs, souvenirs) qui sont refoulés hors de la conscience, et qui demeurent cependant actifs.

c) Inconscient collectif : désigne, chez Jung, l'ensemble des images et motifs qui symbolisent les instincts fondamentaux de l'homme. • La psychanalyse freudienne accorde une grande importance à l'étude des rêves, des lapsus et des actes manqués, qu'elle considère comme des manifestations travesties de l'inconscient.

• Certains philosophes nient l'existence de l'inconscient.

Alain, par exemple, y voit une dangereuse valorisation de nos pulsions et de nos instincts, tandis que Sartre lui substitue la notion de mauvaise foi. Psychisme & conscience. A) Conscience directe & conscience réfléchie. Descartes définit la conscience par la pensée : « Par le nom de pensée, j'entends tout ce qui est en nous de telle sorte que nous en soyons immédiatement conscients .

» Cette définition fait de la pensée l'essence de l'âme.

Si l'âme est une substance pensante, il en résulte qu'elle n'existe que pour autant qu'elle pense : « Je suis, j'existe : cela est certain, mais combien de temps ? A savoir, autant de temps que je pense, car peut-être se pourrait-il faire, si je cessais de penser, que je cesserais en même temps d'être ou d'exister » (« Deuxième méditation »).

L'âme pense donc toujours : « Vous êtes en peine de savoir si je n'estime donc point que l'âme pense toujours.

Mais pourquoi ne penserait-elle pas toujours, puisqu'elle est une substance qui pense ? » (5ième réponse). Gassendi, contemporain de Descartes, objecte : «Comment admettre que l'on puisse penser au milieu d'un sommeil léthargique, ou que l'enfant pense dans le ventre de sa mère ? Pourquoi ne resterait-il de ces pensées aucun souvenir ?» Descartes répond : « Quelle merveille y-a-t-il de ce que nous ne nous ressouvenons pas des pensées que nous avons eu dans le ventre de nos mères, ou pendant une léthargie, etc., puisque nous ne nous ressouvenons pas même de plusieurs pensées que nous savons fort bien avoir eues étant adultes, sains & éveillés...

» (idem) Autrement dit, pour Descartes, l'âme pense toujours, mais e garde pas le souvenir de toutes ses pensées.

Pour qu'il y ait souvenir de quelque chose, il faut d'abord que cette chose ait été perçue par notre esprit, que cette perception ait laissé une trace dans le cerveau (comme un cachet laisse une empreinte dans la cire), que cette trace suscite la réapparition de la chose à la pensée ; enfin, lorsque la chose se présente pour la seconde fois, la pensée doit reconnaître « que cela se fait parce qu'elle a été aperçue auparavant par nous ».

Or, une perception antérieure n'est pas toujours reconnue comme souvenir : « Souvent ainsi se présentent à l'esprit des poètes des vers qu'ils ne se sont pas rappelés avoir jamais lus chez d'autres, qui cependant ne se présenteraient pas tels à leur esprit s'ils ne les avaient pas lus ailleurs.

» (« Lettre à Arnauld » du 29 juillet 1648). Pour qu'une perception antérieure soit reconnue comme appartenant à notre passé, il faut qu'au moment de sa première inscription elle ait été perçue comme nouvelle.

La mémoire, chez Descartes, suppose donc une inscription cérébrale mais aussi une opération de l'entendement qui juge que la chose perçue est nouvelle.

Or, l'âme de l'enfant n'a pas cette capacité de réflexion de l'entendement.

C'est pourquoi les pensées des embryons donnent lieu seulement à réminiscence et non à un souvenir : «Dans l'âme de l'enfant, je suis persuadé qu'il n'y a jamais eu d'intellection pure, mais seulement des sensations confuses : et bien que ces sensations confuses laissent dans le cerveau certaines de leurs traces qui y demeurent toute la vie, ces traces ne suffisent cependant pas pour nous faire reconnaître que les sensations qui nous surviennent étant adultes sont semblables à celle que nous avons eues dans le ventre de notre mère, et pour que nous en ayons ainsi le souvenir ; parce que cela dépend d'une certaine réflexion de l'entendement ou de la mémoire intellectuelle dont il n'y a pas eu d'exercice dans le ventre de la mère.

» (Idem). En conséquent de cette analyse, Descartes établit une distinction entre pensée (ou conscience) directe & pensée (ou conscience) réfléchie : « J'appelle les premières et simples pensées des enfants (par exemple quand ils sentent de la douleur du fait qu'un vent gonfle leurs intestins, ou de la volupté du fait qu'ils sont nourris d'un sang frais), je les appelle dis-je des pensées directes et non réfléchies ; mais lorsqu'un adulte sent quelque chose et qu'il ne l'a pas senti auparavant, cette seconde perception, je l'appelle réflexion...

» (Idem).. »

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