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la conscience est elle un fardeau pour l'homme?

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« Problématique La conscience est l'appareil psychique de l'homme qui lui permet de prendre connaissance de ses entourages, de ses actes du point de vue moral.

Par elle nous sommes conscient du bien et du mal qui nous entourage mais également de celui que nous produisons.

L'ignorance est donc impossible lorsque nous possédons une conscience. La conscience nous pèse t elle sachant que nous sommes en constante capacité de juger notre environnement et nous même? Posséder un esprit critique nous empêche t il d'être parfaitement libre? Introduction : « A quoi bon la conscience, si elle est superflue pour l'essentiel de l'existence ? » disait Nietzsche dans Le gai savoir.

Dès lors, la conscience, comme tout autre organe devrait bien avoir un usage et une utilité propre.

Etymologiquement, elle est ce qui va avec le savoir (con-science).

Elle serait alors « connaissance de nos connaissances », connaissance de nous-mêmes.

Grâce à elle, nous pouvons nous considérer comme des sujets de connaissance.

Or, à quoi cela sert-il ? A première vue, cela semble être un pouvoir supplémentaire, mais le terme de « fardeau » ici présent nous invite à rapidement relativiser.

Le fardeau, en effet, est quelque chose de difficile à porter, à supporter même, et qui a plutôt des inconvénients que des avantages.

Il se pourrait donc bien que le fait d'être sujet, la possibilité de penser ce qui nous entoure ( et de nous penser nous-mêmes) soit pour l'homme apparenté à une malédiction.

Sur un tel principe se fondent par exemple les premières pages de la Genèse.

C'est après avoir mangé les fruits de l'arbre de la connaissance, qui leur font prendre conscience d'eux-mêmes et de leur « nudité »qu'Adam et Eve sont chassés du paradis.

C'est par la conscience, de même, que nous savons que nous allons mourir, que nous avons un souci d'universel tout en étant enfermés dans la finitude de notre existence…En un mot, certains auteurs parlent d'une conscience essentiellement malheureuse.

Dès lors, il s'agit ici de savoir si la conscience nous élève ou si elle nous fait prendre conscience de notre faiblesse. I/ La conscience nous donne une supériorité inégalable. Revenons d'abord à notre point de départ.

La conscience est ce qui nous donne la connaissance de nousmêmes.

A la différence du simple animal, en effet, nous n'éprouvons pas qu'un sentiment de nous-mêmes.

Cela se traduit par le recul que nous pouvons prendre sur chaque chose afin de les considérer comme objets de pensée. Nous pouvons également nous prendre nous-mêmes pour objet de pensée et chercher ce qui nous caractérise en propre.

Or, toute cette liberté procurée par la pensée est entièrement due à notre conscience.

De la même façon, nous pouvons dire que nous avons conscience de nos actes, au sens où nous avons la capacité d'émettre des jugements et de choisir entre les différentes possibilités qui se présentent à nous.

L'auteur qui, nous semble-t-il, insiste le plus profondément sur cette distinction de l'homme avec toutes les autres créatures n'est autre que Kant. Dans son Anthropologie, il déclare ainsi : « Une chose qui élève infiniment l'homme au-dessus de toutes les créatures qui vivent sur la terre, c'est d'être capable d'avoir la notion de lui-même, du Je.

C'est par-là qu'il devient une personne ; et grâce à l'unité de conscience qui persiste à travers tous les changements auxquels il est sujet, il est une seule et même personne.

La personnalité établit une différence complète entre l'homme et les choses, quant au rang et à la dignité.

».

La présence de la conscience est donc révélée par cette capacité qu'a l'homme de dire « Je ».

Cela fait alors de lui un être unique, irréductible et ayant une valeur infinie.

« Lorsqu'il commence à dire Je, une lumière nouvelle semble en quelque sorte l'éclairer ; dès ce moment, il ne retombe plus dans sa première manière de s'exprimer. Auparavant, il se sentait simplement ; maintenant, il se pense.

» L'homme atteint donc par la conscience de lui-même un état qui le porte au sommet de la nature et marque entre lui et l'animal une différence radicale.

Ce passage du sentiment à la pensée est un saut infini. II/ La conscience rend l'homme malheureux. Quel est cependant l'apport véritable de cette pensée ? Le fait que nous devenions des sujets nous donne en effet un privilège indéniable.

Mais, que découvrons-nous par la même occasion ? Nous comprenons d'abord que la connaissance a une dimension infinie.

Seulement, nous comprenons par la même occasion que notre existence, elle, est condamnée à la finitude.

Cette tension entre une existence finie et la découverte de l'infini n'est-elle pas alors cause de ce désespoir propre à l'homme ? Nous apprécions volontiers cette liberté que nous donne notre statut de sujet, aussi nous formons des projets.

Dans le même temps, cependant, nous savons que ces projets auront une fin à laquelle nous ne pouvons réchapper.

Si bien que, à l'inverse de l'animal, qui a tendance à se contenter du moment présent, notre conscience nous pousse toujours à. »

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