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La mort est naturelle: est-ce évident ?

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« VOCABULAIRE: MORT: Du latin mors, «mort».

Cessation complète et définitive de la vie.

Seul parmi les animaux, l'homme se sait mortel: cruelle certitude qui limite son horizon et l'oblige à composer avec sa propre disparition, comme avec celle des êtres auxquels il est attaché.

Pour Platon, la mort est un «beau risque à courir».

Dans le Phédon, Socrate définit la mort comme la séparation de l'âme et du corps; délivrée de sa prison charnelle, l'âme immortelle peut librement regagner le ciel des Idées, patrie du philosophe.

Épicure tient la mort pour un non-événement, puisque jamais nous ne la rencontrons.

Tant que nous sommes en vie, la mort n'est pas; et quand la mort est là, c'est nous qui ne sommes plus.

Pour Heidegger au contraire, la vie humaine s'inscrit dans la finitude: «Dès qu'un humain vient à la vie, il est déjà assez vieux pour mourir». DIRECTIONS DE RECHERCHE • La « mort », comme phénomène biologique, est-elle nain relie; est-elle inscrite dans les conditions mêmes d'existence des êtres vivants ? • La « mort » sur le plan physique et philosophique est-elle ressentie et pensée nécessairement comme « naturelle »? — La « mort » est-elle du domaine de l'expérience ? Si oui, en quel(s) sens ? (Noter le caractère paradoxal, ambigu de cette « expérience ».) — La « mort » est-elle « vécue » de façon identique par chacun, dans les différentes civilisations? — La « mort » comme « mystère » et non comme « problème ». INDICATIONS DE LECTURE • La Mort de Jankélévitch (Flammarion) notamment pages 5 à 7 : « D'un côté, la mort est un fait divers...

Un phénomène universel que le biologiste analyse...

Mais en même temps ce fait divers ne ressemble à aucun des autres faits divers de l'empirie; ce fait divers est démesuré et incommensurable aux autres phénomènes naturels...

» [La mort est naturelle, c'est déjà une évidence biologique.

Tous les vivants doivent mourir un jour selon leur programme génétique.

L'évolution, en privilégiant la sexualité pour développer la diversité biologique, a, par là même, imposé la mort.] La mort est une nécessité biologique Tous les êtres vivants naissent, se reproduisent et meurent.

C'est un cycle naturel.

Le but de tout vivant est d'assurer la perpétuation de l'espèce.

C'est la nature qui, au cours de l'évolution, a favorisé le développement des êtres complexes: les eucaryotes.

Ce qui impose la reproduction sexuée et exige que les nouvelles générations laissent place aux anciennes. La mort est un phénomène naturel Chaque espèce a sa propre durée de vie.

C'est ce que montre Jacques Ruffié dans Le Sexe et la mort.

Un séquoia peut vivre 3000 ans, une tortue deux siècles et un être humain 80 ans environ en moyenne.

C'est le patrimoine génétique qui porte en lui cette durée de vie, à condition évidemment qu'aucune cause extérieure, accident ou maladie, ne nous précipite dans la mort. Il nous faut mourir un jour La mort est naturelle au sens où c'est notre sort commun.

Personne ne peut y échapper.

En effet, l'homme, contrairement à l'animal, est conscient qu'il va mourir et que tous les hommes partagent le même sort.

Que l'on soit riche ou pauvre, célèbre ou inconnu, nous sommes tous égaux devant la mort. [L'homme tient une place particulière dans la nature.

La mort n'est pas seulement pour lui une évidence. »

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