Aide en Philo

La compréhension de la mort à partir des neurosciences : Réflexion philosophique et épistémologique sur les travaux de recherche du professeur Stéphane Charpier

Publié le 22/06/2023

Extrait du document

« MINISTERE DES ENSEIGNEMENTS SECONDAIRE, TECHNIQUE ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE REPUBLIQUE DU BENIN EFPEEN ECOLE DE FORMATION DES PERSONNELS D’ENCADREMENT DE L’EDUCATION NATIONALE RENFORCEMENT ACADEMIQUE UE : Epistémologie et Histoire des sciences PRODUCTION 2 La compréhension de la mort à partir des neurosciences : Réflexion philosophique et épistémologique sur les travaux de recherche du Professeur Stéphane Charpier Période de la formation : Du 21 Septembre au 09 Octobre 2020 Stagiaire : Formateur: GLELE LANGANFIN Coomlan Lucien KISSEZOUNON Gervais Elève-inspecteur/ Promotion 2019-2020 Maître de Conférence à l’UAC Discipline : PHILOSOPHIE Année académique : 2019- 2020 0 Plan Introduction I- La mort et les neurosciences : Clarifications conceptuelles II- Les résultats des recherches de l’équipe du Professeur Charpier : La frontière complexe et insaisissable entre la vie et la mort. III- Réflexions philosophique et épistémologique sur les résultats de recherche de l’équipe du Professeur Charpier Conclusion Indicateurs de la production - Compréhension du sujet : Cf.

Synthèse - Méthodologie : Exploitation documentaire - Temps global de production : 12 heures - Références de textes complémentaires :  Vladimir Jankélévitch, La mort, Paris, Flammarion, 2017  Stéphane Charpier, « Il existe trop de cas limites pour qu'on prétende avoir une définition stricte de la mort » Propos recueillis par Fabien Trécourt et publié le 23 septembre 2020 à 17h00 puis mis à jour le 06 octobre 2020 à 10h28 sur le site https://www.lemonde.fr  Stéphane Charpier, Interview publiée à propos de son ouvrage La science de la résurrection sur le site de l’Institut du Cerveau et de la Moelle épinière (ICM)/ institutducerveau-icm.org du é » septembre 2020 Introduction La mort a été dans l’histoire de l’humanité, un objet de controverses philosophiques et scientifiques insurmontables à cause de son caractère incompréhensible et insaisissable.

Même la pensée de la mort sera reprise en philosophie comme une difficulté fondamentale car la mort est radicalement impensable, inconnaissable et incroyable.

Elle apparaît comme le scandale absolu et même la science ne s’y intéressée que paresseusement à ses manifestations.

Sur ce chantier très peu défriché, le Professeur Charpier et son équipe vont s’atteler à comprendre un volet très important de la fin de la vie à travers le prisme neurophysiologique.

C’est bien cette 1 entreprise qu’il tente d’expliquer dans la vidéo objet de notre analyse où il précise dès l’entame son intention : « Si on veut comprendre ce qu’est la mort aujourd’hui, le plus important, le plus crucial est de comprendre ce qui se passe dans le cerveau au moment de la mort ».

Que se passe-t-il dans le cerveau pendant la mort ? Qu’elle distinction peut-on établir entre la mort clinique et la mort cérébrale et quelles en sont les conséquences au plan médical et philosophique ? Le processus de la mort est-il irréversible ? De l’onde de la mort à l’onde de la réanimation des leçons ne peuvent-elles pas être tirées du point de vue de l’histoire de cette science qu’est la neurophysiologie ? Quelles sont les réflexions philosophiques et épistémologiques que suscitent une telle recherche du point de vue de la méthode et des résultats ? I- La mort et les neurosciences : Clarifications conceptuelles Du latin « mors », la mort s’entend comme la fin de la vie ou la cessation physique de la vie.

Si cette définition est connue de tous, elle peut cependant être élargie.

En effet, dans son sens médical, elle correspond à la fin des fonctions du cerveau, définie par un électroencéphalogramme plat après la survenue de l’onde de la mort.

Au sens philosophique, elle fera l’objet de façon successive d’une pluralité acceptions.

« Platon l’a ainsi définie comme le terme d’une vie terrestre et l’accès à un monde idéal.

Epicure ou encore Lucrèce, l’ont défini comme la dissolution de l’âme et du corps (approche matérialiste).

Heidegger l’envisage comme la forme même de la vie humaine, considérée dans sa finitude ; cette forme saisie et assumée, permet l’accès à l’authenticité.

Enfin, Sartre, voyait la mort comme un fait sans aucune cause ontologique ».1 Avant les études très récentes de l’éthologie, seul parmi les êtres vivants, l’homme a une conscience claire de la mort.

Cette conscience peut avoir une origine simplement empirique (l’homme constate la mort de son semblable) ; mais aussi considérer avec Max Scheler et Heidegger, qu’elle constitue une structure a priori de la conscience humaine, et donc qu’elle lui est immanente.

Cependant la mort est radicalement impensable : On peut penser à la mort, sur la mort, non la mort elle-même.

Comme l’observait Kant, nul n’en peut faire l’expérience, et la pensée que « je ne suis pas » ne peut absolument pas exister même si notre pensée fait l’objet d’une hantise de la mort.

Cette approche se lit aisément dans la position de Vladimir Jankélévitch qui nous enseigne en ce qui concerne la mort que l’obstacle le plus éminent apparaît sous une forme aporétique, indépassable, et pourrait se résumer par ce qu’il conviendrait d’appeler « une pensée de la mort » se heurte à la nihilisation du sujet pensant.

« 1 La-Philosophie.com/Dico-philo en ligne 2 Si la mort n’est pensable ni avant, ni pendant, ni après, écrit Jankélévitch, quand pourrons-nous la penser ? » Vladimir Jankélévitch entreprend quand même cette tâche périlleuse de conter l’inénarrable et décrire l’indescriptible.

C’est également ce à quoi vont s’intéresser les neurosciences à la différence de la philosophie qui sera rivée sur le concept mais plutôt à ce qui se passe dans le cerveau pendant la mort.

Celles-ci peuvent être définies selon le Dictionnaire français Larousse en ligne comme, un « ensemble des disciplines étudiant le système nerveux. (Ce sont la neurobiologie, la neurochimie, la neurohistologie, la neuroanatomie, la neuropharmacologie, la neuropsychologie et la neurolinguistique, la neuropathologie, la neurologie, la psychiatrie, la neuroendocrinologie, la neurochirurgie.) ».

Et la particularité de la neurophysiologie du Professeur Stéphane Charpier dans le cadre cette recherche, est d’étudier, les signaux électriques générés par les processus biologiques et en particulier l’activité des neurones pendant le processus de la mort. II- Les résultats des recherches de l’équipe du Professeur Charpier : La frontière complexe et insaisissable entre la vie et la mort. Après son AVC où il a frôlé la mort, Stéphane Charpier se plongera dans l'œuvre de Mary Shelley et son Frankenstein.

La mort deviendra dès lors, son domaine privilégier de recherche avec son équipe à l’Institut du cerveau (IC).

De ce terreau si peu fertile, il.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles