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La liberté est-elle inaliénable ? ?

Extrait du document

« introduction L'homme apparaît de plus en plus victime des totalitarismes.

A ceux-ci on oppose, depuis la déclaration des droits de l'homme, la liberté comme droit naturel irréductible de l'être humain.

La norme éthique de la liberté naturelle peutelle résister à la force des faits historiques ? C'est ce qui est en jeu lorsque nous nous demandons si la liberté... Première partie : La liberté entre le droit naturel et les faits historiques • Reconnaissance d'un divorce insurmontable entre la liberté comme droit naturel et l'évolution des faits historiques. Pour Rousseau, dans « l'état de pure nature », l'homme est naturellement libre et mène une existence individuelle sans aucune entrave.

Dès qu'il est contraint de vivre en société, l'inégalité et l'oppression naissent ; l'homme perd irréversiblement la puissance de son droit naturel à la liberté absolue.

En ce sens, la liberté, en tant que liberté absolue de l'individu (que les hommes tentèrent désespérément de défendre dans la guerre civile de tous contre tous), n'est pas inaliénable.

Cependant, si cette liberté absolue est définitivement perdue, Rousseau envisage la conquête d'une liberté morale relative du citoyen, garantie socialement comme un droit inaliénable par un contrat social liant les individus. • Tentative de résoudre la contradiction entre le droit naturel et les faits.

Pour Kant, le droit naturel à la liberté ne caractérise pas un état de nature définitivement perdu pour les individus comme chez Rousseau, mais il est un « plan de la Nature », qui se réalise au contraire progressivement dans l'histoire au travers de laquelle les hommes font l'apprentissage de la liberté : passage paradoxal de l'insociable sociabilité humaine à l'État de raison par la médiation même de la guerre et de la contrainte.

Vient une époque où les hommes sont en mesure de réaliser consciemment ce droit naturel à la liberté.

Cf.

la Révolution française : Charte des droits de l'homme et du citoyen.

La liberté se révèle alors comme inaliénable, et c'est en tant que telle que les hommes doivent tenter de l'imposer dans les faits.

La liberté se réalise dans l'histoire comme inaliénable.

Cependant, à cette perspective morale qui justifie rationnellement les révolutions démocratiques, les totalitarismes modernes opposent l'idolâtrie du pouvoir et de la raison d'État comme absolu. • La dévaluation totalitaire de la liberté. a) Les fascismes exaltent la valeur de l'obéissance aveugle des individus aux chefs incarnant la Nation : la Nation seule existe et les individus lui appartiennent totalement.

Les individus doivent sacrifier le droit à la liberté individuelle sur l'autel de l'intérêt supérieur de la Nation, érigée en fin suprême de l'existence humaine.

Du point de vue totalitariste, la liberté est donc nécessairement aliénable.

Le droit naturel de l'homme à la liberté est rejeté comme valeur de dégénérescence au profit du culte du seul fait historique de la puissance nationale et du rapport de forces. b) La puissance des totalitarismes modernes n'a-t-elle pas rendu désuète la référence morale au droit naturel de l'homme à la liberté ? Le manque concret de liberté peut-il se combattre au moyen d'une abstraction morale ? La liberté n'est pas un droit qui juge les faits historiques : elle doit devenir un fait historique réalisé pratiquement par les hommes. Deuxième partie : La liberté comme fait historique. »

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