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KANT: Mais qu'en est-il de la satisfaction (acquiescentia) pendant la vie ?

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Mais qu'en est-il de la satisfaction (acquiescentia) pendant la vie ? - Elle n'est pas accessible à l'homme : ni dans un sens moral (être satisfait de soi-même pour sa bonne volonté) ni dans un sens pragmatique (être satisfait du bien-être qu'on pense pouvoir se procurer par l'habileté et l'intelligence). La nature a placé en l'homme, comme stimulant de l'activité, la douleur à laquelle il ne peut se soustraire afin que le progrès s'accomplisse toujours vers le mieux ; et même à l'instant suprême, on ne peut se dire satisfait de la dernière partie de sa vie que d'une manière relative (en partie par comparaison avec le lot des autres, en partie par comparaison avec nous-mêmes) ; mais on ne l'est jamais purement ni absolument. Dans la vie, être satisfait (absolument), ce serait, hors de toute activité, le repos et l'inertie des mobiles ou l'engourdissement des sensations et de l'activité qui leur est liée. Un tel état est tout aussi incompatible avec la vie intellectuelle de l'homme que l'immobilité du coeur dans un organisme animal, immobilité à laquelle, si ne survient aucune nouvelle excitation (par la douleur), la mort fait suite inévitablement.KANT

Comment et surtout à quel moment de notre existence est-il possible d’être satisfait de sa vie dans sa totalité ? Sans étendre le concept à une totalité, mais ne serait-ce qu’à une partialité, par quel système de comparaison l’homme parvient-il à se dire satisfait ou alors mécontent de son existence ? Est-ce par l’absence de toute souffrance, de toute douleur que s’éprouve le bonheur ou du moins la satisfaction ? Il paraît totalement impossible de donner réponses à ces questions parce qu’elles sont très subjectives et surtout parce qu’il n’existe pas de vérité, ni de réponse universelle, c’est ce que cherche à démontrer Kant dans son texte, à souligner que la représentation que les hommes se font d’une vie satisfaisante est non seulement irréalisable mais avant tout c’est l’inertie même, c’est-à-dire la mort.

 

« Texte à commenter : « Mais qu'en est-il de la satisfaction (acquiescentia) pendant la vie ? Elle n'est pas accessible à l'homme : ni dans un sens moral (être satisfait de soimême pour sa bonne volonté) ni dans un sens pragmatique (être satisfait du bien-être qu'on pense pouvoir se procurer par l'habileté et l'intelligence).

La nature a placé en l'homme, comme stimulant de l'activité, la douleur à laquelle il ne peut se soustraire afin que le progrès s'accomplisse toujours vers le mieux ; et même à l'instant suprême, on ne peut se dire satisfait de la dernière partie de sa vie que d'une manière relative (en partie par comparaison avec le lot des autres, en partie par comparaison avec nousmêmes) ; mais on ne l'est jamais purement ni absolument.

Dans la vie, être satisfait (absolument), ce serait, hors de toute activité, le repos et l'inertie des mobiles ou l'engourdissement des sensations et de l'activité qui leur est liée.

Un tel état est tout aussi incompatible avec la vie intellectuelle de l'homme que l'immobilité du coeur dans un organisme animal, immobilité à laquelle, si ne survient aucune nouvelle excitation (par la douleur), la mort fait suite inévitablement.

» Kant Suggestion d'analyse : Introduction : Comment et surtout à quel moment de notre existence est-il possible d'être satisfait de sa vie dans sa totalité ? Sans étendre le concept à une totalité, mais ne serait-ce qu'à une partialité, par quel système de comparaison l'homme parvient-il à se dire satisfait ou alors mécontent de son existence ? Est-ce par l'absence de toute souffrance, de toute douleur que s'éprouve le bonheur ou du moins la satisfaction ? Il paraît totalement impossible de donner réponses à ces questions parce qu'elles sont très subjectives et surtout parce qu'il n'existe pas de vérité, ni de réponse universelle, c'est ce que cherche à démontrer Kant dans son texte, à souligner que la représentation que les hommes se font d'une vie satisfaisante est non seulement irréalisable mais avant tout c'est l'inertie même, c'est-à-dire la mort. Développement : « Mais qu'en est-il de la satisfaction (acquiescentia) pendant la vie ? Elle n'est pas accessible à l'homme : ni dans un sens moral (être satisfait de soi-même pour sa bonne volonté) ni dans un sens pragmatique.» Les hommes veulent à tout prix être capable de se dire satisfaits ou non de leur vie, cependant Kant montre bien que le bonheur et le bien être d'une existence ne sont pas des choses quantitatives, on ne peut les mesurer ni même les comparer. Il est donc inutile de vouloir à tout prix chercher à savoir, chercher à faire le bilan de son existence.

De plus, les critères communs de la satisfaction sont fondés sur une opinion commune qui n'a pas de sens philosophique.

Car chacun pense que le bonheur ou que la vie heureuse est la résultante de l'absence du malheur, malheur suscité par la douleur.

Comme si afin d'être heureux il fallait éviter, selon la maxime populaire, toute souffrance, toute douleur. Or Kant démontre que ceci est totalement faux, car la douleur est la clef même du bonheur, car elle est avant tout la preuve de la sensation et par extension celle de l'existence : « la nature a placé en l'homme, comme stimulant de l'activité, la douleur à laquelle il ne peut se soustraire afin que le progrès s'accomplisse toujours vers le mieux.» Il ne faut pas éviter la douleur, il faut tout simplement l'appréhender intelligemment afin qu'elle devienne constructive pour les hommes et non haïssable. « Même à l'instant suprême, on ne peut se dire satisfait de la dernière partie de sa vie que d'une manière relative (en partie par comparaison avec le lot des autres, en partie par comparaison avec nous-mêmes) ; mais on ne l'est jamais purement ni absolument ».

Encore une fois la mesure de la satisfaction n'a rien de précis ni d'objectif, elle découle d'un jugement hâtif et irrationnel.

Car les critères de satisfaction sont infiniment variables, ici, Kant parle de. »

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