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La Pulsion de mort

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« Analyse du sujet · Eléments de définitions - Pulsion = Poussé ayant un caractère irrépressible et faisant tendre l'organisme vers un but.

Selon Freud, les pulsions ont leur source dans un état corporel de tension qu'elles tendent à supprimer.

A la différence des instincts, elles ne sont pas prédéterminées quant à leur mode de satisfaction, elles subissent un dessein lié aux vicissitudes de l'histoire singulière de l'individu.

Freud distingue les pulsions sexuelles, les pulsions d'auto conservation et les pulsions de mort (Abrégé de psychanalyse, ch.

2). - Pulsion de mort = Concept forgé par Freud.

La pulsion de mort concurrence les pulsions de vie (pulsion d'auto conservation et pulsions sexuelles) ou Eros, poursuivant des buts contraires. · Angles d'analyse - Foncièrement destructrice, la violence se distingue de l'agressivité.

Sans doute l'homme partage-t-il avec l'animal une tendance à déployer sa puissance qui peut impliquer la neutralisation de tout obstacle, y compris l'être humain.

En ce sens, l'agressivité se confond avec la vie, et il serait illusoire de vouloir la justifier ou la condamner.

Mais l'agressivité ne trouve pas nécessairement le chemin de la violence ; la loi le reconnaît, qui ne sanctionne les intentions agressives qu'au moment où elles se traduisent pas des actes.

Dire que la violence est naturelle à l'homme ne va donc pas sans ambiguïté. - Et lorsque Freud met en évidence l'action de « pulsion de mort » qui explique en partie le comportement des individus comme des peuples, il ne se contente pas d'étable l'existence même d'une agressivité universelle – le constat n'est pas neuf – ni même de lui donner un statut privilégié.

Ce qui est nouveau, c'est l'idée que l'agressivité est d'abord tournée vers le sujet et comme stagnante en lui avant d'être infléchie vers l'extérieur.

Nous voici donc amener à l'hypothèse d'une violence inéluctable et foncièrement suicidaire inscrite au plus profond de notre nature. - Il ne s'agit pas ici de discuter l'existence ou non de la pulsion de mort.

Notre perspective, en tant qu'elle se doit d'être philosophique, doit être celle à la fois d'une explicitation d'une telle hypothèse mais aussi et surtout, voire plus profondément, d'une recherche de signification.

Il faut ainsi comprendre ce que signifie, ce que traduit de manière profonde et essentielle, cette hypothèse freudienne d'une pulsion de mort (celle qui témoigne de Thanatos). Problématique Il s'agit donc de se demander pourquoi et comment une telle hypothèse de la pulsion de mort comme appartenant au domaine de la psychologie – et a fortiori de la psychanalyse – peut être intéressante et féconde pour une recherche philosophique portant sur la nature de l'homme ? Comment définir une telle pulsion, quel en est le mécanisme, et a fortiori, quelle signification proprement philosophique accordé à une telle hypothèse psychologique ? Plan I- L'explicitation du concept hypothétique de pulsion de mort · Dans la première topique freudienne, la violence est expliquée à partir de la théorie du refoulement.

Si les conflits psychiques sont liés à l'affrontement entre la volonté consciente et les tendances inconscientes, le fait de refouler un désir dans l'inconscient créé de la répression.

Or la ré-pression du désir n'est pas entièrement résolue par son ex-pression dans le rêve.

Nous savons que les réactions émotionnelles de l'état de veille ex-priment souvent de manière violente ce qui est réprimé, mais d'une manière si inconsciente que cela ne suffit pas à déloger la racine de la frustration.

Il y a une relation intime entre la violence et la frustration. L'explosion émotionnelle de la violence manifeste brutalement la frustration., c'est la pression qui se défoule alors, mais d'une manière telle, qu'alors le sujet tend à agresser celui qu'il considère en être la cause.

Dès qu'il y a une agressivité, il y a violence.

Dans ce type d'interprétation de la violence, une ouverture reste possible, car logée dans le cœur de l'homme comme frustration, elle peut aussi en être délogée, à condition que soient mis à jour les traumatismes dont elle est issue. L'homme peut éventuellement être libéré de la violence qu'il porte en lui.. »

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