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LA THÉORIE DE LA CONNAISSANCE chez LEIBNIZ

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a) A certains égards, la théorie leibnizienne est un panlogisme. Le principe de contradiction suffit à rendre compte de toutes les propriétés d'une essence. C'est ainsi qu'on peut déduire, par la seule force de la logique, toutes les propriétés de la sphère, du triangle, à partir de leur définition initiale.  b) Cependant Leibniz n'est pas spinoziste. Pour Leibniz tout ce qui n'est pas contradictoire, est possible, mais tout ce qui est possible n'est pas réel. Pour expliquer l'existence réelle des choses, les réalités individuelles et concrètes, il faut ajouter le principe de raison suffisante. Dieu, pour porter les choses à l'existence n'obéit pas seulement à des lois logiques mais aussi à des considérations morales. Avec le principe du meilleur, Leibniz réintroduit la finalité dans l'explication du monde. Éclairons ceci sur un exemple. Prenons l'essence, la notion de Jules César. On ne saurait, par les seules lois logiques déduire de cette essence tous les événements de la vie de César : le franchissement du Rubicon, la victoire de Pharsale, etc. Bref, un César qui n'aurait pas franchi le Rubicon reste logiquement possible. Cependant le César qui a réellement existé a franchi le Rubicon. Dieu, pour créer ce César-là, avait des raisons suffisantes, tirées du principe du meilleur. Le monde est, tout compte fait, plus beau avec ce César-là qu'il l'eût été avec un autre.

« a) A certains égards, la théorie leibnizienne est un panlogisme.

Le principe de contradiction suffit à rendre compte de toutes les propriétés d'une essence.

C'est ainsi qu'on peut déduire, par la seule force de la logique, toutes les propriétés de la sphère, du triangle, à partir de leur définition initiale. b) Cependant Leibniz n'est pas spinoziste.

Pour Leibniz tout ce qui n'est pas contradictoire, est possible, mais tout ce qui est possible n'est pas réel.

Pour expliquer l'existence réelle des choses, les réalités individuelles et concrètes, il faut ajouter le principe de raison suffisante.

Dieu, pour porter les choses à l'existence n'obéit pas seulement à des lois logiques mais aussi à des considérations morales.

Avec le principe du meilleur, Leibniz réintroduit la finalité dans l'explication du monde.

Éclairons ceci sur un exemple.

Prenons l'essence, la notion de Jules César.

On ne saurait, par les seules lois logiques déduire de cette essence tous les événements de la vie de César : le franchissement du Rubicon, la victoire de Pharsale, etc.

Bref, un César qui n'aurait pas franchi le Rubicon reste logiquement possible. Cependant le César qui a réellement existé a franchi le Rubicon.

Dieu, pour créer ce César-là, avait des raisons suffisantes, tirées du principe du meilleur.

Le monde est, tout compte fait, plus beau avec ce César-là qu'il l'eût été avec un autre. c) Aux deux principes fondamentaux, principe de contradiction, principe de raison suffisante, il faut en ajouter deux autres.

Leibniz inventeur du calcul infinitésimal, usager du microscope, est très sensible aux variations continues. Natura non facit saltus.

La nature ne fait pas de saut.

Il n'y a pas plus de vide dans la hiérarchie des êtres qu'il n'y en a dans l'espace.

Tous les degrés de perfection se rencontrent dans la hiérarchie des créatures.

Tel est le principe de continuité.

Le principe des Indiscernables est lié au principe de raison suffisante : Il n'y a pas dans toute la nature deux êtres identiques.

Car s'il y en avait, pourquoi Dieu aurait-il placé l'un ou l'autre ici plutôt que là ? d) Les principes de la connaissance sont innés dans notre esprit, mais virtuellement.

Dans les Nouveaux Essais Leibniz rejette la théorie empiriste selon laquelle l'expérience sensible serait la source de toutes nos idées (l'esprit n'est pas une tabula rasa).

Cependant l'expérience fournit à notre esprit l'occasion de prendre conscience des principes qui sont en lui.

Il ne faut point « s'imaginer qu'on puisse lire dans l'âme ces éternelles lois de la raison à livre ouvert comme l'Édit du préteur se lit sur son album sans peine et sans recherches ; mais c'est assez qu'on les puisse découvrir en nous à force d'attention, à quoi les occasions sont fournies par les sens ».

Les empiristes ont, comme tous les philosophes, raison dans ce qu'ils affirment, et tort dans ce qu'ils nient.

Ils ont raison de dire que nous formons nos idées en connaissant le monde sensible.

Mais ils ont tort d'oublier que l'esprit, avec ses virtualités est d'abord donné : Nihil est in intellectu quod non fuerit in sensu...

nisi ipse intellectus.. »

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