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La fin justifie t-elle les moyens dans le sport ?

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« INTRODUCTION L'actualité fournit de nombreux exemples de dopage dans beaucoup de sports, au point où on peut légitimement se demander si le dopage n'est pas une donnée inhérente au sport.

Les règles ont beau être strictes, les sanctions sévères, les contrôles améliorés, il n'en reste pas moins que régulièrement, des cas de dopage sont mis à jour.

Sans aller jusqu'à ce cas extrême, force est de constater que le fait de tricher, des transgresser les règles, est une donnée du sport.

Qu'il s'agisse des simulations dans les surfaces de réparation au football, des coups de tête « malencontreusement » donnés à son adversaire en boxe, les exemples de transgression des règles, dans le sport, ne manquent pas. Pourquoi en arrive-t-on à de telles attitudes ? Il semble incontestable qu'elles sont motivées par une des finalités du sport lorsqu'on est en compétition : il s'agit de se donner les moyens de gagner.

Et relativement à cette fin, la tricherie, le dopage, sont des moyens. Mais le fait de tricher est-il un moyen comme un autre ? Par ailleurs, l'adage selon lequel « la fin justifie les moyens » a-t-il concernant le sport une valeur quelconque ? Si l'on observe de près cette formule, elle signifie clairement que le moyen mis en oeuvre pour parvenir à une fin n'est pas jugé pour lui-même, mais qu'il est justifié en considérant la fin visée.

Ainsi, si on dit que la fin justifie les moyens dans le sport, si en outre le dopage permet de parvenir à sa fin, alors le seul fait de gagner grâce au dopage « justifie-t-il », c'est-à-dire en quelques sortes légitime-t-il les moyens employés ? Si la fin justifie les moyens, cela en effet veut dire que les moyens ne sont pas justifiés en eux-mêmes, mais en considération de la fin dont il sont les moyens.

Faut-il alors jugée la fin pour juger les moyens ? Est-ce ainsi parce qu'on juge que le fait de gagner à tout prix est illégitime que le dopage le devient par la même occasion ? Jusqu'à présent, nous faisons par ailleurs l'erreur de réduire la « fin » du sport à la victoire.

Mais est-ce en effet cela ? La fin du sport n'est-elle pas plutôt une forme d'épanouissement personnel ? De plus, on n'est pas obligé de réduire le sport à la pratique.

A l'heure où les clubs de football demandent à être côtés en bourse, la fin du sport est-elle une opération financière ? La fin du sport n'est-elle pas aussi dans le plaisir du spectateur ? On stigmatise ainsi, parfois, les exigences du spectateur, la volonté médiatique de voir des records battus, etc.

On fait même parfois de cette fin un des motifs encourageant le dopage... On retombe ainsi sur la question des moyens : toutes ces fins, parce qu'elle sont différentes, mettent en oeuvre des moyens différents.

Peut-on reconnaître, parmi toutes ces fins, celle qui est la plus spécifique à la valeur du sport, ou alors faut-il reconnaître au sport des fins diverses, voire opposées ? A partir de là, il faudra se poser la question de la justification des moyens pour parvenir à ces fins.

Admettons qu'une fin soit reconnue comme fin légitime du sport : doit-on pour autant en conclure que cette légitimité s'étend sur les moyens employés pour parvenir à cette fin ? Si oui, pourquoi ? Et sinon, qu'est-ce qui justifie alors les moyens, et qu'est-ce qui permettrait de ne pas en justifier certains ? Car en effet, si ce n'est pas la fin qui justifie les moyens, il faudra se demander ce qui peut bien les justifier. La question est donc particulièrement complexe : il s'agit à la fois de s'interroger sur les fins du sport, sur les moyens mis en oeuvre pour parvenir à ces fins, et donc sur la source de la légitimité de ces moyens. Dans une première partie, on verra à partir de l'analyse du dopage que la fin ne justifie pas les moyens.

Mais deuxièmement, on constatera que le sport est pourtant lui-même un moyen justifié par une fin supérieure.

Pour sortir de la contradiction, on analysera dans une troisième partie la « justification » dont il est question. PREMIERE PARTIE : La fin ne semble pas justifier les moyens. On peut reprendre dans cette première partie le cas du dopage. a) la victoire est une fin légitime On peut commencer par analyser le désir de victoire.

L'essentiel dans le sport est-il de participer ? Peut-être bien, mais il n'en reste pas moins que le désir de victoire n'est pas forcément condamnable pour autant. Au contraire, il peut s'agir d'une motivation nécessaire à l'emploi de toute sa motivation pour le développement des aptitudes et qualités du sportif. b) Pourquoi les sportifs trichent-ils ? Le texte ci-dessous ne parle pas du sport.

Mais on peut comparer l'ambition qu'il analyse, à savoir « être César ou rien » à l'ambition et au désespoir du sportif.. »

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