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La psychanalyse ?

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La psychanalyse est une théorie et une thérapeutique des névroses, c'est-à-dire des troubles de l'équilibre psychique et de l'affectivité : angoisses, obsessions, phobies... Elle a pris naissance vers la fin du XIXe siècle. Le Dr Joseph Breuer et l'école de Jean Martin Charcot traitaient alors les malades par l'hypnose et la suggestion.  Le premier cas traité fut celui d'Anna 0., jeune fille de vingt et un ans qui, à la suite de la mort de son père, souffrait de toux nerveuse, de paralysies, de troubles de la mobilité oculaire, d'anorexie et d'impossibilité de boire malgré une soif intense. Mise en état d'hypnose par Breuer, elle parla d'une scène avec son père malade pendant laquelle, ayant envie de pleurer, elle retint ses larmes. Réveillée de son état hypnotique, elle ne souffrait plus de ses yeux. Elle fit aussi le récit du petit chien de sa gouvernante, qu'elle n'aimait pas et qui avait bu dans son verre. Son récit achevé, elle manifesta sa colère, restée contenue jusqu'alors. Puis elle demanda à boire. Ainsi Anna 0. fut délivrée de ses symptômes après s'être rappelé, sous hypnose, à quelle occasion ils étaient apparus pour la première fois.

« La psychanalyse est une théorie et une thérapeutique des névroses, c'est-à-dire des troubles de l'équilibre psychique et de l'affectivité : angoisses, obsessions, phobies...

Elle a pris naissance vers la fin du XIXe siècle.

Le Dr Joseph Breuer et l'école de Jean Martin Charcot traitaient alors les malades par l'hypnose et la suggestion. Le premier cas traité fut celui d'Anna 0., jeune fille de vingt et un ans qui, à la suite de la mort de son père, souffrait de toux nerveuse, de paralysies, de troubles de la mobilité oculaire, d'anorexie et d'impossibilité de boire malgré une soif intense.

Mise en état d'hypnose par Breuer, elle parla d'une scène avec son père malade pendant laquelle, ayant envie de pleurer, elle retint ses larmes.

Réveillée de son état hypnotique, elle ne souffrait plus de ses yeux.

Elle fit aussi le récit du petit chien de sa gouvernante, qu'elle n'aimait pas et qui avait bu dans son verre.

Son récit achevé, elle manifesta sa colère, restée contenue jusqu'alors.

Puis elle demanda à boire.

Ainsi Anna 0.

fut délivrée de ses symptômes après s'être rappelé, sous hypnose, à quelle occasion ils étaient apparus pour la première fois. Breuer avait inventé le traitement « cathartique » (du grec catharsis qui signifie purgation).

Anna 0.

usait d'un terme plus métaphorique : « chimney sweeping » (ramonage) ou encore parlait de « talking cure » (cure parlante). Sigmund Freud abandonna le traitement par hypnose, procédé incertain au caractère magique et qui n'avait pas d'effet thérapeutique durable.

Il inventa une méthode d'investigation à laquelle il donna le nom de « psychanalyse ». Ce traitement s'en tient à l'usage du seul langage.

La seule obligation pour le malade est de faire table rase de toutes les conventions de langage imposées par le code social. C'est l'obligation de tout dire, de ne rien cacher, de laisser libre cours au discours.

Cette règle, dite « règle fondamentale », devient le support de l'analyse. Ce discours se présente avec une apparente incohérence, il y a des temps de silence, des temps de blocage où se marquent les résistances.

L'analyste doit trouver le nœud à dénouer, faire l'interprétation et découvrir une cohérence nouvelle faite des lois de l'inconscient. C'est la grande découverte de Freud : la technique des associations libres.

L'association mentale permet d'amener à la conscience les souvenirs (images, fantasmes) qui se rattachent à des traumatismes de l'enfance.

L'enfant a subi des traumatismes qui subsistent sous forme de complexes.

Ces traumatismes qui avaient un sens à quatre, cinq ou six ans n'en ont plus à trente, quarante ans.

Le souvenir en est cependant resté figé dans l'inconscient.

La technique de l'analyse permet de ramener ses souvenirs à la conscience. Au cours du traitement, un rapport privilégié s'installe entre le psychanalyste et le patient : le transfert.

Au lieu de se souvenir le patient se conduit envers le psychanalyste comme il s'est conduit dans son enfance par rapport à des personnes de son entourage.

Il y a déplacement sur l'analyste de l'amour, de la haine, des émotions, des fantasmes éprouvés par le patient dans son enfance à l'égard de ses parents et de ses proches.

Le passé, en se répétant ainsi une dernière fois, subit sa mort. Parmi les découvertes de Freud, il convient de noter sa théorie de la sexualité.

Selon lui l'enfant a une vie sexuelle. Il est un « pervers polymorphe ».

Autrement dit, il passe par toutes les formes de perversions avant de parvenir à la sexualité normale.

Les stades par lesquels passe l'enfant sont : le stade oral (première année de la vie) dans lequel le plaisir est lié à l'usage de la bouche (succion du sein maternel, du biberon, du pouce, morsure) ; le stade sadicoanal (deuxième et troisième année de la vie) dans lequel le plaisir est lié à l'excrément et à l'usage des sphincters anaux (défécation ; rétention) ; le stade « phallique » (entre trois et cinq ans) dans lequel le plaisir est lié à l'usage des organes génitaux (onanisme) ; le stade génital, celui de la sexualité adulte, dans lequel le plaisir est dominé par le coït. L'autre découverte, aussi importante et qui fit aussi scandale, est ce que Freud appelle le complexe d'Œdipe : l'attachement sexuel de l'enfant au parent du sexe opposé et la rivalité avec le parent du même sexe.

On connaît les deux crimes d'Œdipe : il a tué son père et épousé sa mère.

Ces deux désirs primitifs de l'enfant forment le noyau de toutes les névroses.. »

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