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La distinction du corporel et du spirituel ?

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« Définition des termes du sujet: CORPS: Composante matérielle d'un être animé, en particulier chez l'homme. Extériorité opposée à l'intériorité de la conscience; le corps est ce qui tombe sous ma perception; parmi les corps, il y en a un avec lequel mon esprit a un rapport particulier, c'est mon corps, il y en a d'autres qui sont organisés de telle façon que j'en puisse déduire l'existence en eux d'un âme; l'homme est une substance composée d'un corps et d'une âme. Esprit Du latin spiritus, « souffle ».

Désigne, au sens large, par opposition au corps matériel, le principe immatériel de la pensée. Chez Pascal, l'esprit, qui permet la connaissance rationnelle, s'oppose au coeur, par lequel l'homme s'ouvre à la charité et à la foi. Chez Hegel, l'esprit est le processus qui consiste à se reprendre soi-même dans l'altérité.

Il désigne ainsi le mouvement même de la conscience. 1.

L'âme et le corps En un premier sens, l'opposition de la matière et de l'esprit se fonde sur la distinction de l'âme et du corps.

C'est chez Platon que l'on trouve la première formulation systématique du dualisme de l'âme et du corps.

L'âme est un principe distinct du corps, non seulement parce qu'elle lui survit, mais parce qu'elle est une substance autonome et automotrice.

Cette conception justifie l'idée d'un pouvoir de l'âme sur le corps.

La théorie de l'immortalité de l'âme sera reprise par le christianisme. 2.

Le sens moral de la distinction L'âme ne correspond pas seulement chez Platon à un principe ontologiquement distinct du corps.

La distinction peut se faire d'un point de vue moral.

Avoir une âme, c'est avant tout sen soucier.

Le souci de l'âme est une condition nécessaire à la vertu.

A cette vie de sagesse, s'oppose la vie déréglée de celui qui se tourne vers les plaisirs du corps, plaisirs multiples et contradictoires qui tiraillent et tourmentent le sujet, faisant de lui un être divisé, incapable de se gouverner lui-même. « L'âme ne raisonne jamais mieux que quand [...] elle s'isole le plus complètement en elle-même, en envoyant promener le corps et qu'elle rompt, autant qu'elle peut, tout commerce et tout contact avec lui pour essayer de saisir le réel.

» Platon, Phédon, ive s.

av.

J.-C. « Ce moi, c'est-à-dire l'âme, par laquelle je suis ce que je suis, est entièrement distincte du corps, et même qu'elle est plus aisée à connaître que lui, et qu'encore qu'il ne fût point, elle ne laisserait pas d'être tout ce qu'elle est.

» Descartes, Discours de la méthode, 1637. Par « distincte », il ne faut pas comprendre « disjointe », mais plutôt « d'une nature radicalement différente ». « Pour nous en tenir à l'être vivant, rappelons d'abord qu'il est composé d'une âme et d'un corps, et que de ces deux facteurs le premier est par nature celui qui commande, et l'autre celui qui est commandé.

» Aristote, La Politique, ive s.

av.

J.-C. « Les amis de la science savent que, quand la philosophie a pris la direction de leur âme, celle-ci était véritablement enchaînée et soudée à leur corps et forcée de considérer les réalités au travers des corps comme au travers des barreaux d'un cachot.

» Platon, Phédon, Ive s.

av.

J.-C. « La nature m'enseigne [...] par ces sentiments de douleur, de faim, de soif, etc., que je ne suis pas seulement logé dans mon corps, ainsi qu'un pilote en son navire, mais, outre cela, que je lui suis conjoint très étroitement et tellement confondu et mêlé, que je compose comme un seul tout avec lui.

» Descartes, Méditations métaphysiques, 1641. « Notre corps est [...] l'enveloppe de l'âme, qui, de son côté, en est la gardienne et la protectrice.

» Lucrèce, De la Nature.. »

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