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interprétation de texte bergson

Publié le 15/03/2024

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« Hlp : DM Bergson est un philosophe du XXe siècle, notamment connu pour avoir reçu en 1927 le prix Nobel de littérature.

Dans son ouvrage L’évolution créatrice, écrit et publié en 1908, il s’intéresse aux sujets de la sensibilité et de l’art, mais aussi à leur incidence sur la construction du Moi.

Nous pouvons définir la sensibilité comme une faculté de l’Homme à réagir.

La sensibilité peut être divisée en deux grandes dominantes : la sensibilité sensitive (par les organes des sens) et la sensibilité affective (par les émotions, l’affect).

Selon Wassily Kandinsky, l’art « est une puissance dont le but doit être de développer et d’améliorer l’âme humaine ».

Effectivement, l’art apparait comme un processus de création esthétique visant à faire « grandir » l’Homme.

Le Moi peut quant à lui être défini comme l’élément essentiel de la personnalité d’un être humain. Dans ce texte, Bergson soulève le problème des moyens par lesquels la personnalité et le moi de l’individu se construisent. L’auteur soutient que l’art joue un rôle clé dans cette construction perpétuelle du moi. Nous pouvons donc nous demander quel est le rôle que joue la sensibilité dans la construction du Moi ? Nous aborderons d’abord l’argumentation de Bergson des lignes 1 à 7, puis nous étudierons l’extension de cet argument à tous les instants de la vie humaine des lignes 7 à 11 et enfin nous verrons l’exemple qu’emploie Bergson des lignes 11 à 16. Bergson débute son argumentation en présentant le cœur de son raisonnement : l’évolution de la personnalité.

« Ainsi, notre personnalité pousse, grandit, murît sans cesse » (l.

1).

Par cette métaphore, l’auteur nous explique que la personnalité de l’individu est en perpétuelle construction.

Pour lui, la personnalité se construit à chaque instant sur ce qui était avant en se basant sur les émotions.

La personnalité apparait donc comme un élément de l’individu à découvrir et à bâtir au fur et à mesure. Suite à cela, il nous démontre que la personnalité ne suit pas un chemin tracé, mais qu’elle s’élève aléatoirement.

Il utilise le terme « imprévisible » (l.

3).

Cet emploi nous montre la dimension d’inconnu qui existe dans la construction de l’âme qui, puisqu’elle est impactée par les aléas extérieurs et intérieurs qui ne peuvent être contrôlés, en devient incontrôlable.

Selon Bergson, le moi est impacté autant par ce qu’il a « subi » quelques heures avant que par ce qu’il a connu il y a des années, même si les évènements présents 1 ont agi sur un moi découlant des évènements passés.

Le moi et la personnalité sont donc en constante construction. Nous venons d’étudier l’argument principal de Bergson qui consiste en l’imprévisibilité de l’âme.

Nous allons maintenant nous attarder sur la deuxième partie de l’argumentation : la généralisation du raisonnement. Bergson, après avoir démontré que l’âme était imprévisible et en perpétuelle construction, développe l’idée que chaque émotion et chaque état de l’être est unique, original.

Bergson nous dit « il concentre dans son indivisibilité tout le perçu avec, en plus, ce que le présent y ajoute » (l.

9-10).

Cette affirmation nous montre que l’état d’un individu, considéré comme un moment de l’histoire de la vie de l’individu, est unique et ne peut être séparé du ressenti.

La sensibilité imprime donc sa marque dans chaque instant vécu, et le rend donc unique, inchangeable.

Mais cet instant vécu est aussi impacté par le présent, qui ajoute aux moments vécus. Nous pouvons donc dire que Bergson généralise son raisonnement à tous les états d’un individu, en les percevant comme « un moment original d’une non moins originale histoire » (l.

10-11).

Dans cet extrait, Bergson met en avant l’individualité de chaque individu.

Il montre que chacun a une.... »

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