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Justice et tolérance ?

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« Problématique : Il faut vous interrogez sur les deux options présentées ici pour arriver à définir au mieux la tolérance.

Sous quels rapports la tolérance apparaît-elle comme une vertu de justice ? Que permet-elle de protéger ou de réaliser ? La tolérance permet de tenir compte de la pensée d'autrui et de nous éviter de tomber dans le dogmatisme ou le fanatisme , elle est également une condition permettant de vivre en commun et de penser avec les autres.

En même temps, il convient de lui attribuer des limites.

Tout tolérer devient contradictoire.

Une société où tout serait permis n'engendrerait que le chaos.

La tolérance est aussi absence de justice dans la mesure où elle tombe alors dans la lâcheté, la compromission, la soumission aussi.

Il faut examiner jusqu'où elle peut s'étendre sans perdre sa valeur et montrer comment on peut la protéger tout en protégeant l'ordre social. Analyse du sujet · Eléments de définition Tolérance = Du latin tolerantia qui signifie « constance à supporter ». 1Acceptation d'une autorité de certaines conduites non conformes aux mœurs (voire aux lois) parce qu'elle estime la répression impossible, hasardeuse, voire même néfaste. 2Attitude morale respectant les opinions, les mœurs, les religions des autres hommes (opposée au fanatisme). Le mot tolérance a souvent un sens laudatif mais atteste un certain désespoir de la vérité ; tout doit être toléré parce que le Bien et la Vérité ne peuvent être saisis. Justice = a) Juste reconnaissance du mérite et des droits de chacun.

b) Caractère de ce qui est conforme au droit positif (légal) ou au droit naturel (légitime). · Angles d'analyse La tolérance est une attitude qui aujourd'hui va de soi.

Elle apparaît comme une des valeurs suprêmes de notre époque moderne, comme ce qui est de l'ordre de l'obligation morale : il faut être tolérant et un Etat juste ne serait exister sans tolérance.

Elle représente pour beaucoup une conquête de l'esprit des Lumières sur l'obscurantisme religieux en même temps qu'un progrès lié à la démocratie. Mais derrière ces évidences, la tolérance suppose et implique des enjeux à la fois épistémologiques, axiologiques et politiques: n'est-elle pas en effet la conséquence d'un certain scepticisme qui suppose que toute valeur et toute vérité sont relatives et que toute attitude universalisante ne peut être qu'illusoire ? De même, ne remet-elle pas en cause la valeur de la démocratie en traduisant une indifférence et un laisser-faire vis-à-vis des lois? Loin d'être cette vertu suprême qui nous obligerait, n'apparaît-elle pas alors plutôt comme l'une des conséquences majeures du nihilisme contemporain ? Si tout est tolérable, si tout se vaut comment rendre la justice ? N'y a-t-il pas comportements inacceptables, répréhensible ? C'est précisément au sein de cette alternative que nous aurons à trancher.

Ce qu'il faut, au fond, c'est trouver une définition adéquate de la tolérance telle que cette dernière soit conforme à sa nature.

C'est donc bien la nature même de la tolérance qui est ici à la question, et a fortiori le fondement de toute vie en démocratie et en justice. Problématique La tolérance doit-elle être définie comme une vertu, c'est-à-dire comme un acte proprement moral dans lequel le sujet tolérant rend possible la vie en société (de manière pacifique) ; ou bien au contraire, n'est-elle le signe que d'une désillusion qui conduit à une démission des hommes quant aux conduites immorales, irrespectueuses, des autres ? La définition de la tolérance doit-elle, en droit, se faire au sein de cette alternative, ou au contraire, son essence même ne suppose-t-elle pas de dépasser ces deux options extrêmes ? En effet, imaginons l'attitude d'un juge qui tolèrerait tout et d'un autre qui ne tolèrerait rien...

La justice semble être un entre-deux entre l'absolue tolérance et la "tolérance-zéro". Plan I- La tolérance comme conforme à la justice et à la paix sociale: effort moral qui rend la vie en commun possible · · Nos sociétés démocratiques sont fondées sur le pluralisme et la relativité des valeurs impliquant le respect des opinions individuelles et de la liberté de conscience et d'expression dans la mesure où elles ne portent pas atteinte à l'ordre public.

Ainsi tolère-ton autrui, même si l'on est d'un autre avis sur sa manière de penser (en politique par exemple) ou de vivre (homosexualité, pornographie, avortement, etc.). Une telle attitude se justifie par le caractère fini, dont parlait déjà Bayle, de la connaissance humaine: nous ne pouvons connaître la vérité, ni en déterminer les critères absolus.

La tolérance consiste à respecter le droit inaliénable de l'individu à penser. »

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