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La science mettra-t-elle fin à la superstition ?

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« PROBLEMATIQUE ENVOYEE PAR L'ELEVE: La superstition peut se définir comme le fait de croire que certains actes, certains signes entraînent, d'une manière occulte et automatique, des conséquences bonnes ou mauvaises. Ainsi, certaines choses ou personnes portent bonheur ou malheur.

C'est donc généralement une croyance aux présages, aux signes heureux ou funestes.

La science s'oppose à la superstition en ce sens qu'elle produit du savoir et qu'elle a un fondement et des exigences absolument différents.

On pourrait penser qu'à mesure que la connaissance avance, la superstition perd de sa puissance et de son crédit.

Déjà, les philosophes des Lumières luttaient contre la superstition en considérant que la science était une arme efficace, l'Encyclopédie à ce titre, était censée permettre " d'écraser l'infâme " selon les propos de Voltaire.

Vous pouvez également vous reporter aux analyses d'Epicure qui montre en quoi la connaissance, le savoir peuvent permettre de combattre la superstition qui ne repose que sur l'ignorance.

Mais la science a-t-elle vraiment un pouvoir contre la superstition ? En est-elle un remède efficace ? Ceux qui veulent continuer à croire et à se bercer d'illusions peuvent-ils être " guéris " de cette sorte de maladie (Epicure parle ainsi de la philosophie qui combat la superstition comme d'une médecine de l'âme)? Si l'on prend l'exemple de notre modernité avec ses ordinateurs, sa technique et sa science très développée, peut-on estimer que la superstition n'est plus qu'un mauvais souvenir ? On connaît le mouvement et la nature des comètes mais est-ce pour autant que plus personne ne voit de présage dans leur venue par exemple ? Alors jusqu'où ce pouvoir de la science s'étend-il ? Ici, vous pouvez penser aux analyses de Kant lorsqu'il distingue le savoir de la croyance.

Mais toute croyance est-elle nécessairement superstition.

Il va falloir essayer alors de délimiter précisément ce qu'on entend par superstition.

Ici, les analyses de Spinoza peuvent vous être utiles.

Pourquoi les hommes aiment-ils encore croire là où le savoir fait pourtant une place nette ? [La science a remplacé la superstition.] Les superstitions s'écroulent face à la science La superstition relève d'une explication mythologique, théologique du monde que la science fait disparaître à mesure de ses progrès.

Auguste Comte est célèbre pour avoir fondé le positivisme, doctrine selon laquelle seule la démarche scientifique est en mesure de découvrir le vrai.

la connaissance du réel n'est possible que si l'esprit humain abandonne les explications religieuses et métaphysiques. De même que l'être humain se développe en traversant des étapes, de même l'humanité progresse dans la connaissance du réel selon une loi des trois états.

A la connaissance théologique qui explique l'univers par des forces cachées, détenant une puissance sur l'homme, succède l'état métaphysique, adolescence de l'humanité, où des entités viennent se substituer aux forces, au terme d'un processus d'abstraction.

Avec l'état positif, l'esprit humain atteint sa maturité en renonçant à se poser des questions métaphysiques.

Il se tourne vers les faits et découvre les grandes lois de la nature.

Cette évolution que décrit Comte vise à montrer que l'histoire humaine forme un tout. Prédictions et prévisions Les prédictions des astrologues, on le sait, sont fantaisistes.

En revanche, les prévisions scientifiques se révèlent souvent justes (éclipses, phénomènes naturels, etc.) Dans les sciences physiques, les théories cherchent à expliquer, de la manière la plus unifiée et avec la plus grande précision possible dans le langage mathématique, l'univers.

ainsi, par exemple, la théorie de Newton réalise l'unification des lois planétaires de Kepler et de la loi de la chute des corps de Galilée, expliquant le trajet elliptique des planètes autour du Soleil comme une chute indéfiniment retardée.

Cette théorie rend compte de phénomènes divers comme la variation de la pesanteur selon la latitude ou encore le mouvement des marées. Toute théorie dans les sciences physiques permet la découverte de phénomènes nouveaux.

Ainsi, par exemple, c'est à partir de calculs résultant des lois planétaires de Kepler que Le Verrier a découvert l'existence de la planète Neptune.

Constatant que l'orbite réelle d'Uranus différait de son orbite théorique, Le verrier a été amené à supposer l'existence d'une planètes inconnue exerçant une attraction sur Uranus.

Cette hypothèse a pu ensuite être vérifiée expérimentalement. Au pouvoir explicatif et à la formalisation mathématique de ces théories s'ajoute en principe leur capacité de prédiction.

Ainsi, par exemple, connaissant la position et la vitesse d'un mobile à un instant donné, il est possible dans la mécanique newtonienne de calculer sa vitesse et sa position à un autre instant.. »

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