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La raison peut-elle nous aider à vaincre nos passions ?

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« VOCABULAIRE: PASSION: * Ce que l'âme subit, ce qu'elle reçoit passivement.

Chez Descartes, le mot désigne tout état affectif, tout ce que le corps fait subir à l'âme.

Son origine n'est pas rationnelle ni volontaire. * Inclination irrésistible et exclusive qui finit par dominer la volonté et la raison du sujet (la passion amoureuse). RAISON: Du latin ratio, « calcul », « faculté de calculer, de raisonner » (en grec logos). * Au sens subjectif : mode de penser propre à l'homme (lui-même défini comme « animal raisonnable »). * Par opposition à l'intuition : faculté de raisonner, c'est-à-dire de combiner des concepts et des jugements, de déduire des conséquences. * Par opposition à la passion ou à la folie : pouvoir de bien juger, de distinguer le vrai du faux, le bien du mal. * Par opposition à la foi : la « lumière naturelle », naturellement présente en tout homme. * Par opposition à l'expérience : faculté de fournir des principes a priori (c'est-à-dire indépendants de l'expérience) * Au sens objectif : principe d'explication, cause (exemple : les raisons d'un phénomène). * Argument destiné à légitimer un jugement ou une décision (exemple : donner ses raisons). Éclaircissements : On peut s'appuyer sur Descartes pour discuter les conditions dans lesquelles un désir peut être raisonné ou devenir raisonnable, éducation, accoutumance (cf.

Descartes, Les passions de l'âme, articles 41, 45 à 50, 138 et 148).

On ne manquera pas d'analyser des cas précis de conflits passionnels : la délibération de Rodrigue dans Le Cid de Corneille (où le héros délibère et balance entre la passion sociale de l'honneur à venger, et la passion individuelle de l'amour, la première étant la condition et en même temps l'obstacle à l'assouvissement de l'autre) ou la discussion orageuse, dans Les souffrances du jeune Werther, du malheureux héros avec son rival, le fiancé de Charlotte, sur le suicide.

On se demandera ce qui rend la logique de la passion imperméable au langage de la raison.

A défaut de raisonner la passion de l'intérieur, peut-on la maîtriser extérieurement ? Un calcul des passions est-il possible ? La raison serait la faculté de vaincre une passion excessive par une autre, en rétablissant un équilibre qu'elle a rompu. (Voir aussi les Pensées de Pascal, sur l'imagination et les passions, le Discours sur les passions de l'amour, et la doctrine freudienne des pulsions et de leur refoulement dans l'inconscient, ou encore la « théorie générale des névroses » dans l'Introduction à la psychanalyse, où Freud décrit l'obsession comme une idée réfractaire aux arguments logiques et aux arguments tirés de la réalité, en réaction à un processus psychique inconscient). Introduction Le passionné est considéré depuis l'Antiquité comme celui qui n'est pas libre de s'entretenir avec fermeté avec sa raison.

Cette possibilité essentielle en l'homme d'être affecté doit servir d'épreuve à la quête de la connaissance de soi et du monde.

L'ordre est fondamentalement rationnel, et les passions ne sont que des distractions, parfois fatales, que l'homme nourrit.

Mais la passion pourrait s'avérer positive en ce sens qu'elle serait la condition d'un élan, d'un enthousiasme, vers la création ou la perfection.

C'est l'homme responsable de lui-même qui doit être capable de répondre de l'allure néfaste ou potentiellement productrice de ses passions ; ou reconnaître qu'il est le canal par lequel se manifeste une puissance de vie supérieure et créatrice de nouvelles formes.

Ainsi avec Hegel, le martyr chrétien lui-même est une étape négative certes, mais nécessaire au processus conceptuel de l'esprit, c'està-dire à la reconnaissance de Jésus dans la communauté des hommes croyants.

N'y a-t-il pas ainsi une logique positive de la passion spécifique à l'existence humaine ? I.

La passion en tant qu'affection de l'âme. a.

On retrouve ce sens ancien pour lequel la passion consiste à subir une action.

Et le fait de subir amoindrit en l'homme sa possibilité d'être maître de lui-même.

D'où l'idée, que l'on retrouve déjà chez les Stoïciens, selon laquelle la passion est néfaste pour l'individu, dans la mesure où elle va à l'encontre de la quête du bonheur, de la sérénité. »

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