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L'amour rend-il heureux ?

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« Analyse du sujet : Une vie sans amour paraît fade et d'une tristesse sans nom.

Ne pas aimer semble être le propre des pierres (ne dit-on pas avoir un coeur de pierre ?) ou des gens aigris se privant ainsi de tout accès au bonheur.

L'amour se présente alors comme un sentiment de sympathie très fort, un attachement puissant à quelqu'un ou quelque chose. Mais cet attachement est souvent vécu (et comment ne pourrait-il pas l'être) sur le mode de la dépendance.

L'amour renvoie donc à la passion dans laquelle je suis entraîné malgré moi (l'expression « tomber amoureux » illustre cette emprise négative car involontaire dans laquelle se trouve l'amoureux).

Le problème est donc évident : l'amour apporte-t-il le bonheur ou bien nous rend-t-il malheureux ? L'amour est-il immanquablement doté d'une double nature nous faisant osciller entre la souffrance et la félicité ou y a-t-il un moyen de se servir de l'amour afin de l'orienter vers un bonheur certain ? Proposition de plan : 1) L'amour se présente comme un désir fusionnel avec autrui (comme le montre Aristophane dans Le Banquet de Platon).

Aimer c'est trouver sa moitié et ne faire plus qu'un.

L'amour est alors partage et sortie de l'isolement et de l'individualisme.

Ce partage rend heureux car il n'y a pas de bonheur totalement coupé des autres.

L'amour réunit deux être singuliers, séparés et rompt l'indifférence source de morosité.

La rencontre amoureuse implique une affinité, des convenances qui agréent les deux êtres ainsi rapprochés.

L'amour parce qu'il suppose une sympathie, une inclination réciproque, une affection mutuelle alors porte au bonheur. L'amour est ouverture à l'autre, à l'étranger et nous fait découvrir de nouveaux horizons.

Une fois encore, la connaissance de l'autre me permet de me modifier et de m'enrichir de l'apport de l'être aimé.

Cet enrichissement peut se rapprocher d'un sentiment de bien-être, voire de bonheur.

Ainsi, puisque je lève le voile sur l'inconnu, il est alors question d'un apprentissage.

En effet, je ne peux aimer que si je connais ce que j'aime.

Nietzsche nous parle dans Le Gai savoir d'un apprentissage : il faut apprendre à aimer.

Celui qui veut aimer doit apprivoiser l'autre, et accepter le changement que l'amour produit.

L'amour est inséparable de l'habitude : s'adapter et s'habituer à l'étrange ou l'étranger.

Nous sommes ici loin du coup de foudre qui peut être dévastateur mais bien dans un amour créateur d'une relation nouvelle où deux parties se donnent l'un à l'autre.

Apprentissage constructif donc qui place l'amoureux dans un contentement bienfaiteur. Transition : Mais si l'amour produit un changement, n'est-il pas forcément perturbateur ? De plus, l'amour rend heureux si le manque est pleinement comblé ; il faut alors se poser la question de savoir s'il peut vraiment l'être. 2) Reprenons le mythe sur la nature de l'amour décrit dans Le Banquet ; l'Eros dont il est question est présenté comme un désir qui par définition ne peut jamais être comblé.

L'amour procède du manque car nous avons besoin de l'autre.

L'amour apparaît sous un autre angle : celui de la dépendance vis à vis d'autrui.

Si l'amour peut me rendre heureux par le partage qu'il m'invite à faire, il m'engage dans une subordination à autrui qui est loin de procurer une quelconque satisfaction.

Le dieu grec de l'amour est décrit comme fils de Poros et de Pénia, il est à la fois richesse et pauvreté.

Autrui se. »

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