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La connaissance de l'inconscient est-elle nécessaire à la connaissance de l'homme ?

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« Termes du sujet: HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ».

Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. CONNAÎTRE / CONNAISSANCE: 1.

— Être familier de quelqu'un ou quelque chose.

2.

— Discerner, distinguer quelque chose : « Le premier et le moindre degré de connaissance, c'est d'apercevoir » (CONDILLAC) 3.

— Posséder une représentation de quelque chose, en part.

une représentation exacte.

4.

— Connaissance: a) Acte par lequel un sujet s'efforce de saisir de saisir et de se représenter les objets qui se présentent à lui.

b) Résultat de cet acte. INCONSCIENT Du préfixe privatif in- et de -conscient, d'où « qui n'est pas conscient ». a) Adjectif : ce qui est dépourvu de conscience.

b) Ce qu'on ressent ou perçoit sans en prendre conscience (cf.

les « petites perceptions » de Leibniz).

Nom : chez Freud, l'inconscient est fait de tous les contenus psychiques (pulsions, désirs, souvenirs) qui sont refoulés hors de la conscience, et qui demeurent cependant actifs.

c) Inconscient collectif : désigne, chez Jung, l'ensemble des images et motifs qui symbolisent les instincts fondamentaux de l'homme. • La psychanalyse freudienne accorde une grande importance à l'étude des rêves, des lapsus et des actes manqués, qu'elle considère comme des manifestations travesties de l'inconscient.

• Certains philosophes nient l'existence de l'inconscient.

Alain, par exemple, y voit une dangereuse valorisation de nos pulsions et de nos instincts, tandis que Sartre lui substitue la notion de mauvaise foi. NÉCESSAIRE: Est nécessaire ce qui ne peut pas ne pas être, ou être autrement.

S'oppose à contingent. Sur le plan logique, est nécessaire ce qui est universellement vrai, sans remise en cause possible. Introduction Les résistances qu'ont provoquées les débuts de la psychanalyse ont été interprétées par Freud comme la preuve de l'importance de sa découverte.

Au contraire, de nombreux philosophes se sont efforcés de limiter la portée des théories psychanalytiques relatives à l'inconscient.

Il faut essayer de cerner l'enjeu du débat. 1 - Freud et l'inconscient On connaît le texte de Freud où ce dernier présente la psychanalyse comme la troisième révolution dans l'histoire de l'humanité, après celles de Copernic et de Darwin.

Elle inflige à l'orgueil humain un nouveau démenti : après avoir dû renoncer à sa prétention d'être au centre de l'univers, puis d'appartenir à une espèce privilégiée dans le monde naturel, l'homme doit abandonner l'idée d'être maître de lui-même. Aux yeux de Freud, la connaissance de l'inconscient remet donc en cause la liberté de l'homme.

Elle fait dépendre ses actes de motivations qui échappent à la pensée consciente et à la volonté.

L'inconscient devient l'instance gouvernant le sujet, qui se trouve dans un rapport fondamental de méconnaissance par rapport à ses actions.

La clé des comportements humains est à rechercher, non plus dans la saisie directe que peut en avoir l'individu, mais dans une instance sur laquelle il n'a pas de prise.

Un tel « décentrement » du sujet, pour reprendre l'expression de certains psychanalystes contemporains, modifie radicalement l'idée que les hommes se faisaient de leur propre identité.

Le sujet n'est plus unifié, mais morcelé en plusieurs instances, dont l'une, au moins, l'inconscient, lui est étrangère. Lacan symbolisera cette attente du sujet à lui-même en désignant l'inconscient comme l'instance de l'autre.

Chaque individu est ainsi traversé par un ensemble de données qu'il ne contrôle pas, mais qui le constitue.

La traditionnelle unité du moi autour de la conscience se trouve ruinée et la notion même d'identité est mise en doute : révolution assez radicale de notre conception de l'homme. 2 - Limites de l'inconscient L'instance de l'inconscient, telle que tente de le cerner Freud, n'est pas claire.

Elle se présente tantôt comme l'une des composantes de l'appareil psychique, tantôt comme sa donnée fondamentale.

Les limites exactes de l'inconscient ne sont pas définissables à partir de ce que dit Freud.

Dès lors, il n'est pas possible de préciser quelle est l'importance exacte de la découverte psychanalytique.

L'homme est-il tout entier sous l'emprise de l'inconscient, ou peut-il le dominer et canaliser ses pulsions ? Les orientations multiples de la psychanalyse aujourd'hui sont autant de preuves de cette hésitation. Plus fondamentalement, certains philosophes, comme Alain, ou Jaspers dans une perspective existentialiste, reprochent à la théorie de Freud ses imprécisions ou son inconsistance.

Ainsi, Jaspers reproche à la psychanalyse de. »

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