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L'animal dépassera-t-il l'homme un jour ?

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« Discussion : Le sens de la question semble à première approche relativement large.

C'est-à-dire qu'il faudrait dans un premier temps déterminer le sens du mot « dépasser », s'agit-il de capacités physiques, ou au contraire de capacités mentales ? Car, certes, les animaux n'ont pas l'intelligence de l'homme, mais dans bien d'autres domaines, ce dernier ne peut rivaliser avec l'animal.

De plus la question posée paraît omettre le fait que l'homme est lui-même un animal, devenu peut-être plus culturel que naturel, mais n'ayant pas de raisons d'échapper à cette appellation. I.

Première partie : Des espèces aux capacités remarquables Il est effectivement facile à premier abord en établissant une comparaison de dire que l'homme dépasse l'animal par le développement spectaculaire de son cerveau.

La plupart des animaux n'ayant ainsi pas même l'intelligence d'un nourrisson.

Cependant, ici, on établit une comparaison uniquement fondée sur un certain type d'intelligence, et surtout mettant en avant une exception extraordinaire qu'est la conscience.

Hormis cette qualité indéniable de l'homme qui en fait l'être le plus intelligent et qui le place même au-dessus de la dénomination d'animal, les animaux ont développé en parallèle d'autres facultés comme l'ouïe, la vue, ou encore l'odorat, qui sont -tout comme l'intelligence chez l'homme- d'une sans équivalent.

Ainsi, pourquoi la supériorité de l'homme reposerait-elle sur l'intelligence ? Car les cinq sens que l'on connaît sont souvent bien plus développés chez les animaux que chez les hommes.

On pourrait donc dire dès aujourd'hui et sans projection dans l'avenir que l'animal dépasse déjà l'homme sur certains critères. Il suffit de s'appuyer sur l'exemple des rats, qui réussissent depuis plusieurs années à échapper à toutes les tentatives que les scientifiques des États-Unis tentent de mettre en place pour les exterminer, comme le poison qu'ils se transmettent jusqu'à développer des anticorps et qu'ils rendent inactif.

Les chercheurs ont dû créer un poison à retardement qui n'agit que quelques mois plus tard afin que les rats ne puissent pas identifier la cause de la mort de leurs congénères, cependant, ils réussissent tout de même à muter, et après la mort de quelques-uns seulement le poison devient à nouveau inefficace.

Ainsi dans les années quatre-vingts un scientifique américain a conclu que l'on ne pourrait jamais exterminer les rats. II.

Deuxième partie : l'animal comme création de l'homme. Si l'homme est l'animal le plus intelligent, les recherches ne se limitent pas à son cas.

Ainsi la recherche scientifique n'omet pas l'intelligence des animaux, puisqu'elle investit énormément afin de comprendre le système d'intelligence des autres espèces, comme les rongeurs, les singes, les chiens, tout cela visant à démontrer que les connaissances sur les capacités des animaux sont à améliorer. Certains singes seraient même capables de comprendre quelques mots, ce qui leur donnerait approximativement l'intelligence d'un enfant de trois ans. De plus il est évident que dans quelques années, et en tenant compte du progrès scientifique les hommes chercheront à créer par mutation une espèce très intelligente.

Déjà aujourd'hui les mélanges non naturels ont permis aux hommes d'obtenir des espèces plus performantes dans certains domaines.

Les reproductions entre certains chiens donnent lieu par exemple à des races bien plus agressives et bien plus puissantes physiquement.

Ou encore pour les gens vivant en appartement, on met au point une espèce appelée « lapin nain » et depuis peu encore une nouveauté : « lapin toy » qui sont encore plus petits pour permettre à tout le monde d'avoir un lapin qui ne grandira jamais et qui ne prendra donc pas de place en appartement.

Ainsi on constate que l'homme ne cesse les expérimentations afin d'obtenir des créatures que l'on ne trouve pas dans la nature.

Il est donc facile d'imaginer que dans quelques années, la recherche ne visera plus la taille ni la puissance corporelle d'un animal mais bel et bien son intelligence.

L'homme réussira-t-il à mettre au point une espèce plus compétente que lui ? Et cela ne serait-il pas précisément le rôle du robot ? III.

Troisième partie : le bonheur animal. Le trait principal qui maintient et qui maintiendra toujours l'écart entre les autres animaux et l'homme est avant tout le problème de la conscience ; car l'homme est le seul animal qui est.

C'est cette différence très importante qui permet à l'homme de ne presque plus se considérer comme un animal.

Cependant si l'on réfléchit au problème de la conscience, on s'aperçoit que, dans bien des cas, elle n'est pas désirable.

Certes, comme le dit le philosophe « il n'y a de bonheur sans conscience du bonheur », et l'animal n'ayant pas conscience de lui-même ne peut donc pas être heureux.

Mais tout comme il n'y a pas conscience du bonheur, il n'y a donc pas conscience du malheur, ce qui peut être en soi très appréciable.

L'animal ne pouvant s'établir que dans la douleur ou l'absence de douleur, c'est-à-dire le bien-être, on pourrait presque dire de lui qu'il est heureux à sa manière.

L'homme étant quant à lui perpétuellement dans la frustration, dans l'insatisfaction, et dans l'interrogation, il lui est très rare d'être véritablement heureux alors même qu'il ne ressent aucune douleur ni aucune peine.

Ainsi il y a une certaine sérénité chez les animaux qu'il n'y a pas chez les hommes qui est presque enviable.

La conscience devient finalement presque un obstacle au bonheur, et empêche l'homme de demeurer en paix. Conclusion : L'idée de dépassement suppose une compétition qui en soi n'a pas de sens : -comme celle qui est établie entre les sociétés qui fait que certaines sont classées primitives et d'autres développées- chaque espèce suit son rythme et sa propre logique, dont la signification profonde ne peut être ni calquée, ni reproduite.. »

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