L' histoire n'est-elle qu'une succession de hasards ?

« L'avenir n'est pas calculable Henri Bergson, dans L'Évolution créatrice, critique l'idée de Pierre Simon de Laplace, qui pense que «nous devons envisager l'état présent de l'univers comme l'effet de son état antérieur et comme la cause de celui qui va suivre» (cf.

Essai philosophique sur les probabilités).

La totalité du réel n'est pas déterminée une fois pour toutes.

L'avenir n'est pas entièrement contenu dans le passé. « L'état présent du système de la nature est évidemment une suite de ce au moment précédent, et, si nous concevons une intelligence qui, pour donné, embrasse tous les rapports des êtres de cet Univers, elle pourra pour un temps quelconque pris dans le passé ou dans l'avenir la position les mouvements, et généralement les affections de tous ces êtres.

» Une intelligence qui pour un instant donné connaîtrait toutes les forces de la situation respective des êtres qui la composent, si d'ailleurs, elle était a pour soumettre ces données à l'analyse, embrasserait dans la même mouvements des plus grands corps de l'univers et ceux du plus léger atom serait incertain pour elle et l'avenir comme le passé seraient présents à ses LAPLACE. La vie dépend en partie du hasard Une mutation génétique est le fruit du hasard.

Il s'agit d'un événement imprévisible. Partant de ce constat, et si l'on considère qu'une société humaine est comparable à un organisme vivant, on doit admettre que son histoire est loin d'être déterminée.

On ne peut pas prévoir les phénomènes de mode, l'évolution des moeurs, les révolutions politiques et sociales. L'histoire résulte d'événements fortuits Le hasard, pour Cournot, est la rencontre fortuite de deux séries d'événements.

Chacune de ces séries obéit à un principe causal.

Qu'il y ait connexion entre elles, voilà qui relève du hasard.

La trame de l'histoire est à la fois tissée par les hommes et par ces nombreuses rencontres entre séries d'événements n'ayant initialement aucun rapport les unes avec les autres.. »