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LA CITÉ SE COMPOSE-T-ELLE D'INDMDUS ?

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« INTRODUCTION L'individualisme est progressivement devenu, pour la mentalité occidentale, une attitude qui paraît «naturelle», alors qu'elle résulte d'une longue évolution: c'est donc un «mythe».

Il n'en reste pas moins qu'au nom de cet individualisme et de la liberté qu'il semble impliquer, on constate que, périodiquement, des groupes ou des personnalités mettent en cause le pouvoir de l'État sur l'individu.

Faut-il admettre que le collectif se compose d'individus, ou au contraire que l'entrée de l'individu dans l'État lui confère des qualités nouvelles? I.

Il n'y a d'homme que social — On peut rappeler brièvement Aristote (cf.

texte ci-dessous). — On peut aussi s'appuyer sur l'anthropologie et les sciences humaines: le préhumain n'accède à l'humanité que s'il bénéficie d'un entourage déjà humain. — Autrement dit, c'est «la Cité» (l'État) qui donne à ce qui sera un individu, une chance de se manifester. Encore faut-il rappeler que cette chance n'apparaît pas dans certains types de sociétés (il n'y a guère d'« individus dans les sociétés «primitives» — où chaque humain est défini d'abord par sa généalogie et ses relations de parenté). II.

Le modèle rousseauiste III.

Transformations de I'«individu» par la Cité - L'individu n'est qu'une figure parmi d'autres du citoyen — et pas nécessairement la principale.

— Car l'appartenance à la Cité détermine d'abord des devoirs: le citoyen est périodiquement électeur (ce qui confirme son appartenance au souverain), soldat (si la Cité est agressée), contribuable, etc.

Ces figures temporaires, ou ces , peuvent contredire la revendication individualiste, mais on doit reconnaître leur caractère prioritaire si l'on veut que la Cité se maintienne.

— En se référant à Hegel, on peut affirmer que l'être humain n'accède à sa liberté authentique que dans le cadre de l'État — qui signifie la réalisation objective de la moralité.

On en vient alors à considérer que la Cité se compose en fait de citoyens qui ont dépassé le stade de l'individu. CONCLUSION Dans la Cité, la revendication individualiste, lorsqu'elle s'obstine, aboutit à la marginalité.

Mais celle-ci n'est possible que si la Cité demeure.

En dehors de ce cas extrême, l'individu, dès qu'il participe à la vie publique, s'efface, même s'il fait retour dans les limites de sa vie privée: l'intimité échappe à la Cité pourvu que l'individu y respecte la loi.. »

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